Showing posts with label série culte. Show all posts
Showing posts with label série culte. Show all posts

Tuesday, May 04, 2010

Le carré qui rend con!



Le titre de ce post est faux pour deux raisons:

-il n'y a pratiquement plus de téléviseur carré, de nos jours... ils sont tous rectangulaires!
-non, la télé ne rend pas con! ce qui peut l'être c'est d'en consommer sans faire preuve d'un minimum de discernement, de recul et d'esprit critique.

Le premier point ne portant pas à discussion, attardons nous sur le deuxième, si vous le voulez bien.

Je suis un grand consommateur de télé. Depuis mon enfance. J'ai grandi dans la lusophonie, entre Angola et Portugal de ma naissance à 14 ans. Et dans les pays lusophones, il y a une messe quotidienne que nul ne rate, quel que soit l'âge ou la CSP: la telenovela.
La telenovela, adoptée par grand nombre de pays, est dans les pays lusophones une véritable institution dont la fièvre est difficilement explicable quand on n'a pas vécu le phénomène. Avec la telenovela, c'est la géographie, l'histoire, la musique et la littérature brésiliennes que l'on découvre d'un coup. Surtout en Angola, où LA seule chaîne existante dans les années 80/ début 90 ouvrait son antenne à 13h, où les failles d'électricité rythmaient (et rythment encore) la vie de la population, la télé était un facteur de cohésion familial et social.

Ceci est un exemple comme tant d'autres. Pour moi, la télé était lien avec le monde extérieur, pour le coup véritable outil de propagande (demandez à tous ceux qui ont grandi en Angola dans les années 80 s'ils se sont pas tapés des dessins animés russes!) mais aussi refuge et alternative à la morosité et au manque d'offres de loisir adaptées aux enfants en ces temps là. J'ai regardé de tout à la télé angolaise, de la comédie musicale indienne de 3h30 au classique hollywoodien de l'âge d'or du ciné; du film d'auteur français au blockbuster américain avec Sylvester Stallone ou Arnold Schwarzenegger... La télé, ce sont des souvenirs de découverte, c'est West Side Story à 10 ans lors du réveillon de Noel; c'est l'adaptation de l'oeuvre de Marcel Pagnol sous titrée en portugais quand je ne parlais pas encore français (et ne pouvait pas encore apprécier l'accent chantant du midi de la France); c'est Louis de Funès qui fait des bulles dans l'usine de chewing gums; c'est la découverte du Parrain après avoir lu le livre à 11 ans; ce sont mes premiers émois devant Ursula Andress dans Doctor No ou Bo Derek en Jane dans une tenue minimaliste à souhait... La télé m'a amené la NBA, m'a fait manger, m'habiller, me chausser, parler, discuter, respirer, vivre BASKET, mon sport, ma passion, mon premier amour... Elle m'a scotché devant un homme volant, Michael Jordan himself, et m'a fait rêver de toucher les étoiles, tout comme lui; j'ai vu des coupes du monde de football, de véritables messes planétaires lors desquelles TOUTE LA PLANÈTE regardait la même chose que moi... La télé m'a fait découvrir Michael Jackson et le légendaire moonwalk, et la musique au sens large: de Guns n Roses à Run DMC, de Talib Kweli aux White Stripes, de Prince à Snoop Dogg, leur vaisseau d'entrée privilégié dans ma vie à été le petit écran...

Bref, comme l'a dit Passi en son temps, "j'suis un enfant de la télé foncedé au rediffusé". J'ai ingurgité pas mal de bonne et de mauvaise télé; et même si par moments on a l'impression (la quasi-certitude, même) que les offres les plus faciles, les plus racoleuses et les moins stimulantes prennent le pas sur le reste, je ne renie pas ce que je dois au tube cathodique (depuis remplacé par le LED, plasma et autres technologies plus écologiques, moins lourdes et plus performantes...). Je pense avoir été capablede contre balancer le poids de la télé dans ma vie avec la lecture, l'esprit critique, ou simplement LA VIE. Pace que oui, la télé peut raconter de la merde, peut proposer de la merde, peut scotcher des gens des journées entières à regarder des conneries (rien de plus facile, maintenant, avec les chaines thématiques... On regarde que ce qu'on veut: chaine de films, chaine de séries, chaine de musique, chaine d'infos, chaine de cuisine, chaine de mode...). Mais rien ne replacera, en télé comme ailleurs, le libre arbitre du consommateur, qui a la liberté d'arrêter, d'éteindre son poste et de reprendre une "activité normale". Sinon, bientôt, outre la télé, il n'y aura plus d'activité normale...

Tuesday, October 06, 2009

REMEMBER MY NAME...!



Je pense qu'on peut parler d'une série générationnelle. Une des premières. Avant les Beverly Hills, Hartley et autres qui traitaient l'épineux sujet de l'adolescence et le passage à l'âge adulte, Fame est passée par là. Sur fond d'école artistique, où des aspirants chanteurs, danseurs, musiciens, cinéastes et auteurs en herbe viennent parfaire leur art, nous avions l'analyse de la jeunesse des années 80, leurs rêves, les dures réalités auxquelles elles étaient confrontées, les inégalités sociales, raciales, la drogue, la pression parentale, la poursuite d'un rêve...

Aujourd'hui, 30 ans après, une nouvelle génération d'acteurs, musiciens, danseurs et chanteurs prends le relais, dans un film qui surfe beaucoup sur la célébrité de l'original et de la série. Et le nouveau film, la promotion 2009 tient quelques talents indéniables. L'énergie de ces jeunes assoiffés de célébrité, qui vivent leur métier, leur art avec passion, est communicative. Quand ils font le gigantesque boeuf dans la cantine, se mettent à jouer, rapper, chanter, danser, de façon aussi spontanée qu'ils auraient accompli un besoin vital, on se dit qu'on aimerait être à leur place...

Ça faisait longtemps que voir des gens danser ne me donnait pas autant envie d'en faire de même. J'ai eu envie de jouer d'un instrument, de chanter, danser, mais je n'ai pas ce qu'il faut pour le faire. Mon art à moi, que je ne prétends pas maîtriser, tout juste je le pratique maladroitement, c'est l'écriture. J'écris comme un hobby, par besoin de m'exprimer, par amour de la chose écrite, mais je ne saurai jamais ce que ça aurait pu donner si j'en avais fait mon choix de vie...

Alors me voici, en train de pratiquer ce que je sais faire, ce que j'aime faire, ce que je rêverais de faire... Et en train de critiquer l'écriture du film, justement. Si le tempo est assez enlevé, rythmé par les performances de ces wunderkind du monde artistique, il y a trop de personnages et trop peu de temps pour qu'on les connaisse, qu'on s'y attache. On suit l'histoire de la fille dont les parents veulent qu'elle fasse de la musique classique; du garçon qui vient d'une famille monoparentale et a connu les affres du ghetto; du danseur venu du fin fond de l'Iowa pour tenter sa chance dans la Ville de Tous les rêves; de la jeune chanteuse timide, bourreau de travail mais qui a du mal à se lâcher... On suit tout ce beau monde, on commence à peine à entrer dans la trame de leur vie qu'une ellipse nous amène à l'année suivante, avec de nouveaux défis... Des histoires d'amoue se tissent en filigrane, les acteurs, inconns pour la plupart, tiennent très bien la route, mais c'est l'écriture qui a été trop ambitieuse, et du coup a raccourci un peu trop une aventure qu'on aimerait suivre longtemps encore... Pas sûr qu'après ce film on se souvienne de Denise, de Marco ou de Joy comme on se souvient encore aujourd'hui de Coco, Leroy ou mlle Grant, la mythique prof de danse dont le discours apparaît au générique de la série... Ou alors, pour que cela arrive, il faudrait, comme pour le film original, en faire une série... En tout cas, ce serait une série que je regarderais!...