Thursday, April 29, 2010

Mourinho, basket, et le triomphe du travail sur le talent!


Franchement! J'ai vu la deuxième mi-temps de la demi finale de Ligue des Champions... J'ai vu une équipe en supériorité numérique incapable de percer une défense à ce point hermétique qu'une pièce de monnaie ne passerait pas entre les maillots blancs sans être interceptée... J'ai vu une équipe d'habitude joueuse incapable de trouver le moindre espace, la moindre faille; j'ai vu une zone se refermer systématiquement sur le porteur du ballon, j'ai vu des attaquants de pointe de renomée internationale (Eto'o, plusieurs fois pichichi de la Liga quand il était au Barça, pour ne citer que lui) défendre tels des libéros! J'ai vu une équipe ayant 75% de possession de balle sans savoir quoi faire avec... Cette équipe, n'est autre que le FC Barcelona, la meilleure équipe du monde cette année, avec le meilleur attaquant au monde dans ses rangs, l'inusable (et pourtant muselé) Lionel Messi!

Quelle a été la recette du Special One, le coach aussi controversé que vainqueur (il va vivre sa 3ème finale européenne en 6 ans... rappelons qu'il a gagné les deux précédentes, l'UEFA avec Porto et la Champions League avec le même club)? En tant que basketteur, je ne peux que me poser la question de savoir s'il ne se serait pas un petit peu inspiré de "notre" défense en zone...
Comment? Mourinho aurait-il fait jouer du basket sur un terrain de foot? C'est absurde! La zone en foot, ça existe aussi, non? Oui, certes, mais laissez moi expliquer mon analogie.
voici donc en quoi consiste une zone en basket: les cinq joueurs de l'équipe défendant se placent de telle sorte que chacun couvre une zone spécifique, sur un périmètre donné autour de lui. C'est le contraire de la défense individuelle, qui fait que chaque joueur prend en charge son vis-à-vis direct. Ici, en fonction d'où se trouve le porteur du ballon, les joueurs sortiront ou pas, mais toujours dans les limites de leur zone; aussitôt que le ballon rentre dans la zone de leur partenaire, c'est à lui de le prendre en charge. Cette zone permet une rigueur plus grande, car elle ne tient pas compte de la strátégie de l'adversaire. Quel que soit le joueur qui attaque, il n'aura pas forcément son "défenseur" habituel sur le dos, mais celui ou ceux de la zone où il est rentré. Parce qu'une autre caractéristique de la défense en zone, c'est l'entraide. Les prises à deux sont plus faciles à mettre en place, les trajectoires de passe mieux coupées, les écrans offensifs plus inefficaces, et à la longue, l'équipe qui attaque est "forcée" de shooter de loin pour essayer de faire sortir les défenseurs et trouver un chemin vers le panier. Cette défense a longtemps été "illégale" en NBA, parce qu'elle ralentissait considérablement le jeu. Oui, mais c'est en défendant qu'on gagne des titres, paraît-il...

La défense en zone en basket est possible et efficace si TOUS les joueurs sont impliqués à 100% dans la phase défensive. TOUS! Avec 5 joueurs, un terrain plus petit, c'est plus facile à obteinr en basket qu'en foot, sans désequilibrer la dynamique attaque-défense. En foot, il est admis que, même si on leur demande du repli défensif de façon plus ou moins systématique, les attaquants se limitent à un rôle de ralentisseurs lorsqu'il s'agit de défendre une fois la balle perdue au profit de l'adversaire: ils pressent haut, mais une fois le milieu de terrain dépassé, ils reviennent dans leur moitié en position "prêts à la contre attaque". Dans le match d'hier, on n'a pas vu ça. On a vu une équipe défendre en zone à 10 joueurs (puis 9) + le gardien. Eto'o et Sneijder ont joué au poste de latéraux, dans un rôle très défensif, à contre emploi de leur rôle habituel et de leurs carectéristiques de jeu. Il s'agissait de se sacrifier pour l'équipe, de garder le résultat TOUS ENSEMBLE!

Voyons donc le détail de cette opération: Xavi, mâitre à jouer du Barça, est trÈs à l'aise balle aux pieds, et surtout très bon à trouver l'ouverture après les longues phases de conservation de balle auxquelles les catalans nous ont habitués. Messi, le poison, le cauchemard de toutes les défenses du monde, est inarrêtable dès lors qu'il a de l'espace pour placer une accélération, une série de feintes et sa "spéciale": je rentre par la droite, je repique au milieu, je mystifie les adversaires pied gauche et je place la balle dans le but sans même transpirer une goutte! Il fallait donc asphixier l'un en le harcelant au milieu et frustrer l'autre en le privant de ballon ou d'espaces pour courir quand bien même il l'aurait. Et comme sa technique balle au pied est imparable, même dans les petits espaces, les prises à deux pour le moins musclées étaient de mise aussi! Résultat: les attaques du FC Barcelone en 2ème mi-temps penchaient à gauche, avec Pedro à la baguette, et elles se sont soldées par des échecs presque systématiques... Julio César devait être rassuré: il avait 9 défenseurs devant lui, l'aidant à protéger son but! La défense de l'Inter, même réduit à 10, a donc fait la différence: à chaque action (pratiquement pendant toute la 2ème mi-temps) on voyait l'écran quadrillé de maillots blancs, presque aussi bien disposés que s'ils avaient été placés à la règle! le Barça tournait devant, essayait de changer le rythme, mais au final, dès qu'il avançait, était repoussé loin, et les guerriers de Mourinho, loin de tenter la contre attaque, revenaient se poster à leur emplacement stratégique pour "attendre". Attendre la meilleure équipe du monde, la faire déjouer, enrayer sa machine, ses vagues d'attaques fulgurantes, son rythme endiablé d'habitude proposé à tous les autres adversaires... Alors oui, on peut parler, sur l'ensemble des deux matches, de l'arbitrage "favorable" à Mourinho et ses nerazzuri. Mais dans le jeu, JAMAIS, malgré la domination dans la possession, le Barça n'a été supérieur. Sur deux matches, ça fait beaucoup, quand même... Le résultat, est que la meilleure défense a gagné. Car elle a su ne pas sombrer, placer ses buts au match 1 et gérer la suite avec cette zone qui enlève tout le spectacle, les feintes, les accélérations, mais qui montre le football sous un autre angle: celui d'un combat où les guerriers les mieux préparés, et pas forcément les plus talentueux, l'emportent. Welcome into the wonderful world of football...and of LIFE!

Tuesday, April 20, 2010

Pense nisso...

"Nós falamos demais,
amamos raramente,
odiamos frequentemente.
Nós bebemos demais,
gastamos sem critérios.
Dirigimos rápido demais,
ficamos acordados até muito mais tarde,
acordamos muito cansados,
lemos muito pouco, assistimos TV demais,
perdemos tempo demais em relações virtuais,
e raramente estamos com Deus.
Multiplicamos nossos bens,
mas reduzimos nossos valores.
Aprendemos a sobreviver,
mas não a viver;
adicionamos anos à nossa vida
e não vida aos nossos anos.
Fomos e voltamos à Lua,
mas temos dificuldade em cruzar a
rua e encontrar um novo vizinho.
Conquistamos o espaço,
mas não o nosso próprio.

Fizemos muitas coisas maiores,
mas pouquíssimas melhores.
Limpamos o ar, mas
poluímos a alma; dominamos o átomo,
mas não nosso preconceito;
escrevemos mais,
mas aprendemos menos;
planeamos mais, mas realizamos menos.
Aprendemos a nos apressar
e
não, a esperar.
Construímos mais computadores
para armazenar mais
informação,
produzir mais cópias do que nunca,
mas nos comunicamos cada vez menos.

Estamos na era do 'fast-food'
e da digestão lenta;

do homem grande, de carácter pequeno;
lucros acentuados e relações vazias.

Essa é a era de dois empregos,
vários divórcios,
casas chiques e lares despedaçados.
Essa é a era das viagens rápidas,
fraldas e moral descartáveis,
das rapidinhas, dos cérebros ocos
e das pílulas 'mágicas'.
Um momento de muita coisa na vitrina e
muito pouco na dispensa.

Lembre-se de passar tempo com as
pessoas que ama, pois elas

não estarão aqui para sempre.

Lembre-se dar um abraço carinhoso
a seus pais, a um amigo,
pois não lhe custa um centavo sequer.

Lembre-se de dizer
" eu te amo" à sua
companheira(o) e às pessoas que ama,
mas, em primeiro lugar, ame
-se.

Um beijo e um abraço curam a dor,
quando vêm de lá de dentro.

Por isso, valorize sua família,
seus amores, seus amigos,
a pessoa que
o/a ama,
e, aquelas que estão
sempre ao seu lado."

George Carlin

Tuesday, April 13, 2010

Quel est le cri du loup?


Les loups utilisent tout un éventail de grognements, gémissements et brefs aboiements pour communiquer entre eux au sein de la meute que ce soit pour exprimer la peur, l’anxiété, la domination ou la soumission, la protestaion ou encore pour jouer ou avertir la meute de la présence d’un intrus.

Le hurlement est sans doute le moyen de communication vocal le plus connu du loup. Les loups hurlent -entre autres- pour se rassembler et maintenir une cohésion dans le groupe. Ces chants avertissent également lesloups aux alentours de la présence de la meute, afin de prévenir contre les intrusions. Tout comme lesgémissements, les hurlements sont composés de plusieurs harmoniques ce qui donne l’impression que la meute qui hurle est beaucoup plus nombreuse qu’elle ne l’est réellement. Il arrive parfois qu’un loup solitaire hurle pour se signaler à un conjoint potentiel.

in http://www.loup.org/spip/+Quel-est-le-cri-du-loup,121+.html

Monday, April 12, 2010

Pandore et l'Audace d'Espérer



Pandore... Un mythe de la femme originelle, du pêché originel qui se rapproche assez de celui d'Ève, dans la bible. Un interdit franchi, et tous les maux de l'Humanité relâchés à tout jamais sur le monde: la Vieillesse, la Maladie, le Vice, la Guerre, la Tromperie, la Misère, la Folie, la Passion... il ne resta que l'Espérance au fond de la boîte. La question que je me pose depuis que je connais ce mythe est: que faisait l'Espérance parmi tous les maux de l'Humanité? Cela m'a toujours intrigué... Était-ce une volonté délibérée des Dieux de la joindre à tous ces maux pour essayer de les contrebalancer? Ou la considéraient-elle comme un mal comme les autres? Plus lente à réagir, ce fut la seule qui ne fut pas répandue sur la Terre. Est-ce pour dire qu'il n'y a pas d'Espoir à avoir pour l'Humanité, qu'on doit se contenter de partager les maux et fléaux, et que l'Espérance nous sera à jamais interdite, enfermée dans une boîte gardée?

Le propre de l'Espérance est de nous faire espérer. Espérer, attendre, aussi bien ce que nous désirons que ce que nous redoutons. C'est en ce sens là que c'est le plus pernicieux des maux, car il nous maintient perpetuellement en état d'anxiété. L'Espérance nous fait garder le cap sur des buts qui peuvent sembler inatteignables à ceux qui en sont dépourvus; sans le fol espoir de l'homme de voler tel un oiseau, le rêve d'Icare en serait resté à la cire fondue par le soleil; sans le fol espoir de devenir le maître absolu d'un continent "épuré", Hitler n'aurait jamais eu les ressources pour enflammer tout un peuple et l'entraîner dans sa folie génocidaire...

En somme, ce n'est pas l'Espérance qui est un mal en soi; c'est la responsabilité qu'elle implique de la part de celui qui en fait usage! Car les exemples que j'ai donnés tendent à prouver que, ce qui fait la différence, ce sont les aspirations des hommes. L'espoir leur donne le supplément de force, de persévérance, de courage et de détermination pour essayer de forcer leur destin (car il ne suffit pas d'avoir de l'Espérance pour réussir ses entreprises, ça se saurait). D'où la justesse de l'adage "be careful what you wish for". Car tout part de là. Des raisons qui nous poussent à avoir cette foi aveugle en un destin différent de celui qui semble se profiler. L'Espérance en un au-delà radieux, en un Paradis céleste a conduit beaucoup de soldats et/ou fanatiques mourir au nom de leur Dieu; moi, c'est ici bas que je veux atteindre la meilleure vie possible. Aurais-je l'Audace d'Espérer?

Wednesday, March 31, 2010

Baryshnikov's Feet by Annie Leibovitz


Un danseur, c'est la grâce, l'équilibre, la posture, l'élégance, la force, l'attitude, la technique, la légèreté... mais tout ceci tient sur des PIEDS. Sur cette photo d'Annie Leibovitz pour Louis Vuitton, la photographe se met en scène avec son modèle, le danseur, chorégraphe et acteur Mikhail Baryshnikov. ce qui m'a le plus impressionné dans ce cliché, ce sont ses pieds.

Des pieds musclés, veinés, noueux, déformés à force de travail, de postures impossibles à tenir, d'arabesques et autres tours de force dont seul semblent capables les danseurs étoile. Des pieds de hobbit (les poils en moins) pour un homme qui a la grâce et l'élégance d'un prince slave; des pieds impressionants de force et de fragilité, comme s'ils avaient atteint leur point de rupture, qu'ils avaient été poussés au maximum de leurs limites, et que la prochaine arabesque risquerait de les faire se désintégrer. Des pieds qui ont tenu des années durant un homme qui a défié la gravité, des planches du Bolchoï à celles de l'American Ballet Theatre; des pieds qui valent de l'or, qui ont été sa plateforme de départ pour des vols lyriques ou bien réels, mais qui ont été aussi et surtout sa plateforme d'atterrissage. Ces pieds me fascinent par leur laideur visuelle autant que par leur beauté poétique. Cet homme fut toute sa vie un ouvrier travaillant de façon acharnée avec ses pieds... Ces pieds sont le socle de sa vie.

J'aime les beaux pieds. Sans en être fétichiste, je trouve que pieds et mains sont des détails de finition assez intéressants... on y lit bien plus que ce qu'on pourrait y croire, même dans des cas moins évidents que celui du danseur étoile. Grands, petits, à plat, en talons, des petits orteils dodus ou bien longs et élancés, ces pieds sur lesquels nous reposons toute notre vie, terminaisons nerveuses de notre corps, ces pieds qui nous portent, poussés à l'extrêmité basse de nos corps, souvent négligés ou oubliés, camouflés dans des godasses la majeure partie de l'année... Ces pieds là recèlent des secrets et des ressources insoupçonnées. ce sont nos fondations naturelles, au propre comme au figuré. Mais comme pour tout, la beauté inhérente à toute chose est subjective. Ceux de Baryshnikov sont tellement laids, que pour moi ils en deviennent beaux.




Tuesday, March 09, 2010

Holding on to what's Precious...



La grande messe des Oscars est toujours une occasion de parler de films (qu'on n'a pas forcément vus); ce dimanche, une fois n'est pas coutume, le grand cirque s'est déployé sur le monde, nous donnant à voir ce qui s'est fait de mieux (en principe) dans le cinéma américain en 2009. Entre la superproduction attendue au tournant (Avatar), l'ovni venu d'ailleurs (District 9), la chronique de la vie quotidienne façonnée pour gagner des prix (Up in the Air), le film révélé par les festivaux (Precious) et le gagnant surprise qu'on n'a pas vu venir (Hurt Locker, Les Démineurs en français), la compétition fut rude.

Les films que je viens de citer, je les ai tous vus. Le dernier en date, le seul que j'aie vu APRÈS les remises des Oscars, c'est Precious. C'est l'histoire d'une adolescente noire, d'un milieu défavorisé, qui doit se battre contre des obstacles que la plupart d'entre nous ne pourraient ne serait-ce que regarder en face...

Clarisse Precious Jones est Noire. Elle habite le quartier difficile de Harlem, New York, avec sa mère, une femme violente, dépressive, sans ambition ni but dans la vie, vivant de l'aide sociale et s'accomodant de cette situation. Precious est obèse; cela la rend victime de railleries, de moqueries et même d'agressions de la part de ses voisins, collègues de classe, etc. Precious est mère. Elle a été violée toute sa - courte - vie par son propre père, dont elle a déjà un enfant attardée et attend le deuxième à 16 ans à peine... Le père en question a déserté le foyer, abandonnant Precious à la rancoeur d'une mère qui n'a pas su la protéger, et l'a par la suite transformée en rivale (alors qu'elle n'était que victime). Sa mère la rabaisse à chaque occasion, l'agresse avec tout ce qui lui tombe sous la main, détruisant le peu d'estime qu'il pouvait lui rester à ce stade. Precious se réfugie dans un monde imaginaire, dans lequel elle serait une star de la chanson et du cinéma, adulée par des millions de fans selon le cliché de l'American Dream réservé aux noirs...

À chaque coup dur, plutôt que de réagir, Precious s'enferme dans cette rêverie, les cris de sa mère deviennent les acclamations du public, la langue râpeuse d'un chien sur son visage à terre devient le baiser langoureux d'un jeune éphèbe subjugué par elle... Et elle pousse son existence en avant de cette façon, jusqu'à ce que les circonstances l'obligent à réagir, à FAIRE plutôt que de laisser faire... L'exclusion de l'école, la réaction de sa mère à sa deuxième grossesse, la découverte de sa séropositivité... Precious est obligée d'arrêter ses rêves de BET, et de s'accrocher à des rêves à sa mesure: avoir son GED (bac), reprendre de l'estime en soi, et s'accrocher à la vie pour être présente pour ses deux enfants aussi longtemps que possible...

Precious n'est pas un compte de fées avec un happy end... C'est l'histoire de vies détruites par l'ignorance, la pauvreté, l'exclusion sociale, la dépendance à l'alcool, à l'aide sociale... C'est un portrait d'Amérique, un des nombreux possibles, une histoire tragique à l'écran mais hélàs bien trop banale dans certains ghettos... Le but du film, néanmoins, n'est pas de nous faire voir la vie en Noir, mais de nous pousser à croire en l'autre, en soi. Precious compte sur le soutien de plusieurs personnes qu'elle rencontre le long de son chemin de croix, des personnes qui lui apportent plus que sa mère et son père ne lui ont apporté toute sa vie. Ce sont ces gens qui la font se sentir aimée, appréciée, capable, humaine. Ce sont ces personnes qui vont lui permettre de s'aimer un peu, suffisamment pour se libérer dde l'emprise de sa mère et tenter de reprendre le goût à la vie, de donner à ses enfants ce dont elle a si cruellement manqué. Ces personnes l'aideront à recoller les morceaux d'une vie à laquelle elle ne semble pas tenir plus que ça, jusqu'au moment où elle apprend sa maladie. À la fin du film, on ne peut s'empêcher de se dire que cette enfant, mère de deux enfants, ne les verra pas grandir beaucoup, qu'elle est condamnée par celui même qui lui a donné la vie et ses deux enfants... Mais on la voit prête à profiter de chaque moment avec eux, de s'améliorer, d'apprendre, d'évoluer, de VIVRE!

Parce que trop souvent, nous laissons faire les circonstances, et nous nous retrouvons incapables de casser le moule du déterminisme qui nous enserre, ce film nous permet non pas de rêver, mais de voir la saleté, la noirceur dont l'âme humaine est capable, et de croire quand même à une forme de rédemption. Pour peu qu'on consente à en prendre le dur et tortueux chemin. Et à faire le premier pas. Ce pas qui nous sort d'un schéma pré-établi, d'un héritage de douleur et de rage, ce pas libérateur qui sera le début du lever de soleil... Ce film m'a fait entre autres choses, réaliser la chance que j'ai d'avoir tellement de pas d'avance par rapport à plein de gens, aux Precious de ce monde, qui eux, partent de très loin. Le jour où j'oublierai, égoïstement, d'en être reconnaissant, je commencerai à perdre des choses importantes dans la vie. Peut être est-ce déjà fait. Sûrement. Mais il ne faut pas que ces pertes me pèsent pour la traversée, mais qu'elles me poussent.

"A thousand miles-journey begins with a single step". Confucius

Monday, March 08, 2010

The limits of awakeness...



Je critique un film que je n'ai pas vu. Ce n'est pas bien. Ou plutôt: je critique un film que je n'ai pas réussi à voir. Pas faute d'avoir essayé... C'est juste qu'au bout de 15 minutes (pour les plus courageux) ce film devient un soporifique plus puissant que le vallium et le témesta conjugués! Alors oui, je suis un profane, je n'ai pas toutes les références de Monsieur Jarmusch, ni son érudition, ni son sens de l'esthétique léché ou que sais je encore. Je suis juste un regardeur de films. Parfois j'aime, parfois j'aime pas. Parfois je suis submergé par le film, l'histoire, et parfois le film me donne juste envie de zapper! Isaac de Bankolé en mystérieux tueur à gages neurasthénique, qui parcourt Madrid avec son regard vide et ses costumes très droits, ce rythme délibérément monotone, le ton monochorde de ces 15 premières minutes que j'ai vu et revu avant de capituler à chaque fois... Où est passée l'envie, dans ce film? La capacité de donner envie de savoir où va le personnage, ce qu'il va faire, pourquoi? Je ne l'ai pas ressentie. J'avais envie d'aller me faire un sandwich, me couper les ongles ou lire un livre à chaque fois que j'ai essayé de regarder ce film. Tout sauf le regarder. Pourquoi des réalisateurs à l'étiquette "intello" se sentent obligé de faire des films qui rebuteront 90% de la population humaine? pour se sentir incompris, différents, pour prouver leur avant gardisme, leur supériorité sur moi, public lambda? Je ne suis qu'un regardeur de films... Et pour moi, chaque film doit me faire l'effet de Citizen Kane (qu'ironiquement, beaucoup considèrent soporifique mais je trouve juste passionnant!): si j'ai pas envie de poursuivre le "Rosebud" du début à la fin, quitte à en être détourné par la maestria du conteur qui guide mon voyage, alors c'est pas la peine. parce que au final, un film, c'est aussi et avant toute chose de l'«ENTERTAINMENT»!

Friday, March 05, 2010

Things we Lost in the Fire...




Nothing good comes out of self pity. There must be a difference between expressing your grief and bitching and whining about it. At one point, we need distance from the situation, to try to look at it clearly. We need to get away from things in order to realize their true importance. We make mistakes, we learn from them. Then we take what we think we've learned, and we try to do something positive with it.

Many ways exist to deal with difficult situations. Some people just move forward, and pretend that those bad deeds never happened. Others are incapable of rising out of despair, and let themselves drown in their tears. Others need to scream and shout, to break things around, bring mayhem to their already cahotic world in order to subsequently start rebuilding. Others, on the contrary, rely on their never-changing rules and ethics, and follow them strictly in order not to lose the grip they (think they) have on events. Some heal with music. Some heal with company. some heal with loneliness. Some heal by taking care of themselves. Some heal by taking care of others. Some heal with time. Some heal trying all of the above until they find what suits them. And some don't heal.

I heal with words. At least I try. They are my playground, my painkiller, my means of expression, my best friends and worst enemies. But they remain just that: words. Words put together, with a meaning that can vary according to the context, situation. Words have many times picked me up from the bottom. Simple words, sincere words. Words have often brought me down. Hurtful words. Painful words. True words. Words have made me happy. Words have made me make people happy. Words have made me miserable. Words have made me make people miserable. Words are alive. Words are as material as a picture, as an object dear to us for whatever reason. Words are like the souvenirs that stay engraved in our memories. The good and the bad ones. One thing positive about words? We can't lose them in a fire. They are certainly the closest thing to immortality.

PS: the movie on the poster is a must see, "things we lost in the fire", with Halle Berry and the magnificent Benicio del Toro... He is one of the greatest actors of today, with an already impressive career...

Thursday, March 04, 2010

Carpe Diem, by Glenn


La conception de "Carpe Diem" de nos jours est associée à une façon de profiter du jour comme si demain n'existait pas. Carpe Diem ne veut pas dire "profite du jour présent", mais littéralement, "cueille le jour". La vie nous soumet tous les jours à des aleas indépendants de notre volonté, qu'on ne peut pas contrôler, qu'on ne peut pas prévoir, qu'on ne peut pas éviter, aussi bien préparés nous puissions nous croire. La corollaire de ça, ce n'est pas de se dire: puisque rien n'est écrit à l'avance, puisque rien n'est définitif, vivons sans nous soucier de demain, puisqu'il est incertain. NON! C'est justement parce que demain est incertain qu'il faut le préparer, si on tient à profiter VRAIMENT de la vie.

L'acte de cueillir présuppose qu'on a planté; donc qu'il y a eu un hier. Les fruits qu'on cueille et ce que nous en ferons représente le demain. Cueillir le jour veut tout simplement dire pour moi* ne pas attendre demain pour le faire, ne pas s'empêcher de dire et faire aujourd'hui ce qui nous semble être la chose à dire ou faire pour être heureux. Mais ce n'est pas d'un bonheur fugace et immédiat, mais bien d'un bonheur à long terme, d'un bonheur "global", général et durable. Les fruits de la cueillette d'aujourd'hui n'ont aucun intérêt s'ils sont consommés avec hâte, goulûment, sans être savourés... Carpe Diem, devenue une maxime des jouisseurs, fut écrite non pas par un débauché voulant goûter à tous les plaisirs avant que le jour ne se couche, mais par un homme qui, étant conscient du fil ténue qui nous suspend à la vie, conscient du chaos permanent qu'est la vie, cherche la sérénité dans les plaisirs simples, ceux qui elèvent l'âme et non pas ceux qui la consomment seulement.

Aujourd'hui je contemple les flammes qui consument mon cellier, où s'évanouit ma récolte de cette année écoulée. Je ne pouvais la consommer en un jour; je ne pouvais ne pas la stocker, vivant uniquement pour la récolte présente. Je ne sais combien de temps ce feu brûlera, abîmant un petit peu plus mon âme, qui n'en a nul besoin. J'espère qu'un jour tout cela vaudra la peine. Qu'un jour tout cela aura un sens. Quoi qu'il en soit, je dois m'efforcer de continuer. Car si demain n'est pas garanti, si hier est derrière moi, aujourd'hui je n'ai pas d'autre choix que de marcher. Les yeux humides. Le regard flou. Mais avancer. Vers demain. Car ne nous y trompons pas, aujourd'hui mènera TOUJOURS à demain...

CARPE PUTAIN DE DIEM, TOUT LE MONDE!

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*oui, POUR MOI! plutôt que de me traiter de maître de la vérité lisez le titre du post, c'est "by Glenn", selon moi, on a encore le droit de donner son avis en ce bas monde sans être accusé de vouloir IMPOSER son opinion ou d'être un dictateur intellectuel!!! et si vous n'êtes pas d'accord avec moi, venez en discuter, je suis ouvert au dialogue et au débat; mais lisez Horace un peu avant, car je l'ai fait...

Carpe diem, by wikipedia

Littéralement, cette phrase signifie « Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l'avenir ». Elle est tirée de vers latins du poète Horace, intéressé par l'épicurisme et le stoïcisme (dans ses Odes, I, 11, 8 « À Leuconoé »). Elle résume le poème qui le précède et dans lequel Horace cherche à persuader Leuconoé de profiter du moment présent et d'en tirer tous les bénéfices, sans s'inquiéter ni du jour ni de l'heure de sa mort.

Rendu célèbre auprès du grand public depuis l'Antiquité, l'extrait Carpe diem fait l'objet d'une mauvaise interprétation : traduit par « Profite du jour présent » (alors que les deux mots signifient « cueille le jour »), est compris comme une incitation à l'hédonisme le plus fort, peut-être le plus aveugle, il perd tout rapport avec le texte original, qui au contraire, incite à bien savourer le présent (sans toutefois récuser toute discipline de vie) dans l'idée que le futur est incertain et que tout est appelé à disparaître.

C'est donc un hédonisme d'ascèse, une recherche de plaisir ordonnée, raisonnée, qui doit éviter tout déplaisir et toute suprématie du plaisir. C'est un hédonisme a minima : c'est unépicurisme (Horace faisait partie de ces épicuriens de l'ère romaine).

Wednesday, March 03, 2010

I cried for Help!



I cried for help
I swear I did
I desperately reached out my hand
And prayed whoever or whatever rules the Universe
For you to catch my hand
I guess the message was misunderstood
I guess I didn't make myself clear
I guess my message was fogged with fear
So I hara kiri-ed myself
Ungutted myself
Made a fool of myself
And bled myself to death
Trying to find Peace, any form of peace, any type of peace
I made many mistakes before
But the biggest unforgivenest one of all
Was to not clearly let you understand
How desperately I loved you
Today is Painful and Tomorrow Uncertain
And i ended up doing
Just what I promised myself
What i promised you I wouldn't:
I let go
I let YOU go...

Tuesday, March 02, 2010

Winner Mentality



Charles Barkley. Patrick Ewing. Karl Malone. John Stockton. Qu'ont en commun ces noms? Ce sont des joueurs NBA à la retraite, qui ont eu une carrière spectaculaire, ont battu des records, gagné des récompenses individuelles multiples, font partie des 50 meilleurs joueurs NBA de tous les temps. Un autre point commun: ils n'ont pas remporté la moindre bague de champion NBA!

Maintenant, vous vous demandez pourquoi je mets en photo un sosie de Will Smith avec le maillot des Spurs et portant le trophée NBA? c'est simple: vous avez devant vous le joueur NBA ayant remporté le plus de titres au cours de sa carrière, hors Bill Russell et ses Celtics, qui en ont gagné 11 en 13 ans! Cet homme, Robert Horry, a remporté 7 titres avec trois équipes, ce qui en fait un des basketteurs les plus enviés de la planète! Tour à tour ailier ou ailier fort selon les besoins de l'équipe où il se trouvait, Horry a su, sans être un joueur d'exception, apporter une contribution solide à chaque titre remporté. Très adroit à trois points, il s'est fait une spécialité de briller dans ce domaine en Playoffs, réussissant le plus de paniers primés durant les finales que tout autre joueur dans l'histoire de la Ligue.

Robert Horry était un bon basketteur, qui a su apporter son enthousiasme, son physique, son adresse et son expérience au long des années, et même s'il ne fait pas partie du gotha, de ces joueurs dont on retire le maillot une fois annoncée la fin de la carrière, il n'a pas à rougir d'avoir remporté le moindre de ces 7 titres "sur le banc". Sans être déterminant à la hauteur d'un Olajuwon, d'un Shaq ou d'un Tim Duncan, Horry a été un rouage actif et important de ces victoires. Il finit sa carrière avec zero sélections pour un All Star Game, zero compétitions internationales avec USA Basketball (championnat du monde ou olympique), zero récompenses individuelles, mais quelques records personnels, un volume de jeu et une attitude hargneuse qui rendent son palmarès respectable. Robert Horry est le gars ordinaire qui a vécu, sans qu'on y fasse attention, un destin extraordinaire. Charles Barkley a passé sa carrière à se faire barrer la route du Championnat NBA par Jordan & Co., malgré son titre de MVP, ses qualités athlétiques, de leadership, sa hargne et son style de jeu très spectaculaire! Barkley restera dans l'histoire du basket comme une image, Horry comme une statistique; un mec qui a eu la chance d'être au bon endroit au bon moment... Et si ce n'était pas que de la chance? Et si, au lieu d'essayer d'être les prochains Lebron James de cette vie, nous nous efforcions plus, comme Horry, d'être une partie d'un tout, plutôt que le tout en question? Horry n'a pas révolutionné le basket, mais il restera longtemps "le mec qui arrive dans un club et celui ci devient champion". Ces clubs avaient déjà leurs superstars avant son arrivée. Il leur manquait peut être le petit plus, le Soldat qui ne rechigne pas à la tâche, qui joue intensément et qui gagne en équipe.

Je ne fais pas l'apologie de la médiocrité, contrairement à ce qu'on pourrait penser... La voie du milieu est la voi difficile à suivre par excellence - encore faut-il le trouver, ce milieu, et s'y tenir! - et donc la plus glorieuse en termes de rapport efforts/ résultats. Puis, 7 bagues de Champion NBA, beaucoup en ont rêvé et traversé leur carrière en se contentant d'en rêver. Horry, lui, l'a fait! Si c'est ça la médiocrité, quelque part elle a du bon, au final...

Monday, March 01, 2010

Heureux qui comme Ulysse...(?)


"Heureux qui comme Ulysses a fait un beau voyage..."

Eh bah Joachim*, je suis obligé d'être en désaccord total avec toi. Ulysse aurait fait un beau voyage?? Poussé hors de son Ithaque natale pour les besoins d'une guerre qui ne le regardait en rien, après une campagne harassante et un siège de 10 ans autour de la ville de Troie, un retour tout aussi long, fastidieux et semé d'embûches, tu appelles ça un beau voyage?

S'il était un personnage actuel, Ulysse ne serait pas un Roi, mais un businessman, parcourant la planète, vivant dans les aéroports et les hotels, en permanence caféïné et jet-laggé; il devrait affronter tempêtes, grèves, annulations de vols, longues files d'attente pour l'embarquement, déshabillage, passage au détecteur de métaux, scan des bagages à main (que des liquides de moins de 100ml - autrement, poubelle!), bagages perdus, égarés, oubliés dans l'aéroport précédent, des enfants bruyants qui empêchent de dormir pendant tout le vol, des passagers adultes tout aussi bruyants, appelant les hotesses toutes les 15 minutes pour des caprices, des paniqués de l'avion, des moulins à paroles assis à côté de lui pendant un vol de 7h, des taxis, des embouteillages, du stress, des miles qu'il aurait oublié de valider à l'enregistrement...

À côté de ça, Pénélope ménerait sa vie paisible à Ithaque, gérant son magasin de fringues (bah oui, quitte à tisser pendant 20 ans, autant que ça rapporte), repoussant les éternels soupirants qui la courtiseraient pendant que son mari vend des solutions informatiques de pointe et autres chevaux de Troie... Télemaque deviendrait un ado à problèmes, frustré par l'omniabsence de son Père, et désireux d'attirer son attention à chaque occasion, il multiplierait les coups d'éclat et les conneries plus ou moins sérieuses... Conscient de la vie difficile qu'il mènerait, Ulysse trouverait sur son chemin des obstacles, des détracteurs qui essaieraient de lui barrer la route et de le dévier du chemin qu'il se serait tracé. Il serait poussé par le chant des sirènes à s'empaler sur les rochers de la défaite et de l'abandon, il aurait la tentation de passer plus de temps que de raison chez Calypso, ce fantasme ambulant qui lui ferait des promesses de mille douceurs et caresses dont il ne pourrait se passer, et qui l'aideraient à affronter son existence avec le sourire, sans les chaînes de l'emprisonnement familial et toutes ses responsabilités... Mais, trop consciencieux, trop fidèle pour se dérober à ses obligations et devoirs, ce héros moderne finirait par rentrer dans son foyer, et essayer d'affronter et résoudre les problèmes du quotidien, plutôt que de se réfugier dans un existence onirique et idéalisée, mais oh! combien lointaine de son idéal à lui... Ulysse, aujourd'hui, ce serait l'Homme adulte, tourmenté par ses envies, ses besoins, mais dont la sagesse lui ferait comprendre où se trouve son intérêt dans la grande mascarade de la vie...

Ulysse, ce pourrait être chacun d'entre nous, Ulysse, ce pourrait être tout homme ou femme qui, à un moment donné, se doit de faire des sacrifices, des choix, et les assumer pour parvenir à l'aboutissement d'une vie d'adulte épanouie, sans renoncer à la fantaisie nécessaire pour rendre l'existence supportable, mais sans y succomber totalement non plus... Ulysse, c'est l'Homme, et son voyage, c'est la vie... Beau? Pas toujours! Mais c'est un voyage qui ne s'achève que dans le tombeau, et tant qu'il dure, on se doit de le rendre le plus conforme possible à nos aspirations profondes...

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*Joachim Du Bellay, "Heureux qui comme Ulysse a Fait un Beau Voyage" sonnet extrait de son recueil "Les Regrets"

Friday, February 26, 2010

Mon CV alcoolique (non éxhaustif)


- Depuis petit, un fond de coupe de champagne lors d'anniversaires, fêtes, etc.;
- En grandissant, un fond de martini ou de porto dans le verre de ma mère, "pour goûter";
- Ado, premières sorties arrosées au Tequila Sunrise, très léger;
- Fin du Lycée, voyages scolaires et premières cuites avec à peu près tout: vodka, bière, shots;
- Vie étudiante et début des grosses sorties, avec bouteilles de rhum ou de whisky en boîte ou jugs de bière à la chaîne dans les pubs. L'avantage était qu'à cette période, je sortais pour DANSER et je buvais un peu (aujourd'hui je fais l'inverse);
- Vers 21-22 ans, premier blackout pour cause d'ingestion de boissons alcoolisées au Bitter End, Saint Germain en Laye, un vendredi soir. Samedi, quand j'y suis retourné, plein de gens que je ne connaissais pas me connaissaient, et apparemment nous avions énormément discuté (ooooooops...);
- 23-27 ans, soirées brésiliennes à gogo, arrosées de brahma, caipirinha et champagne essentiellement;
- 27-30 ans, soirées Mazet/ Bar III, avec tout ce que ça sous entend de shots (melon ball, blowjob, sambuca...), de desperados, de champagne, de caipirinhas, de cocktails improbables (vodka champagne, entre autres!);

Quelques galettes, blackouts, bagarres et kilos plus tard, me voici, toujours un bon pratiquant de l'alcool festif, avec plus de modération et espacement, mais toujours le premier partant... Qui a dit que boire était mauvais pour la santé? C'est comme tout, il faut de l'entraînement!


(je rappelle aux ligues moralistes et autres censeurs qui se scandaliseront de lire ceci qu'il s'agit d'un article humoristique, nullement à prendre au premier degré. J'y parle de moi, de mon vécu, mais en aucun cas je n'érige l'alcoolisme en mode de vie idéal - je ne suis moi même pas alcoolique et ne l'ai jamais été! La meilleure façon de parler des choses est encore d'être capable d'en rire, je trouve!)

Wednesday, February 24, 2010

Non Assistance à Planète en Danger!


Ces photos ont été prises par le photographe chinois Lu Guang, qui essaye d'alelrter le monde et éveiller les consciences par rapport à divers problèmes qui frappent son pays... L'écologie est un problème MONDIAL qui nous concerne tous, et en voyant ce qui se passe en Chine, ON A TOUTES LES RAISONS D'ÊTRE INQUIETS ET DE CRAINDRE LE PIRE!!!

Ces photos montrent un pays SAUVAGEMENT industrialisé, sans aucun respect pour les lois internationales ou sa population. À vrai dire, La Chine est le plus grand pays capitaliste au monde! Seulement, il n'y a pas d'entité régulatrice autre qu'un État totalitaire! Son nom respect des normes établies en ce qui concerne la pollution, cet EMPOISONNEMENT conscient et volontaire de sa propre population, avec les désastreuses conséquences que cela peut avoir pour les siècles à venir, non seulement au niveau national mais sur l'ensemble de la planète - un pays de la dimension de la Chine, tant en étendue qu'en population, a un impact monstrueux et tragique...

Je sais qu'à notre petit niveau on ne pourra pas influencer la politique chinoise, encore moins changer la mentalité de la classe dirigeante, mélange d'indifférence (voire mépris) de la vie humaine et des pressions internationales, mâtinée d'une ambition outrageuse et d'un appât du gain à faire passer Mobutu Sese Seko pour un philantrope... Mais FAITES TOURNER CES IMAGES! Tant que vous pourrez! Nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas... Pas à l'ère de l'internet, de la communication instantanée. Google est bloqué/ banni en Chine? Ce n'est pas pour ça que l'on n'a pas accès à ce qui se passe là bas. À nous de le relayer. C'est un devoir citoyen, et la planète dira merci!

Tuesday, February 23, 2010

Only thing we have to fear is fear itself



"(...) let me assert my firm belief that the only thing we have to fear is fear itself - nameless, unreasoning, unjustified terror which paralyzes needed efforts to convert retreat into advance."

When Franklin Delanoe Roosevelt pronounced these words, he was talking about the economical and political situation of the United States during the Great Depression. Little did he know (or maybe he did), this sentence can be used and applied to every single matter of our lives, one of which being undoubtedly the one of feelings... The very essence of love remains on the contradictions it brings up to the surface, namingly the happiness and bliss of loving and being loved versus the fear of losing it at any given moment... This can be the fuel for the dumbest things to happen, and once we let ourselves be overwhelmed by it, there are few chances we can ever mend it quite as it once was. Why does this fear exist and subsist, in spite of all common sense, and why does it lead us astray, towards the unthinkable path of destruction of self and of what we most cherish?

Thursday, February 18, 2010

Liberté, Égalité, Choucroute!



Je pense que l'un des avantages de vivre dans une ville comme Paris est son côté cosmopolite. Paris est une ville faite de personnes de tous horizons, de France, Europe, Asie, Afrique, etc. Un peu à l'image de la France qui, de par sa position géographique et son histoire, est depuis des millénaires un carrefour qui relie la mer du Nord à la Méditérranée, les Vikings et les Maures, les Saxons et les Romains, les Germains et les Ibères... La France porte en soi de magnifiques témoignages de cette richesse et diversité culturelle, sous la forme de bâtiments, d'ustensiles de la vie courante, d'oeuvres d'art en tous genres, d'emprunts linguistiques, d'habitudes alimentaires...

Oui, les habitudes alimentaires aussi sont facteur de cohésion, d'intégration. Mais comme pour tout le reste, il a fallu du temps pour intégrer différents éléments et cultures sous une égide commune. Qu'en serait-il par exemple du cassoulet, indéniablement un fleuron de la cuisine du Sud-Ouest de la France, sans l'arrivée des haricots d'Amérique au XVIème siècle? Et la choucroute, spécialité du Nord Est, n'est elle pas un héritage apporté sur les rives du Rhin par Attila, qui aurait ramené le secret du chou fermenté de... Chine? Oui, deux symboles de la cuisine française sont le fruit de voyages, apports lointains et expérimentations diverses, et aujourd'hui, ce sont de dignes représentants de leurs régions. Alors nous sommes bien d'accord, la France, terre d'accueil, carrefour de peuples, s'est formée en sachant adopter et adapter des éléments de toutes cultures.

Qu'en aurait-il été si, au lieu d'apports, ces éléments avaient été des impositions? Qu'est ce qui se serait passé si des puissances extérieures avaient éxigé que la France (ou la Gaule, ou le Royaume des Francs, selon l'époque et le lieu) adopte leurs habitudes culinaires?
Nous ne sommes pas sans avoir lu quelques bandes dessinées d'Astérix, de véritables livres d'histoire anachroniques et caricaturaux, comportant néanmoins beaucoup de choses justes et intéressantes. Ces B.D. sont remplies de pistes à creuser du point de vue historique par les passionnés d'Histoire, pas seulement amateus de l'histoire...
Prenons donc comme exemple l'invasion Romaine. À cette période, une fois conquis et pacifiés les bastions les plus importants, les légions de l'Empire faisaient régner la Pax Romana, une entente entre envahisseurs et envahis, pendant laquelle, pour le "bien commun" et une fois passés des accords avec les principaux chefs de tribus, les uns et les autres vivaient en Paix et bonne intelligence.
Dans Astérix, il n'est pas rare que nos amis Gaulois se rendent à Lutèce (Paris), où les Romains et les Gaulois se côtoient en relative harmonie. Les uns font reconnaître leur supériorité par les armes, les autres ont la garantie de la vie sauve et d'une existence pacifique, et surtout l'assurance de garder pour l'essentiel, leurs coutumes et habitudes en tous genres. Bien sûr, les Romains ont tenu à donner des preuves de leur magnificence,en édifiant des palais, et de leur génie en construisant thermes, aqueducs, routes et autres améliorations. Mais tant que l'acte n'avait pas une importance politique majeure, les Gaulois ont eu le loisir de continuer à être Gaulois, à boire, manger et vivre Gaulois.

Depuis cette période, la France a connu des invasions multiples, et ce dans les deux sens: en tant qu'envahi et en tant qu'envahisseur. Charles Martel a repoussé les omeyyades arrivés jusqu'à Poitiers; quelques siècles après, c'est la France qui a avancé jusqu'à l'autre côté de la Méditérranée. Échange de bons procédés, on appelle ça!
Le temps béni des colonies, béni pour la prospérité économique des pays colonisateurs, n'a pas apporté que de bonnes choses aux colonisés; il est donc de façon toute naturelle que la première forme de résistance de ces peuples (que ce soit en Afrique, Amérique ou Asie) ait été de s'accrocher à leurs cultures respectives. Parler leurs langues, manger leurs plats, c'est passé de Naturel à nécessaire pour leur survie en tant que peuple, qu'entité collective.
Après les guerres de décolonisation, ces anciennes colonies sont devenues des Pays indépendants. Cependant, des liens aussi complexes qu'étroits avec l'ancienne métropole (intérêts économiques, migrations, rapprochement culturels en tous genres) font que le "chacun chez soi" ne soit pas aussi tranché que le voudraient certains. Sans vouloir faire réviser toute l'histoire de la colonisation, je vais illustrer mon propos avec les Pieds-Noirs. Ce sont, comme tout le monde sait, des Français d'origine européenne* qui habitaient en Algérie et qui ont été rapatriés en France métropolitaine lors de l'indépendance du pays.

Ces familles, pour beaucoup en Algérie depuis plusieurs générations, ne connaissant pas toujours la France, se sont retrouvées catapultées au dessus de la Méditérranée, rendus à la terre de leurs ancêtres mais dépossédés de celle qu'ils avaient fini par considérer comme la leur. Les Pieds Noirs ont une identité qui leur est propre du fait de leur vécu particulier; ils ont acquis une culture particulière, hybride entre l'Algérienne, l'Espagnole et la Française. Leurs culture culinaire est tout aussi riche et variée, et est aujoud'hui souvent pudiquement appelée cuisine méditerranéenne. Ayant côtoyé de près une famille de Pieds Noirs, je parle non seulement de connaissances théoriques mais d'un véritable vécu, et je sais à quel point dans cette famille la cuisine constitue un élément essentiel, entre lien nostalgique et inter-générationnel. Les plats vont du tajine ou couscous à la tourte de foie gras, un parfait mélange qui dit bien leur identité; les repas du weekend se prolongent et sont l'occasion de rassembler toute la famille, il est facteur de cohésion familiale.

Tout ceci pour en arriver où, me demanderez vous? j'en convient, ce fut une longue introduction, mais le sujet est pour moi, plus large que ce qu'il ne peut sembler à première vue. Tout ceci parce que j'ai lu aujourd'hui que 8 restaurants Quick en France sont en train de tester non seulement des menus à la viande halal, mais aussi de supprimer tout porc et dérivés de leur carte. Attention, tout ce que j'ai écrit jusqu'à présent dans cet aticle prône l'ouverture, la tolérance et les bienfaits des vertues susmentionnées, notamment au niveau culturelo-culinaire. Ce n'est donc pas logique que je m'insurge contre les «Quick Halal». Eh bah moi, je trouve que si. C'est justement À CAUSE de tout ce que j'ai écrit jusqu'à présent que cette démarche de la part de Quick me dérange. Je m'explique:

- cette démarche n'émane pas d'une quelconque exigence ou demande de la part de la communauté musulmane en France concernant les menus de cette chaîne de fast food. Je crois que tous les musulmans de France, s'ils ont envie de manger halal, savent où se rendre, ce ne sont pas les restaurants et boucheries halal qui manquent;

- il s'agit donc d'une initiative de Quick, dans le but bien avoué de s'attirer la sympathie et le porte monnaie d'une communauté musulmane forte de 5 à 6 millions d'âmes en France. Ce placement stratégique a fait ses preuves dans les restaurants qui l'ont adopté (+30% de chiffre d'affaires dans les restaurants concernés par «l'opération»);

- le fait d'inclure un menu halal n'est pas en soi dérangeant. Ce qui l'est vraiment, c'est d'avoir enlevé toute trace de porc de ces restaurants, et donc au nom de la "tolérance" et de "l'ouverture", léser les millions de non musulmans qui eux, aiment le bacon dans leur hamburger (et qui, rappelons le, sont un petit peu plus nombreux);

C'est donc la logique économique du profit à tout prix qui me dérange dans cet énorme coup marketing, mais aussi ce que ça dit de la société française aujourd'hui: une communauté certes importante au sein de la population peut, sans même avoir à le demander, imposer dans une enseigne a priori destinée à la population en général un rite culturel, un mode de vie. Et honnis seront ceux qui, comme moi, diront qu'ils ne trouvent pas ça normal. Racistes? Xénophobes? Oui, ceux là sauteront sur l'occasion pour fustiger "l'islamisation de la France", le "on n'est plus chez nous, ici!" Mais je ne me considère ni l'un ni l'autre, et je pense qu'il faut, à un moment donné, savoir mettre chaque chose à leur place.

Je ne suis pas musulman, juif, hindou, sikh, chrétien, boudhiste, végétarien, végétalien, en bref je n'ai pas de religion, croyance ou conviction qui m'empêche de manger quelque type de nourriture que ce soit. Je mange ce que j'aime, ce que je n'aime pas, je ne le mange pas. Par exemple, je ne suis pas fan de fromage en général. J'en mange certains et sous certaines formes (mozarella, ou fondu sur une pizza, en fondue...), mais il ne me viendrait jamais à l'idée d'aller faire mes courses de nourriture pour la semaine dans une fromagerie... De même, jamais je n'irais dans la dite fromagerie en attendant y trouver des fruits de mer, que j'aime beaucoup, personnellement. Alors, si Quick a décidé de devenir une enseigne dirigée vers la communauté musulmane en priorité, qu'ils aient un positionnement clair et transparent. Si ce n'est pas le cas, j'exhorte tout le monde, MUSULMANS EN PRIORITÉ, à boycotter ces restaurants. Pourquoi? pour deux simples raisons: ce sont des opportunistes qui surfent sur la soi disante vague de "tolérance" pour s'engraisser sur leur dos; la deuxième est que, si la grande enseigne qu'est Quick prend d'assaut le créneau de la nourriture halal, ce sont les petits commerçants musulmans, dont on est SÛRS qu'ils pratiquent le rite halal et qui vivent de ça, qui se retrouveront sur la paille. Au profit d'un grand groupe deshumanisé et qui n'a de préoccupation que leur argent...



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*(je le précise parce que, avant l'indépendance, l'Algérie étant une province française, tous étaient français, blancs comme arabes; la nationalité Algérienne n'existait pas, puisque l'Algérie n'était pas un pays)

Monday, February 15, 2010

Couple's Restraint - du bon usage de la retenue au sein du couple



Ça nous est arrivés à tous. C'est le début de la relation, ça ne peut que bien se passer, et ça se passe super bien; on est bien, au lit, avec notre chèr(e) et tendre. L'osmose est complète, on vient de faire l'amour, les corps sont encore chauds; l'on ressent comme un besoin de prolonger cette incroyable alchimie. Alors on se laisse aller au jeu des confidences. "Avec combien de personnes t'es sorti(e)?Avec combien de personnes tu as couché? Qui a été ton «meilleur coup»? Avec combien de tes contacts téléphoniques /msn /facebook tu as couché?"
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Inutile de dire que, au moment où les questions de ce genre fusent, sous couvert de simple curiosité, pour "mieux se connaître", on ne voit pas forcément les ramifications que ces confidences anodines pourront avoir sur la relation naissante, à court ou moyen terme... Ce qui passe pour de la saine curiosité sur le moment, dans une instant privilégié sur l'oreiller, peut se transformer en un ensemble de "preuves" qui pourront être utilisées contre vous à tout moment (aussi bien par l'un que par l'autre)!

Dans un couple, en général, on cherche à être important aux yeux de l'autre. On voudrait être l'aboutissement, le bout de la chaîne, celui ou celle qui fait que tout le passé n'a été en fait qu'une préparation, un entraînement pour l'Amour avec un grand A, le présent, le NOTRE! Or, pour en être sûr, il faut être capable de se dire dans sa tête que la "concurrence" (à savoir les ex) a été écrasée sans appel; que toute possibilité d'histoire mal ou non réglée est définitivement écartée, et que d'éventuels "nouveaux" rivaux ne tiennent pas l'ombre d'une chance face à vous, être exceptionnel, que votre conjoint(e) remercie le ciel tous les jours d'avoir rencontré!

On veut donc être le plus fort, le plus beau, le plus intéressant, le plus charmant, le plus mystérieux, le plus séduisant (et tout ceci se conjugue aussi bien au masculin qu'au féminin), bref, LE SEUL ET UNIQUE qui compte et qui comptera jusqu'à la fin! On veut devenir LA référence dans la vie de celui ou celle qu'on aime, car on se dit que c'est la seule façon de le garder.

Seulement voilà, les rapports humains sont complexes, et aussi bizarre que ça puisse être, mettre l'être aimé en "concurrence" peut être une façon de l'empêcher de s'endormir sur ses lauriers. Parler de ses ex, de ses aventures passées peut être un couteau à double tranchant, surtout au début d'une relation; ça peut avoir comme objectif non-avoué de faire passer le message: "je suis avec toi parce que je l'ai choisi, mais si tu ne me donnes pas ce que je veux, sache que j'ai toujours eu le choix, donc c'est toujours le cas!" Or, c'est une escalade qui peut vite devenir lourde et malsaine, éveiller des soupçons et des méfiances infondés, bref, mettre à mal les fondations encore jeunes de ce couple récent. M'est avis que la meilleure façon, la seule façon d'entamer une relation, c'est en ayant le corps et l'esprit libres de toute attache antérieure. La plupart, pourtant, entame des relations soit en ayant un tiers encore en tête, soit en laissant croire à son nouveau partenaire que sa place n'est pas assurée (sous entendu: à cause du/des précédents). Mais à laisser planer ce genre de doute, on se met en position de subir des comportements abusifs, intrusifs et paranoïaques de la part de l'autre qui, peu ou pas rassuré, cherchera là où il pourra tous les indices de votre déclin de flamme envers lui.

Mais n'est ce pas jouer à un jeu dangereux, que de repousser les limites pour mieux s'y tenir, sachant qu'en ce faisant on se met en porte-à-faux? L'être humain est esclave de son ego, et quel qu'en soit le niveau de maîtrise réel ou apparent qu'il puisse avoir sur celui-ci, la réalité est que la grande majorité de nos actes vise à contenter ce Maître Invisible de notre volonté! La séduction fait partie intégrante de notre Nature, et quelle que soit notre droiture morale et notre sens des valeurs, il peut toujours survenir un moment où... l'évocation de bons moments avec un(e) ex, la volonté de savoir qu'on plaît, l'impression d'être considéré(e) comme acquis(e) par son(a) partenaire, l'envie de tester notre magnétisme... Le jeu le plus innocent, le tout avec la certitude qu'on "maîtrise", qu'on y met fin quand et comme on veut, et surtout ce besoin primitif d'être rassuré, tout ça peut déboucher sur une situation qui échappe à notre contrôle, qui va un peu plus loin que ce qu'on aurait souhaité, qu'on en vient un jour ou l'autre (et parfois sur le moment même) à regretter... Pas forcément du fait d'un passage à l'acte, mais des conséquences immédiates que cela peut avoir sur le couple (questionnement, doutes, hésitations, suspicion...)

Au sein d'un couple, il est sain de parler de tout. Sans mentir, cacher, ommettre. Mais il est aussi sage de savoir respecter le droit de l'autre de "ne pas savoir". Car, à moins d'être fraîchement sorti du collège, on a tous AU MOINS un baiser, une caresse, un amant, une maîtresse qui a précédé l'objet actuel de notre affection. Et quand bien même on voudrait, sur le moment, que les autres n'aient pas existé, le fait est qu'ils ont existé. Pour nous, comme pour notre partenaire. Avoir la pudeur de ne pas s'épancher, ainsi que de ne pas l'interroger OSTENSIBLEMENT sur son passé, c'est faire preuve de respect envers lui, soi même et le relation qu'on essaie tant bien que mal d'entamer et de réussir...

Sunday, February 07, 2010

The Rise of an Empire: the life and times of Shawn Carter



  • Fortune: 150 millions de dollars US (estimation Forbes magazine);
  • 30 millions d'albums vendus dans le monde; 10 Grammy Awards remportés;
  • co-propriétaire du 40/40 Club à New York; actionnaire important des New Jersey Nets, équipe NBA;
  • co-fondateur de Roc-a-Fella Records, ancien PDG de Def Jam, maison de disques qui a écrit une page importante de l'Histoire du hip hop, et donc de la culture urbaine actuelle;
  • fondateur du Shawn Carter Scholarship Fund, une fondation qui attribue des bourses d'études aux enfants défavorisés des ghettos américains;
  • politiquement engagé, il a participé à des campagnes de sensibilisation à des causes importantes, utilisant sa notoriété pour faire passer des messages pour le compte des Nations Unies et de la Croix Rouge;
  • cité à plusieurs reprises par le magazine Time parmi les 100 personnalités les plus influentes du show busines;
  • un nombre incalculable de singles à succès PLANÉTAIRE, des chansons avec les artistes les plus variés et les plus renommés dans plusieurs styles musicaux;
  • le plus grand respect de la part du public et de la critique, aussi bien spécialisée dans le hip hop (Vibe, The Source) que plus générale (Rolling Stone);
  • des tournées mondiales jouées à guichets fermés, des salles prestigieuses remplies (Madison Square Garden, Zénith de Paris, Wembley, Royal Albert Hall, just to name a few...);

Détenteur d'un charisme indéniable, c'est tout simplement l'un des artistes les plus importants du début des années 2000 dans la culture populaire mondiale... et il s'agit d'un mec venu du ghetto de Marcy,Bedford Stuyvesant, Brooklyn. Un gamin qui a vendu de la drogue pour survivre, tout en perfectionnant son plan B, la musique, l'écriture, le storytelling... Shawn Carter, alias Jay-Z. À 40 ans, il est aujourd'hui un des hommes d'affaires les plus prospères des États Unis. Et il a réussi ce parcours exemplaire en ayant comme principe de base une volonté féroce de réussir. Son mot d'ordre: I WILL NOT LOSE!

Aimez le rap ou pas, reconnaissez le hip hop en tant que force culturelle ou pas, mais les faits sont là, indéniables, sans appel: Jay-Z, alias Shawn Carter est un poids lourd de la musique, la culture et l'économie américaine, et comme il le dit lui mênme: "We can talk, but money talks, so talk mo' bucks"!

Friday, February 05, 2010

in my backpack...




"Make no mistake, we all die alone."

Telle est la phrase de Ryan Bingham à la jeune diplomée de Ivy League qui a essayé de revolutionner son poste, auquel il est rôdé par des années d'expérience. Son boulot? Virer des gens. Sa boîte l'envoie aux quatre coins des États Unis pour être le "visage" des plans sociaux d'entreprises dont les responsables n'ont pas le courage d'affronter ceux qu'ils virent! Ryan est très bon dans ce qu'il fait. Il est un fin observateur de la Nature humaine, qualité essentielle pour réussir à "contenir" les gens à qui il annonce leur entrée dans le monde merveilleux du chômage, donc de l'opportunité de repartir à zéro... quelle chance inouïe! Il a développé une sorte de carapace de cynisme et de solitude pour éviter d'avoir tout ce qui ressemble à un semblant de rapport affectif avec un être humain. Son détachement est essentiel pour accomplir sa tâche, il le dit lui même lors des séminaires d'entreprise qu'il donne quand il est pas en train de consoler ceux qu'il vient de virer. "What's in your backpack?", demande -t-il? Sous entendu, qu'est ce que nous portons comme fardeau qui nous empêche d'être libres, d'avancer au rythme que nous voulons? Il passe vite sur les choses matérielles pour arriver à la conclusion que nos attaches affectives sont ce qu'il y a de plus lourd dans nos sac-à-dos. Et il n'a pas tort, du moins dans l'importance de ces relations; de là à les considérer, comme lui, comme étant un fardeau, il y a un pas que je ne me permettrai pas de franchir, et pour cause: je suis en total désaccord avec cela.

Son style de vie? "pack light" toujours le petit trolley qui rentre en cabine, avec le strict indispensable, au point de se sentir un étranger chez lui, de se sentir à la maison dans les endroits les plus impersonnels qui soient au monde: les aéroports et les hotels. Son but dans la vie? atteindre les 10 millions de miles sur sa carte American Airlines, ce qui le ferait rentrer dans le cercle restreint des très TRÈS grands voyageurs de cette compagnie... Symboliquement, son but dans la vie est de prouver qu'il n'est attaché à rien d'autre qu'au ciel, "le meilleur endroit de la terre" selon Air France!
Ne pas permettre aux rapports de devenir personnels, ça semble être son obsession première. Et Ryan semble persuadé qu'il y arrivera en passant le plus clair de son temps à (se) fuir. Pour se protéger? On ne se protège de rien du tout dans cette vie, et surtout pas de l'attachement émotionel - il l'apprend bien à ses dépens! C'est écrit dans notre patrimoine instinctif que nous sommes des animaux sociaux, et même si parfois nous sommes victimes et parfois bourreaux, il est impossible, pour ne pas souffrir ou faire souffrir, de se couper ad vitam aeternam de tout rapport humain un tant soit peu chaleureux . Ryan Bingham a raison dans une chose: nous mourrons tous seuls. C'est un fait. Et c'est justement pour cela qu'il faut essayer de ne pas VIVRE seul. Partager les moments que nous passons sur cette terre avec ceux qui nous sont chers, c'est pour moi la seule chose qui est véritablement importante. Nous ne savons pas quand les bonnes choses prendront fin, ni quand notre dernier souffle va arriver. Permettre de se laisser surprendre par la mort sans faire comprendre clairement à ceux que nous aimons à quel point nous tenons à eux, c'est, au final, mourir deux fois... et ça, il en est hors de question, pour moi!

MY BACKPACK WEIGHS A TON! And all that I keep in it doesn't stop me from moving, it lifts me up out of the ground when I most need to be lifted. That's why, no matter the hurt, the tears and the hard times, I will never give up on love...

There is more to life than 10 million miles!