Thursday, August 21, 2008

Remember Jesse Owens...


Comme prévu, les Jeux Olympiques se déroulent en Chine. Sans incidents majeurs à déplorer, sans plus d'accrocs que d'autres Jeux. Avec son lot de records, de cas de dopage, de pleurs et de joies propres au sport, à la competition... Consécration, déception, victoire, défaite, podium, toute la planète réunie symboliquement autour du sport et de ses valeurs, qui se veulent saines: mens sana in corpore sano, fair play, solidarité et sportivité jusqu'au bout. Cela n'inclue pas la politique; ceux qui ont voulu nous priver de Jeux parce qu'ils se déroulaient en Chine, Pays qui bafoue les droits de l'homme et tutti quanti, sont les mêmes qui suivent scrupuleusement aujourd'hui le décompte des médailles françaises...


L'habitude qu'ont pris les gens de mélanger des choses qui n'ont rien à voir les unes avec les autres les fait oublier l'esprit même des jeux Olympiques, période pendant laquelle tout conflit doit être mis de côté pour célébrer la chance que nous avons de partager cette planète. Bien sûr, puisque c'est une vitrine suivie mondialement, les JO ont toujours été utilisés pour faire passer des messages. En 1972, des terroristes ont pris en otage des membres de la délégation Israelienne; en 1968, Tommie Smith et John Carlos lèvent leurs poings gantés de noir sur le podium pour manifester leur opposition au ségregationnisme.


Mais l'image la plus forte de l'histoire des Jeux Olympiques pour moi, vient de 1936. Les Jeux se sont déroulés à Berlin, en plein essor du nazisme, et Hitler a voulu s'en servir pour faire la propagande de ses idéaux de supériorité de la race aryenne. Il y a eu des tentatives de boycott, des manifestations pour que ces jeux ne s'y déroulent pas. Mais au final, s'ils ne s'étaient pas déroulé à Berlin, Hitler n'aurait jamais pris le plus beau camouflet qui lui ait jamais été infligé: Jesse Owens, athlète noir américain, a remporté 4 médailles d'or, devant ses soi disant supérieurs aryens. Sans manifester, sans crier, sans faire de bruit. Juste en étant le meilleur, et en explosant le record du saut en longueur par la même occasion. Aujourd'hui, son record ne subsiste pas. Mais son message, oui. Et il sera gravé dans les mémoires pour qu'on n'oublie pas que, même si pour certains, le sport sert à passer des messages politiques, au final, ça reste quelque chose d'assez sinple et primaire: le meilleur gagne, quel qu'il soit!
ALEA JACTA EST!

1 comment:

_+*Ælitis*+_ said...

Trop BON ce post!