La sueur. L’effort. Le bruit de cordes fouettant le sol. Les chaînes qui tintent à chaque coup dans le sac. Les chaussures qui crissent à chaque esquive. Les cris de l’entraîneur qui se fraient un chemin dans cette cacophonie, jusqu’à atteindre les oreilles de celui ou ceux à qui ils sont destinés. « Ta garde, ne baisse pas ta garde ! Allez, gauche-gauche-droite ! Gauche-gauche-droite ! » Les muscles qui chauffent. Le rythme cardiaque qui s’accélère. Le souffle qui commence à manquer. Puis on se concentre sur l’effort. Ça revient. On respire mieux, au bout d’un certain temps le corps s’habitue. Course, corde, étirements, technique (poings, sac, déplacements, combat), abdos, musculation, étirements… on pousse le corps jusqu’à sa limite. On ne l’atteint que pour mieux la repousser. La douleur. Au ventre, aux jambes, aux bras. On voudrait s’arrêter à chaque instant. Mais c’est justement à ce moment là qu’il faut continuer avec le plus de force, de courage. C’est là que l’esprit prend le relais et porte le physique. Comme dans la vie. Comme dans nos combats quotidiens. La volonté de départ peut s’évanouir avec les obstacles, les difficultés. À ce moment là, on se focalise sur le vrai objectif derrière la moindre petite action, sur ce qui nous motive à avancer. Et c’est l’esprit rivé sur cet objectif qu’on supporte la douleur, les problèmes. La récompense suprême ce n’est même pas le fait d’atteindre l’objectif, mais de se dire qu’on a eu la volonté suffisante pour ne jamais lâcher… Le sport, ce n’est qu’une des multiples formes d’art qui, comme toutes les autres, est profondément enraciné dans la vie elle-même. C’est une métaphore chronométrée de nos combats quotidiens, nos doutes, nos frustrations, nos renoncements, notre persévérance… Le sport, ce n’est que la vie concentrée, magnifiée. (Pour tous ceux qui se demandent encore pourquoi Sylvester Stallone a eu un Oscar pour Rocky !)
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