Thursday, November 27, 2008

un truc à te dire... (une non déclaration)

je sais pas comment te le dire, ni comment ne pas te le dire, je ne sais pas si je dois te le dire, ni si tu me croiras si je te le dis, je sais que je devrais pas te le dire, j'ai trop hésité avant de te le dire, peut être est ce trop tôt pour te le dire,ou bien trop tard, tant pis, je vais le dire, j'avais vraiment trop peur de le dire, de peur de comment t'allais réagir, mais au final je DOIS te le dire, peux pas faire autrement que le dire, je tourne autour du pot pour le dire, c'est une grosse connerie, je sais, de le dire, une fois que c'est dit, c'est dit, rien à dire, si jte le dis peux pas le dédire, mais tu aurais fini par le déduire, faute de t'avoir j'peux plus te le dire, faute de te voir, je vais te l'écrire, j'sais toujours pas comment te le dire, j'joue avec les mots, c'est dur à écrire, jme rends maboule à force d'écrire tout sauf ce que j'ai envie de te dire... puis laisse tomber, jpeux pas te l'écrire, j'ai oublié c'que j'voulais te dire!

Tuesday, November 25, 2008

Heartless, Kanye West


[Chorus]
In the night, I hear 'em talk,
the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless..
How could you be so heartless?
Oh.. How could you be so heartless?

[Verse 1]
How could you be so, cold as the winter wind when it breeze, yo
Just remember that you talkin' to me though
You know need to watch the way you talkin' to me, yo
I mean after all the things that we've been through
I mean after all the things we got into
Hey yo, I know of some things that you ain't told me
Hey yo, I did some things but that's the old me
And now you wanna get me back and you gon' show me
So you walk around like you don't know me
You got a new friend, well I got homies
But in the end it's still so lonely

[Chorus]
In the night, I hear 'em talk,
the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless..
How could you be so heartless?
Oh.. How could you be so heartless?

[Verse 2]
How could be so Dr. Evil, you bringin' out a side of me that I dont know...
I decided we weren't gon' speak so
Why we up 3 A.M. on the phone
Why does she be so mad at me fo'
Homie I dont know, she's hot and cold
I won't stop, I won't mess my groove up
'Cause I already know how this thing go
You run and tell your friends that you're leaving me
They say that they don't see what you see in me
You wait a couple months then you gon' see
You'll never find nobody better than me

[Chorus]
In the night, I hear 'em talk,
the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless..
How could you be so heartless?
Oh.. How could you be so heartless?

[Verse 3]
Talkin', talkin', talkin', talk
Baby let's just knock it off
They don't know what we been through
They don't know 'bout me and you
So I got something new to see
And you just gon' keep hatin' me
And we just gon' be enemies
I know you can't believe
I could just leave it wrong
And you can't make it right
I'm gon' take off tonight
Into the night...

[Chorus]
In the night, I hear 'em talk,
the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless..
How could you be so heartless?
Oh.. How could you be so heartless?

BURN, HOLLYWOOD BURN!

Le cinéma, quelle belle invention. Soudain, les Lumière furent et la Lumière fut, on a pu capter non plus l'instant mais le mouvement. Art à part entière dès sa création, il a inspiré d'autres arts, engendré des chefs d'oeuvre. Des premières expérimentations photographiques sur la décomposition du mouvement ( Eadweard James Muybridge) à la première séance de cinéma payante, le 28 décembre 1895, que de chemin parcouru. On pourrait ensuite commenter l'influence qu'a eu cet outil dans la vie et la construction du XXème siècle, mais ce qui m'intéresse est ce qu'il en est aujourd'hui.
De nos jours, quand on dit cinéma, on pense immédiatement Hollywood. C'est la Mecque actuelle, le lieu incontournable, l'usine à rêves, démesurée. La maîtrise de l'image, de plus en plus pointue, donne lieu à des exercices magnifiques, des tours de force en termes d'effets spéciaux que les frères Lumière n'auraient pas osé imaginer en leur temps. Mais quid de la faculté de raconter une histoire?

Je le dis sans honte, j'ai grandi avec le cinéma et la télé, ils ont eu un rôle majeur dans la formation de mon imaginaire, presque aussi important que les livres. J'ai dévoré avec délectation, et ce depuis mon plus jeune âge, les classiques Disney, les grands péplums ("10 Commandements", "Samson et Dalila"," Cléopâtre", et j'en passe), le suspense avec Hitchcock (j'en suis un inconditionnel, et hier encore je me suis régalé en revoyant "L'Homme Qui en Savait Trop"), la comédie musicale avec "West Side Story".

On peut me dire un peu pompeux de ne citer que des chefs d'œuvres reconnus de l'Histoire du 7ème Art. Je m'en fous, dans la mesure où ce sont avant tout des films qui m'ont fait voyager, vibrer, ressentir des émotions semblables à celles de la "vraie" vie, et surtout, m'ont permis de m'évader. En regardant L'Homme Qui En Savait Trop" hier, je me suis souvenu de mon voyage à Marrakech, de la place Jamaa el Fna noire de monde autour des saltimbanques et autres montreurs de serpent. et j'y suis retourné. J'ai eu l'étrange sensation que, avant même d'y aller, je la connaissais déjà, seulement je ne me suis pas souvenu du film une fois sur place. J'ai eu un double voyage dans le temps, un vers le moment où j'ai vu le film pour la première fois et découvert le dit lieu, et l'autre vers le moment où mon pied l'a foulé pour de vrai. Bref, c'est confus je sais, mais c'est ce qui s'est passé en moi en une fraction de secondes, c'est du ressenti immédiat que j'essaye de retranscrire et ce n'est jamais facile, vous en conviendrez...


Donc j'ai grandi avec tous ces films; Mais pas seulement. Il y a aussi eu les Rambo, les Indiana Jones, les Bruce Lee, les films de ninja, les Karaté Kid, E.T., etc, etc... et plein d'autres personnes qui ont grandi comme moi à cette même époque ont ces mêmes "classiques". C'est sûrement l'effet d'une nostalgie de cette période, mêlée de dégoût de voir la profusion de conneries qu'on nous fait avaler aujourd'hui, mais je trouve qu'il est de plus en plus rare de trouver des histoires bien racontées, bien ficelées et bien prenantes au ciné. Il y'en a toujours, ne soyons pas non plus totalement pessimistes, mais ce qui "marche" pêche très souvent (trop souvent) par manque d'approfondissement et une tendance "fourre tout" pour rendre ça digeste au plus grand nombre qui m'écœure un peu. Prenons pour exemple deux péplums récents, puisqu'il s'agit d'un genre que j'affectionne: "Troie" et "Alexandre".

Tous deux sur fond historique (et mythologique pour "Troie"), ils racontent des histoires documentés depuis des centaines d'années, des histoires complexes et passionnantes. Pour des soucis de billetterie, il était presque inenvisageable pour les producteurs de dépasser les 3h de film (même avec Brad Pitt ou Colin Farrel à l'affiche, l'ado boutonneux s'ennuie vite), encore moins approcher les 4 heures comme l'a fait Cecil B. De Mille pour "Les 10 Commandements". Alors on raccourcit, on coupe, on charcute l'histoire, l'Histoire, même! Je ne peux m'attendre à retrouver tous les détails de l'Illiade dans un film de 2h30, je ne suis pas à ce point bête. Mais pourquoi, alors que la guerre de Troie a duré 10 ans, on a l'impression dans le film que ça s'est joué en un week end? Les procédés pour signaler le passage du temps ne sont plus à inventer à Hollywood, le maquillage permet de vieillir de façon crédible des personnages, alors pourquoi raconter une telle histoire avec des lacunes aussi grossières? Les moyens sont bien supérieurs à ceux dont disposait De Mille, et bien moins onéreux, alors pourquoi ne pas les utiliser? Et pour ce qui est d'"Alexandre", ça n'a pas eu l'air de choquer grand monde que sa mère ait l'air d'avoir le même âge que lui...
Et tant qu'on y est, où est passé l'idéal unificateur de ce grand conquérant, qui voulait certes étendre l'influence hellénique aux confins du monde, mais aussi harmoniser les coutumes qui étaient les siennes avec celles des peuples conquis? Ce fut lui le premier mondialiste, le premier à comprendre les avantages du métissage et de l'abolition des préjugés culturels, car ces différences nous enrichissent. Quelqu'un peut dire, en sortant du film, qu'il a eu ne serait-ce qu'une allusion à ce projet, qui fut la véritable raison de sa courte mais glorieuse expédition de Macédoine jusqu'en Inde avec la "plus grande armée de l'antiquité"?


Bref, je demande peut être la lune, mais je n'ai pu m'empêcher d'être déçu par ces films, et comme eux, il y en a d'autres qui suivent la même voie, et qui auraient dû sortir directement en DVD. Heureusement, il reste des choses regardables au ciné. Peut être que ce ne sont pas les films qui marchent le mieux, mais ceux qui donnent envie de croire que, en ces temps de technologie et de maîtrise de l'image, il y a encore des conteurs parmi nous...

sad clown


I didn't really feel like getting out of bed this morning
but a person in my position is not allowed to frown
cause facing them with anything but a large smile is disturbing
people want me to rejoyce and act happy around town
they want me to make them laugh even when the circus' burning
ain't nobody wanna hear about a sad clown

jump! stomp! shout! dance! for crying out loud!
until the need for amusement has totally fade away
do we look worried about what you might be worried 'bout?
you're here to entertain us until de break of day
we'll stand for nothing les than hilarious and wild
until you're all alone you're not aloud to cry like a child!

colourful and cheerful is what I ought to be?
no place for doubts, frustrations, or even feeling down
a constant performance, a star you want to see
why bother bout the performer when you know the show begun
nobody wants to think of us as vulnerable or weak
we're supposed to be happy, to bring you joy and fun
but no one's taking care of our own joy... no one!
that's why every clown you'll se will be a sad one.
a very sad one...

cupid's hangover part I

Je ne sais pas d’où vient la croyance populaire selon laquelle cupidon est un chérubin ailé qui se promène tout nu et décoche des flèches d’amour à tout va… simplement ridicule ! Je crois qu’on est victimes d’une imagerie judéo-chrétienne qui voudrait nous voir comme des anges ou quelque chose approchant, des êtres asexués et dévoués au service de l’humanité. Dévoués, nous l’avons été tant que nous y avons cru, et ça n’a pas dû durer plus que quelques centaines d’années.

Mais pardon, où sont mes manières, j’ai complètement oublié de me présenter ! Je suis R., un tiers de cet être mythologique que les humains appellent cupidon. Oui, je sais, je ne ressemble pas vraiment à ce que vous aviez en tête, je suis un être d’apparence adulte (d’apparence seulement, puisque malgré mes 7000 et quelques années sur cette terre – ou peut être à cause d’elles, justement – il paraît que j’ai un comportement d’adolescent attardé), je n’ai pas l’air angélique pour un sou – et pour cause, je ne suis pas un ange, pour la millième fois ! – et pour couronner le tout, je suis Noir ! Mes deux autres acolytes ne cessent de me faire des blagues au goût douteux là-dessus, disant que c’est normal que l’amour parte en couille sur terre, puisque le responsable d’un tiers des relations amoureuses est Noir, et ça se saurait si les Noirs étaient capables d’autre chose que de danser, baiser ou faire du sport ! Or il se trouve que moi, bizarrement, je ne suis doué pour aucun des trois… Ironie du sort et du Créateur, qui ne manque pas d’humour.

J’ai donc l’apparence humaine, ainsi que mes deux « associés », A. et C., les deux autres tiers de cette identité complexe et que je ne sais pas pour quelle raison on nous demande de garder secrète. C’est vrai que si on révélait nos vraies natures à tous les amoureux de cette planète, la Saint Valentin deviendrait une fête aussi joyeuse que la Toussaint ! Comment « marketer » une fête censée célébrer l’amour avec comme fer de lance trois alcooliques pervers et bagarreurs, qui passent plus de temps à essayer d’exorciser leurs démons qu’à accomplir leur mission ? Je sais, ça ne donne pas envie de croire en l’amour, mais ça n’a pas toujours été comme ça… On y a cru, un jour, comme vous, et dans le fond, nous souffrons encore de cela, et ce pour une durée indéterminée. Avec ces conneries d’amour, nous on a pris perpète, pour vous la souffrance s’achève le jour de votre mort. A la bonne heure !

Au début nous accomplissions notre mission avec sérieux et application, et nous réjouissions sincèrement de chaque couple que nous arrivions à rassembler. Aujourd’hui, non seulement ces enfoirés d’humains sont devenus presque aussi blasés que nous (et de plus en plus tôt ! On en a trouvé qui à 20 ans parlaient comme de vieux chevronnés, et avaient à peu près le vécu correspondant), mais ils sont aussi de moins en moins patients les uns avec les autres. À croire que plus ils vivent longtemps moins ils semblent disposés à se supporter « jusqu’à ce que la mort les sépare » ! Eh, oui, l’espérance de vie de 35 ans au moyen âge permettait plus facilement de croire à l’amour éternel, alors qu’aujourd’hui, il faut attendre 35 ans pour que bobonne crève ! Du coup, nous aussi on s’en fout, et aussitôt un nouveau couple constitué, nous ouvrons les paris sur la durée la plus probable de la mascarade. Je suis assez souvent gagnant à ce petit jeu là, mais faut dire que je ne prends pas beaucoup de risques, je vise jamais plus que les 3 ans… et j’ai souvent raison ! Qu’est-ce que j’ai pu les plumer, les deux autres cruches... Mais en même temps, vu mon niveau au poker, ils récupèrent assez rapidement leur mise, donc c’est de bonne guerre !

Mon acolyte A. est aussi du sexe masculin (je l’ai dit, nous sommes loin d’être asexués, et avons même une libido assez déjantée, tous les trois), a à peu près le même âge que moi (7000 et des brouettes, environ 30 à vos yeux), est du genre grand brun ténébreux au regard perçant, pouvant la seconde d’après se transformer en loufoque plaisantin, jouant les tours les plus cruels et improbables à quiconque se retrouvera sur son radar à cet instant là. Un savant mélange de Jake Gylenhaal dans « Brokeback Mountain » pour le côté « silence parlant » pseudo sexy, et de Looping de « l’Agence tous risques » pour l’humour potache. Le tout saupoudré de la douceur et la délicatesse d’un marquis de Sade (qui était au demeurant un fort charmant personnage, avec qui nous avons maintes fois eu l’occasion de philosopher).

Quant à C. c’est la fille du groupe. Un peu plus jeune, à peine 5500 ans – 26 à vos yeux – blonde, jolie, rigolote mais terriblement dangereuse pour la gente masculine… La réputation attribuée aux blondes ne saurait en aucun cas s’appliquer à elle, tant elle joue bien de ses charmes sans jamais se laisser devenir la proie des prédateurs égocentriques et un peu bêtes que sont les mâles de l’espèce humaine. C. est notre caution, notre sésame pour endormir la vigilance de nos propres victimes, et elle adore jouer ce rôle là ! Les hommes se font avoir par ses hauts dos nus, les femmes par son air complice (alors même qu’elle les aide à creuser leur propre tombe, si j’ose m’exprimer ainsi), et au final, elle obtient ce qu’elle veut de tout le monde : des verres au bar des uns, de la confiance et une baisse de vigilance (qui nous profite à A. et à moi) des autres. Je crois qu’on appelle ça le travail d’équipe …

Les questions qui vous tarabustent en ce moment précis doivent être nombreuses : comment de tels êtres au comportement aussi abject peuvent être les garants de l’amour sur terre ? Que sont-ils s’ils ne sont pas humains ? S’ils ont une vie sexuelle et/ou amoureuse, où trouvent-ils le temps de s’occuper de nos amours à nous ? Si vous vous posez ces questions, vous avez bien raison, et je vais essayer d’y répondre du mieux que je pourrai.

Nous avons apparence humaine pour la simple et bonne raison que nous avons été humains, avant de recevoir la bénédiction ( ?) de la vie éternelle de la part du Créateur. Ça s’est passé au moment où il a remarqué une baisse de natalité chez les humains. Ils (vous, donc) avaient, après des milliers d’années d’évolution, atteint un stade que l’on peut considérer comme étant proche de l’actuel, l’étape de l’homo sapiens. Une fois le cerveau passé à des fonctions plus complexes, une fois développée la capacité de créer des objets inutiles à la survie de l’espèce, l’homme s’est entouré d’un confort qui lui a fait baisser la garde et se désintéresser peu à peu de la bagatelle, trop occupé qu’il était à profiter de son esprit bien supérieur à celui des animaux. Il a donc cessé de solliciter sa femelle plus que le nécessaire pour la reproduction, et encore !

Très vite, malgré sa supériorité intellectuelle, la race humaine s’est retrouvée en danger d’extinction. Il a fallu au Créateur trouver un moyen faire que l’homme s’intéresse à nouveau à sa femelle et inversement, de façon à relancer la croissance démographique de cette espèce qu’Il avait élu comme étant sa favorite, et qui devait régner sur les autres… il a bien compris avec les dinosaures que c’était n’importe quoi, qu’il fallait que la terre soit régie par des êtres capables de la transformer, pas des grosses bébêtes écraseuses d’arbres. Mais à quoi cela lui aurait-il servi d’effacer les gros lézards de la terre et les remplacer par les Hommes si ceux-ci, dès qu’ils se sont crus malins, se sont eux-mêmes mis en danger ? Il a donc fallu faire appel à cet instinct de survie de l’espèce que l’intelligence (le plus grand cadeau empoisonné qui soit) avait failli effacer. Il a décidé de choisir des êtres à part, qui auraient comme seule mission faire naître et perpétuer dans les cœurs des humains ce besoin de l’autre, ce lien indéfinissable et incompréhensible qu’on appelle l’Amour. Oh, bien sûr, il a utilisé aussi la formule chimique des humains pour ça, un mélange compliqué d’hormones et autres conneries, comme pour tous les animaux, mais quand celle-ci s’est révélée insuffisante, nous sommes rentrés en jeu.

Nous étions une véritable armée, des centaines de missionnaires de l’Amour dont le boulot consistait à faire croire aux humains qu’ils avaient un besoin impérieux de s’aimer pour exister. Au début, les premiers cupidons étaient de simples mortels à qui Il avait donné les dons de persuasion, de poésie, et ils devaient, par leurs créations artistiques, littéraires, musicales etc., donner un exemple à suivre en matière de comportement amoureux. Cette forme de cupidons existe toujours, ce sont des êtres dits « touchés par la grâce », les poètes musiciens et autres saltimbanques qui dégoulinent tellement de bons sentiments qu’ils ne peuvent faire autrement que de les partager avec la terre entière. Pour plus de sécurité pour eux-mêmes et pour les humains, ils n’ont plus conscience de leur mission, elle est inscrite quelque part dans leur inconscient. Donc, quand on parle de don pour la poésie, pour la musique, etc., on est on ne peut plus près de la vérité !

L’autre type de cupidons, celui dont je fais partie, a au contraire reçu la vie éternelle. Nous avons comme mission non pas arranger des couples au cas par cas (trop long et fastidieux, en plus on est incapables d’assurer un SAV digne de ce nom à trois) mais de créer des dynamiques amoureuses partout où on passe, d’inspirer les poètes en panne, d’insuffler le virus de l’amour chez les récalcitrants de façon à ce que leur transformation devienne un exemple à suivre pour les déçus et les sceptiques ! Nous n’avons été que quelques uns à avoir ce privilège au cours des millénaires, et aujourd’hui il n’en reste plus que trois, tous les autres ayant renoncé volontairement à leur immortalité pour vivre leurs amours au grand jour avec des mortels.

Les critères du Créateur pour choisir ses cupidons étaient on ne peut plus strictes : il fallait une droiture morale à toute épreuve, il fallait avoir aimé sincèrement au moins une fois dans sa vie, et avoir été responsable du bonheur d’un être aimé sur terre. Comme quoi, rien de mieux que l’amour pour nous guérir de l’amour… Aujourd’hui, même Lui a renoncé à « former » de nouveaux cupidons, tellement la tâche est devenue ardue et ses critères absolument incompatibles avec les modes de vie adoptés par les humains depuis des siècles. Du coup, il se retrouve coincé avec nous trois, blasés au possible, mais derniers témoins d’une époque révolue où l’Amour tel qu’Il l’a voulu sur terre a vraiment existé. Et étant données les expériences de nos collègues qui ont renoncé à l’immortalité pour vivre leur amour et se sont plantés au final, aucun de nous trois n’est prêt à un tel sacrifice. Puis, il faut l’admettre, l’amour, on n’y croit plus, mais les humains sont quand même vachement drôles quand ils font semblant d’y croire ! Alors, faute de mieux, on s’en amuse, on en profite (on aurait tort de s’en priver, non ?) en attendant… en attendant quoi ? Je ne sais même pas ce qu’on attend. L’éternité, ça finit quand, à peu près ? Jamais ? C’est bien ce que je me disais !

Tuesday, November 18, 2008

Never too old!

You're never too old to love the Bunny...

a brand new world?


Nom: Barack Hussein Obama II
Date et lieu de naissance: 4 Août 1961 À Honolulu, Hawaii, USA
Profession: Président des États Unis d'Amérique
Signe Particulier: Métis

Oui. Etre métis, une chose tout à fait naturelle, en somme, devient un signe particulier dès lors que l'on brigue - et on gagne - la présidence des États Unis.

Cependant, il est considéré comme le premier président américain noir. À quoi ça correspond exactement, ce terme? Pourquoi dans ce monde, qui n'a jamais été aussi métissé culturellement, on se voit obligés encore et toujours de mettre des étiquettes pareilles? Pour moi, Avant d'être un noir, un blanc, un métisse, un afroaméricain, c'est tout d'abord un homme. Un homme avec un parcours exemplaire, avec une énergie et un dynamisme et une volonté de changement qui sont louables et bienvenus dans un poste aussi important pour la planète entière que l'est celui de président des USA. Puis, si on veut se pencher sur son identité, il est aussi blanc que noir, sa mère étant blanche et son père noir. Puis culturellement, il est kenyan par son père, du kansas par sa mère, cherokee par sa grand mère maternelle (qui l'a élevé et est décédée un jour avant son élection), hawaiien de naissance, un peu indonésien (il y a vécu avec sa mère, son beau père et sa soeur pendant des années), et chicagoien d'adoption, puisque c'est la ville où il a choisi de s'établir. Cet homme est un américain avant tout, au delà des barrières visibles ou invisibles; il représente la façon dont les États Unis d'Amérique se sont construits, il porte en lui toutes les contradictions mais aussi toutes les richesses de cette jeune et puissante nation. Le vrai symbole fort, ce n'est pas qu'il soit "noir", mais que, pour la première fois depuis sa création, l'Amérique ait un Président qui la représente dans sa diversité.

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Il y a quelques semaines, ma fille, qui est métisse de père angolais et mère française, m'a dit: "mon Papa il est noir, ma Maman elle est blanche et moi je suis noire, comme mon Papa". Je ne savais pas quoi dire. J'ai fini par lui expliquer que oui, son Papa est noir, sa Maman est blanche, et elle est métisse, donc un peu des deux, qu'elle a de la chance d'avoir le meilleur des deux. Et j'ai trouvé dommage que dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, certaines personnes ne réalisent pas la chance et la richesse que c'est de puiser dans des cultures différentes, de s'en nourrir, et de ce fait d'avoir une ouverture innée sur le monde qui nous entoure. D'y mettre volontairement des barrières, vouloir mettre les gens dans des cases comme si c'était impossible d'être angolais et français à la fois, kenyan et américain à la fois, noir et blanc à la fois... c'est juste dommage...

Tuesday, November 04, 2008

makes NO sense...


lying on hot sand, there she was
dressed only in sunrays,
eyes closed, ready to play
with my inner fantasies
though it makes no sense at all

sea scented skin, salted as could be
unspoken invitation to sin
I wanted to be closer to her,
to be the wind blowing her hair
though it makes no sense at all...

the taste of lust in her smile
would make me go a thousand miles to catch
a glimpse of it, a sip of it, a drop of it...
to be the witness to such beauty
just makes no sense at all

infatuation at its highest, getting out of control
the sight of her arched back
set my senses on fire
increasing my desire, though she's untouchable
unreachable,
a beautiful woman in a still picture
and that... well,
that makes absolutely
NO SENSE AT ALL