Sou um jovem angolano cosmopolita e quis, ao criar este Blog, partilhar com vocês os meus gostos e desgostos, comentários sobre aquilo que me interessa. Todo comentário é bem vindo, desde que seja respeitada a coisa mais importante neste mundo: o direito a uma opinião.
Monday, July 28, 2008
bancs de pierre
Sunday, July 27, 2008
SLAM-Lyrical Exercise # 1
Molière lui-même n’avait certainement pas prévu qu’un jour
De telles émeraudes scintillantes couperaient mon souffle court
Et qu’en plongeant dans les tiens, mes yeux joueraient des tours
A mon cœur indompté, insensible à celles qui l’entourent
D’amour mourir me font, belle marquise vos beaux yeux
À rendre le plus dépravé des hommes un homme pieux
À fendre le plus impénétrable des cœurs en moins de deux
À force de les regarder je commence un peu à croire en Dieu
Vos yeux beaux d’amour me font, belle marquise mourir
Et c’est toucher de près au bonheur que de les subir
C’est exquis, jamais je n’ai autant aimé souffrir
Car même si c’est pas moi qu’ils regardent, ils me font dire
Qu’il y a dans le monde des yeux capables de me guérir
Mourir vos beaux yeux, belle marquise d’amour me font
Mais je veux en mourir encore et encore tellement c’est bon
J’me surprends en train de sourire bêtement, comme un couillon
Si tes yeux, ton regard, valent plus que des millions
Je suis multimilliardaire, je ne cesse de braquer ton fourgon
Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d'amour
Et j’aimerais avoir le privilège de les voir tous les jours
Car quand je les regarde, droit devant et sans détour
J’me dis que ce beau soleil en eux brillera toujours
Et ma vie est une éclipse quand tu me prives de leur contour
Mourir d’amour vos beaux yeux me font, marquise belle
Ce sont deux majestueuses pépites tombées du ciel
Ils résument tout ce que dans la vie est essentiel
Ils sont ma drogue, mon feu, ma religion et ma chapelle
Si mon corps est volage mon cœur, lui, leur est fidèle
Ils sont mon ambroisie, mon doux nectar de miel
Ils ont su enflammer mon âme pourtant rebelle
Depuis que je les ai vus mon cerveau bat de l’aile
S’ils me fixent ne serait-ce qu’un instant mes jambes chancellent
Ils n’ont pas d’alibi, ils sont tous deux criminels
Coupables tous deux de m’avoir privé devant l’éternel
De tous mes autres sens, chuis devenu un sacré bordel !
Devant tes yeux j’ai très chaud, deux secondes après je me les gèle
Rien de ce que j’mange n’a de goût, malgré que j’y mette une tonne de sel
Seule la musique de tes cils battant me semble réelle
Par contre, pour l’odorat, c’est a cause de la… de quoi j’me mêle ???
Revenons à nos moutons, plutôt à notre belle
Qui me fusille de ses œillades depuis son bar-citadelle
Ses yeux visent et tirent 100 fois mieux que Guillaume Tell
Elle fait plus d’dégâts dans mon crâne que 10 vodkas caramel
Sans tes yeux, mon cœur est comme mon foie, tout plein de fiel
Marquise, t’as un prénom d’ange mais tes yeux, eux, sont mortels
Ils m’ont redonné la vie, ce qui est sacrément cruel
Ils ont fait naître un incendie à partir d’une étincelle
Ils ont déclenché une énorme tempête de feu et de grêle
Ils ont joué comme un archet sur les cordes d’un violoncelle
La douce mélodie du prénom de _____!
Wednesday, July 23, 2008
KANYEEZEE!!!
Ce mec a commencé par briller comme LE producteur qu'il fallait avoir sur son album pendant deux ou trois ans, avant de prendre d'assaut le monde du rap avec ses 3 albums qui lui ont vallu bon nombre de récompenses, et dans lesquels il aborde des sujets aussi divers que les diamants de sang du Sierra Leone, le décès de sa grand mère, son accident de voiture ou les meufs qui aiment que les mecs qui ont plein de tunes... Bref, il a pas révolutionné les genre par les thèmes mais par la qualité de ses prods et par le ton sarcastique mais sincère de ses textes. Bref, pas la peine de chercher plus loin, je suis fan, je kiffe son attitude faussement humble et faussement arrogante, je trouve que ce mec assure niveau son, niveau originalité, niveau style (quoique, parfois il a des petits ratés). Keep doing your thing, Mr WEST, and keep keeping us awake and aware!
La mode, les peplum et la mode des peplum
Avant de l'avoir vu je me doutais déjà un peu, mais depuis que j'ai vu le film Le Diable S'Habille En Prada, je suis intimement convaincu qu'il y a deux ou trois mecs/meufs quelque part dans la planète, entre Paris, Milan et New York, qui décident de ce qu'on va aimer et porter pour les 2 ou trois saisons à venir. Je me demande quels sont leurs critères, ou ce qui les a inspirés pour les sandales Gladiateurs. Se sont ils gavés de peplums avant la réunion au sommet, sont-ce des fans inconditionnels de Russell Crowe (devenu icône gay depuis Gladiator), ont ils craqué sur Brad Pitt en jupette dans Troie ou sont ils tombés en admiration devant les costumes de la série Rome? J'avoue que moi même, je m'inspire beaucoup de films pour écrire, dessiner, créer, réflechir... Par exemple, en regardant 300, je me suis dit q la robe de la reine de Sparte, la femme de Léonidas, était carrément canon, et parfaitement transposable aujourd'hui. Ni une ni deux, tapez "greek goddess gown" sur google images, vous verrez que toutes les stars féminines dignes de ce nom en ont porté une lors de différentes cérémonies à tapis rouge au cours des 12 derniers mois. Le "greek look" est décidément très in, ces temps-ci... Mais autant les robes, il y'en a qui sont bien, autant les sandales, j'ai vraiment du mal... Ceci dit, ce n'est pas demain la veille que nous, humains, (et les femmes en particulier) nous débarasserons de la dictature de la beauté et du paraître, et dans ce petit jeu, fort amusant au demeurant, il y aura toujours des tendances et des ""must have", aussi éphémères que nombreux. C'est aussi ça la vie, rien comme une énorme promenade au royaume du superflu pour nous faire sentir bien, appartenir à quelque chose...
PS: pour cet été c'est mort, mais je propose que pour l'été prochain, les hommes portent la toge romaine. J'ai vu la série Rome il y a pas lngtemps et à chaque fois que César, Octave ou un autre patricien se drapait dedans je me disais: "putain, ce serait trop cool de porter ça!" Mais pour que j'ose, il faut que tout le monde le fasse aussi...
Tuesday, July 22, 2008
Meilleures reprises (aussi bonnes voire meilleures que les chansons originales)
La Concubine de l'Hémoglobine
« J’a i vu la concubine de l’hémoglobine
Balancer des rafales de balles normales et faire des victimes
Dans les rangs des descendants d’Adam
C’est accablant, troublant, ce ne sont pas des balles à blanc
On envoie des pigeons défendre la colombe
Qui avancent comme des pions défendre des bombes
Le dormeur du val ne dort pas
Il est mort et son corps est rigide et froid »
Mc Solaar, « La Concubine de l’Hémoglobine », de l’album Prose Combat, 1994
Je considère ce premier couplet comme l’un des plus beaux de la chanson française. Au-delà du thème grave abordé par la chanson (à savoir la guerre et son absurdité), le niveau d’écriture atteint par monsieur Claude M’Barali touche simplement au sublime. C’est un authentique coup de poing, une entrée en matière d’autant plus frappante que l’instrumental est minimaliste, la voix monocorde. Le message n’en a que plus de force, la qualité du texte n’en ressort que mieux. Quand il nous balance la rafale de balles normales, on peut entendre le déchaînement en question dans l’allitération en « L », suivie d’une assonance en « AN » qui sonne comme un pleur funeste. Les images défilent devant mes yeux comme au ralenti ; la référence à Rimbaud n’est là que pour être mise en opposition : tandis que dans le dormeur du val tout commence par une évocation presque onirique du sommeil d’un beau jeune homme en communion avec le paysage, pour arriver au constat que c’est un soldat mort et non pas endormi, ici, l’on commence par l’hémoglobine, par les rafales, par le « body count ». Coup de massue d’entrée, pas de florilèges, pas de lyrisme. Le tout avec un texte dont la forme colle parfaitement au contenu. Très probablement le premier et l’un des seuls poètes que le rap français ait eu…
Wednesday, July 09, 2008
RIP Ricardo BAPTISTA (2/12/1979 - 25/02/2007)
Simulacre
Il est aisé d’enchaîner des beaux mots pour exprimer une belle idée, pour séduire. Aussi fausse ou romancée soit elle. Parfois, il nous plaît de jouer le jeu de l’amour, tant on en a besoin pour se sentir vivant, pour combler le vide ou pour passer le temps. C’est le propre de l’être humain de feindre des sentiments, pas d’autres mammifères ne me semblent capables d’une telle prouesse. On fait croire, on se fait croire un attachement plus grand que celui qui n’existe vraiment, par peur d’une seule chose : mourir seul. Quand nous sommes jeunes, nous changeons d’amant comme de chemise, l’âge de l’insouciance et de la découverte nous pousse à agir en accord avec notre nature. Puis, l’âge avançant, nous avons la capacité de nous projeter dans le futur, et nous rendons compte que ce mode opératoire ne peut durer qu’un temps si nous voulons accomplir ce que nous pensons être censés accomplir : fonder une famille, élever des enfants, vieillir ensemble. Rien n’est plus triste que de mourir sans quelqu’un qui nous tienne la main, qui nous accompagne dans nos derniers moments. Le plus souvent, nous espérons que ce sera l’être aimé (ou supporté) tout au long de notre vie. Car si la passion ne dure qu’un temps, le prétendu amour qui fait tenir les couples pendant des décennies est, lui, fait de compromis : « pour qu’un mariage soit réussi, l’homme doit être sourd et la femme aveugle », dixit Oscar Wilde. On n’est pas loin de la vérité tant ça résume la tendance général des rapports homme femme partout dans la planète. Je ne compte pas rentrer dans des pseudo-analyses réchauffées depuis des décennies du genre les hommes viennent de mars, les femmes de vénus. Rien à cirer d’où on vient, de l’image banale et banalisée de la guerre des sexes sur fond d’incompréhension. À mon sens, les hommes et les femmes souffrent surtout de trop bien se comprendre, mais de persévérer dans ce jeu malsain qui consiste à vouloir chacun prendre le meilleur de la situation aux dépens de l’autre. Car il s’agit de ça, dominer ou être dominé. Nous sommes suffisamment stupides pour ne pas nous rendre compte que le vrai équilibre vient d’une alternance tacite des situations, dans l’intérêt commun. À chacun de sentir quand dominer et quand se laisser dominer par son partenaire, quand serrer et quand donner du mou, quand posséder de force et quand abandonner l’autre à son seul libre arbitre. Nous sommes trop occupés à essayer d’asseoir notre position en de vaines oppositions, sans comprendre que c’est un jeu qui DOIT se jouer à deux, en toutes circonstances, à tout moment. Personne n’appartient à personne, encore moins pour l’éternité. Mais tant que nous sommes vivants, que nous avons des buts communs, des intérêts communs, des sentiments communs, nous devons nous tenir la main à deux sur cette corde raide, quitte à jouer à se faire peur pour mieux se rattraper, pour mieux se reposer l’un sur l’autre. Car la beauté, l’intellect, la capacité de surprendre finiront par s’essouffler un jour. C’est la construction d’un chemin commun, avec parfois des bifurcations pour mieux se retrouver, qui font qu’une vie à deux vaut la peine d’être menée « jusqu’à ce que la mort nous sépare … »