"On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hàie, hàie, hàie
Ça fait déjà un fameux bail [2x]."
Le Tourbillon de la Vie, Jeanne Moreau
Hier soir j'ai Vu le film Slumdog Millionaire, de Danny Boyle. L'histoire incroyable d'un garçon issu d'un bidonville de Mumbai/ Bombay et qui s'apprête à gagner le gros lot dans l'émission "Qui Veut Gagner des Millions?"
Mais avant tout, l'histoire d'une vie, du tourbillon d'une vie. Jamal, jeune orphelin livré à lui même dès son jeune âge, accompagné dans ses péripéties par son frère aînée et l'amour de sa vie, Latika. La chanson de Jeanne Moreau retrace bien le chassé croisé qu'ont été les vies de ces deux jeunes héros, sans cesse séparés, sans cesse retrouvés... Je n'ai pas été insensible à la poésie de ce film; au rythme de flashbacks mouvementés, on retrace la vie d'un garçon le temps d'un interrogatoire, et le tout tourne autour de deux éléments récurrents: Latika et... le train.
Le Train? quel rappot avec le train? Bah oui, le train, les trains sont les lieux privilégiés de leur relation idyllique. C'est dans un train, alors qu'il a 7 ou 8 ans et y dort pour s'abriter de la pluie que Jamal voit Latika pour la première fois; c'est en fuyant Mamane, leur tortionnaire, qu'il monte dans le train et perd pour la première fois la trace de sa bien aimée... Ce train l'emmène vers de nouvelles aventures, mais jamais il n'oubliera celle qui a été sa compagne de misère, le rayon de soleil de sa sombre et brutale enfance, son troisième mousquetaire...
C'est donc logique que ce soit à la gare qu'il lui donne rendez vous pour un nouveau départ une fois qu'ils se retrouvent, adolescents. Ce rendez vous est mis à mal par toutes les forces contraires du destin, mais c'est cette même gare qui finira par les réunir...
Le regard de Jamal traverse des rames de train pour se fixer sur son aimée, pour qu'enfin leur destin s'accomplisse. Ce film raconte une vie, un destin, de façon fulgurante, sans temps morts, on a droit aux paysages, aux odeurs, aux sons qui titillent notre imaginaire quand il s'agit de l'Inde... on le traverse comme on prend le train, et on n'est pas déçus au final, car peu importe la destination, le voyage est exquis et vaut le détour... de quoi me donner envie de prendre le train en cette veille de grève générale de la fonction publique en France! Heureux qui comme Jamal a fait un beau voyage...
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hàie, hàie, hàie
Ça fait déjà un fameux bail [2x]."
Le Tourbillon de la Vie, Jeanne Moreau
Hier soir j'ai Vu le film Slumdog Millionaire, de Danny Boyle. L'histoire incroyable d'un garçon issu d'un bidonville de Mumbai/ Bombay et qui s'apprête à gagner le gros lot dans l'émission "Qui Veut Gagner des Millions?"
Mais avant tout, l'histoire d'une vie, du tourbillon d'une vie. Jamal, jeune orphelin livré à lui même dès son jeune âge, accompagné dans ses péripéties par son frère aînée et l'amour de sa vie, Latika. La chanson de Jeanne Moreau retrace bien le chassé croisé qu'ont été les vies de ces deux jeunes héros, sans cesse séparés, sans cesse retrouvés... Je n'ai pas été insensible à la poésie de ce film; au rythme de flashbacks mouvementés, on retrace la vie d'un garçon le temps d'un interrogatoire, et le tout tourne autour de deux éléments récurrents: Latika et... le train.
Le Train? quel rappot avec le train? Bah oui, le train, les trains sont les lieux privilégiés de leur relation idyllique. C'est dans un train, alors qu'il a 7 ou 8 ans et y dort pour s'abriter de la pluie que Jamal voit Latika pour la première fois; c'est en fuyant Mamane, leur tortionnaire, qu'il monte dans le train et perd pour la première fois la trace de sa bien aimée... Ce train l'emmène vers de nouvelles aventures, mais jamais il n'oubliera celle qui a été sa compagne de misère, le rayon de soleil de sa sombre et brutale enfance, son troisième mousquetaire...
C'est donc logique que ce soit à la gare qu'il lui donne rendez vous pour un nouveau départ une fois qu'ils se retrouvent, adolescents. Ce rendez vous est mis à mal par toutes les forces contraires du destin, mais c'est cette même gare qui finira par les réunir...
Le regard de Jamal traverse des rames de train pour se fixer sur son aimée, pour qu'enfin leur destin s'accomplisse. Ce film raconte une vie, un destin, de façon fulgurante, sans temps morts, on a droit aux paysages, aux odeurs, aux sons qui titillent notre imaginaire quand il s'agit de l'Inde... on le traverse comme on prend le train, et on n'est pas déçus au final, car peu importe la destination, le voyage est exquis et vaut le détour... de quoi me donner envie de prendre le train en cette veille de grève générale de la fonction publique en France! Heureux qui comme Jamal a fait un beau voyage...
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