C'est une excellente question. Bien évidemment, JE me l'étais déjà posée, mais ON ne me l'avait jamais posée. Bon, tenir un blog pendant deux ans et demi avec des grosses périodes creuses, ce n'est pas exactement être Balzac. Ni Oscar Wilde. Ni Brett Easton Ellis. Ni Beigbeder (quoique...). mais le fait est que, oui, j'écris. Comme des millions de personnes qui créent leurs blogs pour parler de leur vie, de leur avis sur la crise au Moyen Orient, de leur obsession pour les papillons sauvages de Birmanie (paraît que ça n'existe plus. La Birmanie, pas les papillons sauvages. maintenant c'est le Myanmar. Pour ce qui est des papillons, ceux de Birmanie, je ne suis pas sûr qu'ils aient existé un jour, c'était juste comme ça, pour faire de l'humour...)
Tous les jours, des anonymes mettent en ligne leurs mots, les uns après les autres, et les donnent à lire à leurs proches, à leurs ennemis, à des inconnus. Tous ont l'impression de faire quelque chose de suffisamment important (du moins pour eux) pour le tenir sur la durée, l'enrichir avec le maximum de contenu possible. C'est l'équivalent d'un journal intime d'adolescente, en quelque sorte.
Seulement voilà, je suis un homme de 29 ans, pas une adolescente décrivant ses premiers émois avec Kevin sur les bancs du lycée. J'ai presque 30 ans et deux amours: mon enfant et les mots. Bien que je me sois considérablement calmé dans ma boulimie littéraire, j'ai englouti des dizaines de livres par an presque depuis que je sais lire. Tom Sawyer a dû être le premier livre sans images que j'ai lu en entier. Puis je suis passé aux Agatha Christie. Puis au Parrain de Mario Puzzo. Puis à tout ce qui me tombait sous la main. En Angola, fin des années 80 début 90, les librairies ne couraient pas les rues. C'est peut être une des raisons qui m'a toujors fait envisager les livres comme une richesse incommensurable. Pas de Gibert Jeune, pas de livres de poche à 5 euros. Un nouveau livre, pas encore lu (car j'ai été contraint par necessité parfois de relire certains livres, tellement je n'avais rien à me mettre sous la dent), c'était une semaine supplémentaire de voyage dans le temps et l'espace, d'évasion, d'imagination bouillonante... Dans une enfance où j'ai découvert, comme tous les enfants, que je n'étais pas le centre du monde, et qu'il y avait des problèmes autrement plus graves que les miens (des guerres, des centrales nucléaires qui explosent, des pays où on vit sans eau courante ou électricité, des parents qui divorcent... merde, suis revenu à mes problèmes! On ne se refait pas...) j'ai cherché en permanence des mondes où, le temps de parcourir quelques dizaines ou centaines de pages, je me mettais à la place des personnages et j'en étais à nouveau le centre...
C'est ainsi que je suis arrivé en France, en 1994, à l'aube de mon 14ème anniversaire, pour trouver des garçons et filles de mon âge qui lisaient très peu, voire pas du tout! Comment ça? Ils ont des rayonnages pleins à craquer de livres, autant d'invitations au voyage, comme des billets d'avion pour toutes les destinations possibles, et ILS NE LISENT PAS? Drôle de comportement... Au lycée, j'ai découvert des gens pour qui lire était une souffrance, et pendant qu'ils houspettaient contre les digressions de Balzac dans Le Père Goriot, "trop descriptif", "trop chiant", je me promenais en calèche dans le Paris du XIXème siècle, je côtoyais les dames aux parures élégantes et les dandys à chapeau haut de forme que Balzac emmenait à l'Opéra, je logeais dans une chambre d'étudiant misérable avec Rastignac, ses rêves de grandeur étaient les miens, son apprentissage "du monde" était le mien... Et j'ai tant aimé ce voyage que j'ai rempilé avec deux autres oeuvres du maître, pas obligatoires, juste pour le plaisir...
La même chose s'est produite quand Jules Vernes m'a plongée en sous marin ou envoyé sur la lune, quand Chrétien de Troyes m'a emmené dans le chevaleresque du Moyen Âge, ou quand Alexandre Dumas m'a présenté le gascon le plus téméraire ayant jamais existé. Et je ne parle là que de classiques de la littérature Française, en soi assez riche pour tenir hors de ce monde pendant toute une vie n'importe quel rêveur tel que moi! Mais que dire de Pepetela, qui m'a raconté l'histoire d'Angola en utilisant "notre langue", de Manuel Rui qui a adopté un cochon dans les rues de Luanda, de Pessoa qui m'a présenté ses hétéronymes, de Camões qui m'a fait naviguer dans les rêves de gloire de sa Nation, qui pour se réaliser a annexé la mienne (entre autres...); et Shakespeare, qui marie un Maure avec une Vénitienne, Mark Twain qui m'a fait me perdre avec Becky dans la grotte de Joe l'Indien, Stevenson qui m'a fait chercher des trésors en compagnie de pirates, Conan Doyle qui m'a fait jouer à des cluedos autrement plus sophistiqués que ceux que peut contenir la boîte de jeux, Garcia Marquez qui m'a tendu un traquenard dont j'ignorais tout... Bref, j'ai resisté avec Aragon, suis devenu fou avec Beckett, j'ai combattu à Troie grâce à Homère, visité l'Enfer avec Dante; puis j'ai aimé... un nombre incalculable de femmes! J'ai kidnappé Hélène, pleuré la Bonacieux, chanté sous la fenêtre de Juliette, rendu folle d'amour Yseut, Pénélope a tissé pour m'attendre...
Tous ces voyages, autant d'opportunités de découvrir le monde tel que l'ont vu ou rêvé de grands (et moins grands) esprits, m'ont fasciné... Et ce d'autant plus que chacun se faisait dans une langue, un style, une forme différente. Cette puissance que contiennent les mots, cette capacité à transporter sans faire bouger d'un centimètre, cette façon unique d'émouvoir, d'effrayer, de tenir en haleine... Le seul pouvoir que j'ai jamais voulu détenir, c'est celui là.
Ayant vécu dans ce monde imaginaire toute ma vie, d'enfant éveillé jusqu'à l'âge avancé d'adolescent attardé que j'ai atteint aujourd'hui, j'ai rarement compris le vrai monde et mes contemporains, occupé que j'étais à ne pas être avec eux. Ils faisaient du vélo? Je lisais dans mon coin. Ils couraient dans la cour de récré? Je dessinais dans la salle de classe. Ils embêtaient les filles? je leur écrivais des poèmes que moi seul ai lu. J'ai utilisé l'écriture comme thérapie très tôt. Quand je vais mal, et ce presque depuis que je me connais, je noircis un cahier en quelques heures. Des mots, des dessins, des gribouillis, des fragments de phrases, des illuminations, tout y passe. Je ne m'arrête qu'une fois "vidé", le poignet douloureux et le corps las (oui, je parle toujours d'écriture!). J'ai toujours écrit pour moi. j'ai souvent détruit mes éxutoires, et quand je ne l'ai pas fait, je les ai gardés cachés. Les exposer à des yeux autres que les miens était l'équivalent d'un viol sans égal... ou peut être le souhaitai-je au plus profond de moi, juste pour savoir si... Si quoi?
Donc... je voulais savoir. Savoir si j'étais capable de faire réfléchir, de faire -à mon humble niveau- voyager, ressentir. Si j'arriverais à toucher d'éventuels et hypothétiques lecteurs. J'ai alors décidé d'écrire un blog, de m'exposer, à la lecture, au regard, à la critique, à l'interprétation d'autrui. Le seul parti pris: pas de partis pris! J'écris sur ce qui me passe par la tête, quand ça me passe par la tête. Pas de fil conducteur, pas de thème unique, pas de langue unique. En Portugais, Anglais et une grande majorité de textes en Français, ce blog me ressemble. J'y inscris mes envies, mes goûts, mes dégoûts, mes coups de coeur, mes coups de gueule, mes peines, mes joies, mes rêves, ma réalité. J'y cite, j'y interroge, j'y critique, j'y encense, j'y rêve, j'y vais... Pas un article qui ne parle pas de moi, aussi éloigné que puisse sembler le sujet abordé. Du narcissisme à l'état pur, vous dis-je! Je m'y exprime à la première personne le plus souvent, j'y vois un reflet de ce que je crois être ou avoir été à des moments de ma vie. C'est en toutes circonstances, MA vision, qui n'engage que moi et personne d'autre, qui n'est pas absolue du tout, juste mienne. On n'est pas sans savoir que dans toute oeuvre, l'auteur de celle ci y projette beaucoup de sa personnalité. Peu importe le thème, si c'est une fiction ou la réalité, quand on passe du temps sur un texte, à corriger des formulations, des virgules, des fautes de frappe, c'est beaucoup de nous mêmes que nous y mettons; beaucoup plus qu'on ne veut bien l'admettre. Certains disent qu'on écrit pour être aimés, pour un besoin de reconnaissance; d'autres qu'on écrit comme on construit des bâtiments ou on fait des enfants: pour être éternels. Peut être. Sûrement, même, dans une certaine mesure. Mais il n'y a pas que ça. En écrivant, même avec mes mots maladroits, avec mes parenthèses trop nombreuses, avec mes points de suspension qui n'en finissent pas (autant de signes très révélateurs de mon écriture donc de ma personnalité), je cherche avant tout à recréer un monde au centre duquel il y'a... moi! Histoire d'apprendre à m'aimer un peu, aussi, si je peux...
Tous les jours, des anonymes mettent en ligne leurs mots, les uns après les autres, et les donnent à lire à leurs proches, à leurs ennemis, à des inconnus. Tous ont l'impression de faire quelque chose de suffisamment important (du moins pour eux) pour le tenir sur la durée, l'enrichir avec le maximum de contenu possible. C'est l'équivalent d'un journal intime d'adolescente, en quelque sorte.
Seulement voilà, je suis un homme de 29 ans, pas une adolescente décrivant ses premiers émois avec Kevin sur les bancs du lycée. J'ai presque 30 ans et deux amours: mon enfant et les mots. Bien que je me sois considérablement calmé dans ma boulimie littéraire, j'ai englouti des dizaines de livres par an presque depuis que je sais lire. Tom Sawyer a dû être le premier livre sans images que j'ai lu en entier. Puis je suis passé aux Agatha Christie. Puis au Parrain de Mario Puzzo. Puis à tout ce qui me tombait sous la main. En Angola, fin des années 80 début 90, les librairies ne couraient pas les rues. C'est peut être une des raisons qui m'a toujors fait envisager les livres comme une richesse incommensurable. Pas de Gibert Jeune, pas de livres de poche à 5 euros. Un nouveau livre, pas encore lu (car j'ai été contraint par necessité parfois de relire certains livres, tellement je n'avais rien à me mettre sous la dent), c'était une semaine supplémentaire de voyage dans le temps et l'espace, d'évasion, d'imagination bouillonante... Dans une enfance où j'ai découvert, comme tous les enfants, que je n'étais pas le centre du monde, et qu'il y avait des problèmes autrement plus graves que les miens (des guerres, des centrales nucléaires qui explosent, des pays où on vit sans eau courante ou électricité, des parents qui divorcent... merde, suis revenu à mes problèmes! On ne se refait pas...) j'ai cherché en permanence des mondes où, le temps de parcourir quelques dizaines ou centaines de pages, je me mettais à la place des personnages et j'en étais à nouveau le centre...
C'est ainsi que je suis arrivé en France, en 1994, à l'aube de mon 14ème anniversaire, pour trouver des garçons et filles de mon âge qui lisaient très peu, voire pas du tout! Comment ça? Ils ont des rayonnages pleins à craquer de livres, autant d'invitations au voyage, comme des billets d'avion pour toutes les destinations possibles, et ILS NE LISENT PAS? Drôle de comportement... Au lycée, j'ai découvert des gens pour qui lire était une souffrance, et pendant qu'ils houspettaient contre les digressions de Balzac dans Le Père Goriot, "trop descriptif", "trop chiant", je me promenais en calèche dans le Paris du XIXème siècle, je côtoyais les dames aux parures élégantes et les dandys à chapeau haut de forme que Balzac emmenait à l'Opéra, je logeais dans une chambre d'étudiant misérable avec Rastignac, ses rêves de grandeur étaient les miens, son apprentissage "du monde" était le mien... Et j'ai tant aimé ce voyage que j'ai rempilé avec deux autres oeuvres du maître, pas obligatoires, juste pour le plaisir...
La même chose s'est produite quand Jules Vernes m'a plongée en sous marin ou envoyé sur la lune, quand Chrétien de Troyes m'a emmené dans le chevaleresque du Moyen Âge, ou quand Alexandre Dumas m'a présenté le gascon le plus téméraire ayant jamais existé. Et je ne parle là que de classiques de la littérature Française, en soi assez riche pour tenir hors de ce monde pendant toute une vie n'importe quel rêveur tel que moi! Mais que dire de Pepetela, qui m'a raconté l'histoire d'Angola en utilisant "notre langue", de Manuel Rui qui a adopté un cochon dans les rues de Luanda, de Pessoa qui m'a présenté ses hétéronymes, de Camões qui m'a fait naviguer dans les rêves de gloire de sa Nation, qui pour se réaliser a annexé la mienne (entre autres...); et Shakespeare, qui marie un Maure avec une Vénitienne, Mark Twain qui m'a fait me perdre avec Becky dans la grotte de Joe l'Indien, Stevenson qui m'a fait chercher des trésors en compagnie de pirates, Conan Doyle qui m'a fait jouer à des cluedos autrement plus sophistiqués que ceux que peut contenir la boîte de jeux, Garcia Marquez qui m'a tendu un traquenard dont j'ignorais tout... Bref, j'ai resisté avec Aragon, suis devenu fou avec Beckett, j'ai combattu à Troie grâce à Homère, visité l'Enfer avec Dante; puis j'ai aimé... un nombre incalculable de femmes! J'ai kidnappé Hélène, pleuré la Bonacieux, chanté sous la fenêtre de Juliette, rendu folle d'amour Yseut, Pénélope a tissé pour m'attendre...
Tous ces voyages, autant d'opportunités de découvrir le monde tel que l'ont vu ou rêvé de grands (et moins grands) esprits, m'ont fasciné... Et ce d'autant plus que chacun se faisait dans une langue, un style, une forme différente. Cette puissance que contiennent les mots, cette capacité à transporter sans faire bouger d'un centimètre, cette façon unique d'émouvoir, d'effrayer, de tenir en haleine... Le seul pouvoir que j'ai jamais voulu détenir, c'est celui là.
Ayant vécu dans ce monde imaginaire toute ma vie, d'enfant éveillé jusqu'à l'âge avancé d'adolescent attardé que j'ai atteint aujourd'hui, j'ai rarement compris le vrai monde et mes contemporains, occupé que j'étais à ne pas être avec eux. Ils faisaient du vélo? Je lisais dans mon coin. Ils couraient dans la cour de récré? Je dessinais dans la salle de classe. Ils embêtaient les filles? je leur écrivais des poèmes que moi seul ai lu. J'ai utilisé l'écriture comme thérapie très tôt. Quand je vais mal, et ce presque depuis que je me connais, je noircis un cahier en quelques heures. Des mots, des dessins, des gribouillis, des fragments de phrases, des illuminations, tout y passe. Je ne m'arrête qu'une fois "vidé", le poignet douloureux et le corps las (oui, je parle toujours d'écriture!). J'ai toujours écrit pour moi. j'ai souvent détruit mes éxutoires, et quand je ne l'ai pas fait, je les ai gardés cachés. Les exposer à des yeux autres que les miens était l'équivalent d'un viol sans égal... ou peut être le souhaitai-je au plus profond de moi, juste pour savoir si... Si quoi?
Donc... je voulais savoir. Savoir si j'étais capable de faire réfléchir, de faire -à mon humble niveau- voyager, ressentir. Si j'arriverais à toucher d'éventuels et hypothétiques lecteurs. J'ai alors décidé d'écrire un blog, de m'exposer, à la lecture, au regard, à la critique, à l'interprétation d'autrui. Le seul parti pris: pas de partis pris! J'écris sur ce qui me passe par la tête, quand ça me passe par la tête. Pas de fil conducteur, pas de thème unique, pas de langue unique. En Portugais, Anglais et une grande majorité de textes en Français, ce blog me ressemble. J'y inscris mes envies, mes goûts, mes dégoûts, mes coups de coeur, mes coups de gueule, mes peines, mes joies, mes rêves, ma réalité. J'y cite, j'y interroge, j'y critique, j'y encense, j'y rêve, j'y vais... Pas un article qui ne parle pas de moi, aussi éloigné que puisse sembler le sujet abordé. Du narcissisme à l'état pur, vous dis-je! Je m'y exprime à la première personne le plus souvent, j'y vois un reflet de ce que je crois être ou avoir été à des moments de ma vie. C'est en toutes circonstances, MA vision, qui n'engage que moi et personne d'autre, qui n'est pas absolue du tout, juste mienne. On n'est pas sans savoir que dans toute oeuvre, l'auteur de celle ci y projette beaucoup de sa personnalité. Peu importe le thème, si c'est une fiction ou la réalité, quand on passe du temps sur un texte, à corriger des formulations, des virgules, des fautes de frappe, c'est beaucoup de nous mêmes que nous y mettons; beaucoup plus qu'on ne veut bien l'admettre. Certains disent qu'on écrit pour être aimés, pour un besoin de reconnaissance; d'autres qu'on écrit comme on construit des bâtiments ou on fait des enfants: pour être éternels. Peut être. Sûrement, même, dans une certaine mesure. Mais il n'y a pas que ça. En écrivant, même avec mes mots maladroits, avec mes parenthèses trop nombreuses, avec mes points de suspension qui n'en finissent pas (autant de signes très révélateurs de mon écriture donc de ma personnalité), je cherche avant tout à recréer un monde au centre duquel il y'a... moi! Histoire d'apprendre à m'aimer un peu, aussi, si je peux...
(Merci à BS d'avoir posé la question, tu m'as obligé à la formuler, à mettre la réponse par écrit. Grazie ancora...)
9 comments:
Ainsi monsieur je sais tout s'interroge sur le fait d'écrire hein?Élémentaire mon cher Watson,bon ma réponse a ta question est: tu écris parce que t'en as envie.voilá, c'est dedans faut que ça sorte! et puis au fur et a mesure se developpe un amour pour les mots, les phrases, les virgules, les pages.Les mots sont tellement beaux!!!!
si je savais tout, à quoi cela servirait-il de m'interroger? je veux bien que des gens me connaissant superficiellement me croient prétentieux et omniscient, mais toi... tu me déçois, Batman!À mon humble avis, notre savoir se mesure par rapport à notre prise de conscience de ce qu'on ignore, pas par rapport à ce qu'on croit savoir...
pour ce qui est des mots, est-ce parce qu'on les aime qu'on les sort ou parce qu'on les sort qu'on apprend à les aimer? moi c'est plutôt la première, j'ai d'abord pas mal ingurgité avant d'oser en sortir. aujourd'hui encore, je suis continuellement mécontent de ce que j'écris... il n'est pas rare qu'en lisant une phrase que je trouve belle, je me dise "j'aurais aimé l'écrire!"
Robin, ton sens de l'humour se trouverait chamboulé a l'approche du match fatal : FRANCE LITUANIE?j'espère que non...quant aux mots cher ami, j'ai appris a les aimer, sans rien demander!!Et moi aussi j'aurai aimé écrire tellement de choses, pour toi,pour elle, pour lui...(il te faut reapprendre a vivre dans ma tête cher ami!!sinon, gare aux mal entendus!!)
il est vrai que l'approche de la fatale échéance obscurcit mes pensées, mon jugement, mon sens de l'humour...
sache que j'aurais aimé écrire pas mal de tes mots, et être dans ta têe est un privilège dont je me sens indigne au jour d'aujourd'hui... (besides, we both know I would fuck it up worse than it already is, right, Marvin?)
j'ai quelques reticences quant au fuckage de citrouille mais mis a part le reste, moi aussi j'aurais aimé avoir écrit beacoup de tes articles (sauf ceux sur les chapeaux!!j'aime pas j'aime pas j'aime pas!!!)parce que, avant tout, je trouve que t'es trés doué pour la chronique!!CALIFORNICATION??
Hey, man, Hank Moody est une source d'inspiration constante, bien que j'aie commencé mon blog bien avant l'existence de la série. D'ailleurs, je pense que son histoire est vaguement inspirée de ma vie, faut que je sache qui sont les scénaristes, car un au moins me connaît!
pour parler sérieusement, maintenant, merci de ton compliment, venant d'un amoureux des mots c'est on ne peut plus touchant, mais on va arrêter le touchage mutuel et le lancement de fleurs l'un à l'autre, ça fait ressurgir une ambiance un peu brokeback...
PS: tu as le droit de ne pas aimer les chapeaux et/ou ce que j'écris sur les chapeaux! I don't love you any less, boo...
Prego!
Adesso devi solo continuare a scrivere ancora e ancora...
Facci riflettere, viaggiare e sopratutto insegnaci tutto cio che sai.
X
il poco che credo sapere non l'insegno, lo divido...
baci ed a presto!
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