Thursday, October 29, 2009

débat d'idées...

Source: www.youtube.com
Passage du film de Spike Lee la 25ème heure avec Edward Norton. Pour voir mes autres videos(kiko show) Search : vinké
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RV
Merci pour la pub mec .... Si tu te souvenais de notre discution tu saurais que j'ai le poster de ce film dans mon salon et que c'est mon film culte ! Par contre, je ne retire pas ce que j'ai dit sur Spike Lee. grand réalisateur, petit être humain. Avec un relent de racisme anti blanc ...
Yesterday at 4:43pm · Delete

RV
La VF est pourrie, Mets la VO...
Yesterday at 4:44pm · Delete

RG
pas trouvée, la VO. mais si je te cite là dessus, c'est justement pour te pousser à une analyse moins manichéenne du personnage, sachant que même moi, noir, ayant fait mes études en Europe et ayant été confronté à des formes de racisme quotidiennes, je ne peux pas dire q je suis à même de juger son parcours en tant qu'être humain. Je trouve que son oeuvre est en soi assez complexe, dans les petites choses, dans les petites scènes culte comme celle ci, qu'il faut comprendre que ce n'est pas la voix d'un raciste, mais d'un point de vue, de plusieurs points de vue auxquels il a été confronté toute sa vie. Spike Lee fait dire à un IRLANDAIS "L'ESCLAVAGE C'ÉTAIT IL Y A 137 ANS, REMETTEZ VOS MONTRES À L'HEURE", tu trouves pas q c'est un peu lui même qui parle aux Noirs américains qui se victimisent un peu trop?
sais tu pourquoi sa société s'appelle 40 acres and a mule?
alors, Spike Lee, complexe? oui. controversé? oui. il fout un coup de pied dans l'hypocrisie EXISTANTE des rapports entre noirs et blancs aux USA, et ce sous les angles les plus divers. Parce q c'est un thème qui le concerne, il a grandi dans ce Brooklyn là, plein de noirs, ritals, porto ricains, juifs et irlandais qui s'affrontaient, qui s'ignoraient, qui s'aimaient et se detestaient... est-ce du racisme de décrire ça? est ce du racisme de parler de malcolm x, qui a eu un parcours plus q polémique, et des positions choquantes sur lesraces ET QUI EN EST REVENU??? à toi de me dire...
Yesterday at 4:53pm · Delete

RV
Il a évolué pendant sa carrière , J'aurais aimé qu'il ait la même maturité toute sa carrière que celle dont il fait preuve dans la 25eme heure. Malheureusement, j'ai trouvé que par moments il en a trop fait dans la défense des noirs aux etats unis. La polémique avec clint eastwood dont je t'avais parlé le montre bien. Il faut absolument qu'il montre des noirs dans ses films tout le temps et le traite de raciste parce que à son avis il n'y en avait pas assez dans le sien ! C'est limite ce genre d'accusation. Pour lui, les blanc sont trop souvent des racistes, c'est ce que je déplore. Il a l'accusation facile !
Après oui cette scène est magnifique et montre exactement ce que je pense des communautés. C'est une superbe lettre d'amour à NY et à son métissage. Et un bel hymne à la difference...
Yesterday at 5:13pm · Delete

RG
Tu sais, il a évolué comme on évolue tous, et heureusement. Ceci dit, je pense qu'il a toujours cherché à dire la même chose, mais il n'en a pas toujours eu les moyens, soit qu'il était pas assez subtil ou assez bon encore, soit parce qu'il n'a pas toujours eu des scénarios de la qualité de celui de Malcolm X ou de la 25ème heure. Cette lettre d'amour à NY et à son métissage, Spike la signe de la plus belle des façons, il se l'approprie, il la revendique. Pour ce qui est d'être accusateur, j'ai toujours dit que les noirs américains avaient une vision trop radicale du problème racial, mai parce q le problème racial là bas a été (et est toujours) complètement différent de partout ailleurs sur la planète, et surtout de l'Europe, et de la France. Je ne justifie pas le duel des mémoires, je l'accepte pas de la part de Dieudonné c'est pas pour l'accepter de la part de Spike Lee. Il y a eu des noirs à Iwo Jima. Clint Eastwood a voulu centrer son film sur les porteurs du drapeau, ceux de la photo. Il n'y avait pas de noirs parmi ceux là. Fin du débat. Tout le reste c'est de la promo, ne sert à rien d'autre que faire vendre du papier et des places de ciné. ceci dit, il n'est pas rare qu'on voie depuis toujours des films qui prennent pas en compte la diversité culturelle et raciale de l'endroit où ils sont, quanq elle existe et mériterait d'être traitée. Là, Eastwood a justifié ses choix, et Spike avait pas à le chercher sur ce terrain là, mais il y en a pour qui ça émane pas d'un choix délibéré, c'est juste qu'ils considèrent qu'un noir ça serait anxiogène sur leur écran (Beverly Hills 90210 devait intégrer un noir parmi le cast originel mais ils ont été trop frileux et ont reculé au dernier moment, décision de la chaîne). Spike Lee parle pour lui même, ce sont les gens qui lui ont donné le rôle de porte parole de la communaté noire américaine... il en profite pour dire des choses vraies, et des conneries, comme tout le monde, parce qu'il est le fruit de son environnement, et même s'il l'a transcendé par le cinéma, il n'en reste pas moins aux yeux de beaucoup un Nègre, aussi humain qu'un cheval peut l'être. Lui, il l'a vécu, et pas qu'une fois, dans un pays qui en même temps lui tend le tapis rouge à NYC et voudrait lui faire la peau LE LYNCHER, pour de vrai) dans le Sud encore très raciste parce qu'il a osé filmer une scène d'amour entre un nègre et une blanche dans Jungle Fever!
Yesterday at 5:46pm · Delete

RV
Il est très subtil dans ses films mais il est vrai qu'il l'est beaucoup moins dans ses interventions publiques ... Après je suis d'accord avec toi , tout le monde évolue et a le droit à l'erreur. Mais lui quand il n'est pas d'accord avec clint, il fait un film de guerre avec seulement des noirs (miracle à st anna), ne me dis pas que c'est exagéré !!! Dans le fond je suis d'accord avec lui; moi quand j'ai vu "Indigenes" et constaté qu'il n'y avait que des arabes et pas un seul pied noir (j'ai des origines pied noir), ca m'a un peu fait gerber vu que 60 70% des indigènes étaient des pieds noir blanc. Après je n'ai pas besoin qu'on fasse un film avec que des blancs pour me "venger" comme il a fait !

Ayant passé un an aux états unis je sais que le racisme est beaucoup plus présent et fort la bas des deux cotés. Après je ne pense pas que c'est avec ce genre d'attitude (toujours tout compter et denoncer un peu comme dieudonné comme tu dis) qu'ils s'en sortiront. C'est plus facile à dire qu'à faire je sais ...
2 hours ago · Delete

RG
je sais pas si le film a été fait UNIQUEMENT pour répondre à celui de Clint Eastwood ou si c'était un film qu'il avait déjà en tête... Je sais que c'est Spike Lee, mais quand même, entre se documenter, rassembler le necessaire en témoignages, scénariser, mettre en place la machine cinématographique que tu connais mieux que moi... ça se fait pas du jour au lendemain! C'est comme les gens qui disent que Disney va sortir un dessin animé avec une princesse noire parce q Obama est président... sans se douter que si le film sort en 2009, c'est que l'idée a dû germer il y a un gros minimum de 5 ans (dessin animé oblige). Bref, je n'ai pas en main les données chronologiques permettant d'affirmer que ce film existe POUR réponde à Eastwood. Il s'en sert dans sa gueguerre, le Spike, c'est évident. Mais Eastwood prépare un film sur l'Afrique du Sud post apartheid, et il faudra pas que les gens se disent que c'est pour répondre aux accusations de racisme de Spike Lee, parce que sinon on a pas fini!

Ceci dit, Spike Lee toujours subtile au cinema, suis pas d'accord. Toujours polémique, oui, mais desfois il rentre dedans avec des gros sabots dégrossis...

C'est clair que dans la vie, il a pas le filtre du scenario et des personnages, des situations maîtrisées pour exposer ses avis, le cinéma est peut être la forme la plus construite dont il soit capable d'exposer ses idées, et vu son niveau, on ne va pas s'en plaindre.
Pour indigène, je t'avouerai que je n'ai pas vu le film, mais si ce que tu dis est vrai c'est tout aussi regrettable que l'injustice que le film dénonce. Peut être que ça aussi était un parti pris du réalisateur qui, pour "réparer" une injustice de l'histoire, perd de sa lucidité dans le traitement d'un sujet qu'il sait pourtant grave. Mais le lui faire remarquer n'est pas un crime de lèse majesté, pas plus que le questionnement de Spike Lee sur l'absence de Noirs a Iwo Jima. Et si on demande au réal de Indigènes, peut être qu'il aura une réponse plausible...
about an hour ago · Delete

RV
Je croi que c'est sur le rugby à la base puis plus generalement sur l'apartheid et nelson mandela son prochain film. Avec Matt Damon et Morgan Freeman.
Peut etre que c'etait un projet mais il s'est clairement lancé dedans après la polémique. Alors au pire, c'est un élement déclencheur. J'espère qu'il se calmera avec le temps et qu'il comprenne que ce n'est pas la meilleure façon de defendre sa paroisse que de dezinguer à tout va tout ceux qui ne pensent pas exactement comme lui ... C'est bien de defendre des causes; peut être qu'un jour il comprendra qu'il peut s'attaquer à des injustices qui ne concernent pas exclusivement le noirs . D'ailleurs le fait qu'il réalise un docu sur kobe m'a déçu. J'espérais qu'il avait autre chose à foutre, d'autres causes à défendre.

Pour indigènes, non, il n'a eu aucune réponse plausible. Juste que pour lui Algerie = Arabe, Pied Noirs = Raciste. Un intellectuel je te dis
about an hour ago · Delete

RG
oui, le rugby et la victoire des springbok en 95 snt le point de depart du film, car c'est la première fois que blancs et noirs ensemble ont fêté un événement NATIONAL... mais le sujet n'est pas le rugby, évidemment.
Spike Lee est impulsif dans ses interventions publiques (regarde le sur le parquet de madison square garden à chaque playoff!), il a le sang chaud, et il défend la cause afro américaine de façon engagée, car il se sent concerné, mais moi le premier, je dis qu'il en comet, des bêtises, il en raconte, des conneries, parfois. mais ça c'est la grande majorité des afro américains, et ce jusqu'aux plus éduqués académiquement, qui ont une vision idéalisée du continent Mère, qui vivent une africanité artificielle plutôt que d'assumer leur identité américaine sans pour autant renier leurs origines... la celebration de Kwanzaa, une fÊte créée dans les années 60, en est le meilleur exemple. ils savent pas à quoi se rattacher, ils n'ont aucune idée de ce que c'est l'afrique, alors ils l'idéalisent, ils en font une espèce de terre promise dans laquelle aucun d'eux ne serait capable de vivre plus de 3 mois! c'est marrant comment les noirs américains sont mal intégrés dans ce pays, alors que ça fait des siècles qu'ils y sont, qu'ils n'ont plus d'attaches culturelles suffisamment fortes avec leurs terres d'origine. Les noirs brésiliens savent que leurs ancêtres viennent en grande majorité d'Angola et de l'Afrique de l'ouest, on retrouve dans la culture brésilienne plein d'éléments de la culture Angolaise, Béninoise et autres... qui ont voyagé et sont restés. Aux US, ils ont tout recréé prenant des bribes de choses, un peu de Swahili par ci, par là. Ceci fait que les mecs se sentent perdus dans ce q un être humain peut avoir de plus profond et essentiel: ses racines, son assise culturelle, l'histoire de son peuple. Tant q ils se comporteront pas comme des américains à part entière, ce conflit verra pas le bout...
(me suis je égaré, à un moment?)
48 minutes ago · Delete

RG
bref, ce q je veux dire c q c un peuple trop tourné vers sa propre souffrance pour se donner les moyens d'en sortir. Mais on retrouve ça en France aussi, avec la circonstance aggravante suivante: Chirac (on dira ce q on veut de lui mais il a ce mérite) a oeuvré pour réhabiliter les anciens peuples colonisés en admetant la part de responsabilité de la France dans leur destinée, ce qui était un pas necessaire pour AVANCER pas pour s'attarder sur l'autoflagellation. MAIS Les uns ont pris la chose "à l'Américaine", demandant réparation(!!!!!!!), d'autres se sont dit que ça suffisait cette messe du repentir, que la France n'avait pas À rougir de son passé! le passé glorieux de la France comporte des pages sombres, reconnaissons le pour pas que ça se reproduise, mais ne nous en servons pas pour prendre le pays en otage! chaque français ayant la nationalité française est égal aux yeux de la loi. et si ça ne se verifie pas dans les faits, comme souvent, il a le droit comme n'importe qui de faire valloir ses droits. Un bon exemple est Indigènes. Le mec a utilisé le cinéma pour se battre pour les droits de ces "oubliés" de la république qui se sont battus comme les autres et ont une pension anecdotique... avec les lacunes qu'il peut avoir et dont je n'étais pas au courant (je l'ai pas vu) c'est le film d'un français qui s'est battu pour les droits de ses ancetres qui ont combattu pour la France. Alors même sans etre intellectuel, je préfère que les mecs suivent son exemple et utilisent des moyens citoyens de se faire entendre plutôt que de caillasser et brûler des voitures!
34 minutes ago · Delete

Wednesday, October 28, 2009

WOLVES ON THE ROAD

Men who are on the road. Businessmen. Big travelers who spend long periods of time away from home. Most of the time, men with some sort of power. Men far away from their homes, away from the "known" public eye. Men are wolves. Men are inebriated with this sense of power and freedom, which they know not how to deal with. Because more than any other species, Humans have a terrible time dealing with loneliness. And male humans are even worse, despite the saying... For them, even if they have wives at home they love and care for, families they would kill for, are trying to provide for, they DO NOT WANT to be alone. They don't even consider it to be cheating. They just need what they need. Sometimes, with no regard for the female they accost. The world is theirs for the taking, so they think they can just go out and take whatever they want from it. Damn human nature... Damn testosterone!

Tuesday, October 20, 2009

How Does it Feel?!



Michael Eugene Archer. Un adolescent gauche, introverti, rondouillard, qui passe son temps libre à jouer à des jeux video ou plongé dans sa musique. Son père est pasteur, la musique de Dieu est omniprésente à la maison. Michael joue du clavier, apprend la musique, a du talent... puis à 20 ans, sa vie bascule. Il écrit une chanson qui sera chantée par toutes les grandes pointures du R&B masculin de l'époque. "You Will Know". Une chanson sur les rêves de gloire, sur la réalité de cette gloire, le retour de bâton, l'importance d'avoir des bases solides. Prophétique...

Après ça, tout s'enchaîne. Un album sous le pseudo D'Angelo, "Brown Sugar". Un succès auprès du public et des critiques. Un son nouveau et vieux à la fois; inspiré de la grande tradition soul et tranchant avec les hits formatés R&B-pop du moment. La nu Soul est née. En un coup de baguette magique, ce wunderkind de la musique, touche à tout, écrit, co-produit et signe un album qui ouvre la voie à toute une génération, d'Erykah Badu à Maxwell, en passant par Jill Scott, Musiq Souchild, et j'en passe... un courant est lancé, un mouvement est en marche, lancé en 1995 par ce gamin de 21 ans. En quelques années, ce son rafraîchissant et nouveau, qui fait la part belle à la musique live, aux intruments, aux thèmes les plus divers abordés avec humour, sensibilité, subtilité, envahit la planète soul. Baduizm; Who Is Jill Scott; Urban Hang Suite... Puis le tant attendu Retour du Roi: VOODOO! Maintes fois repoussé, il voit le jour en 2000. Le deuxième album de Michael, alias D'Angelo, prend le monde de la nu soul à contre pied. Plus mature, plus introspectif, son vécu depuis son premier effort se ressent dans cet album moins léger, aux sonorités plus graves. Le petit Prince de la nu soul es revenu réclamer son trône, et il lui est incontestablement rendu! En se réinventant sans trahir l'essence de ce qui l'a porté aux nues, D'Angelo a placé la barre très haut pour les autres artistes, mais surtout pour lui même. Propulsé en deux albums au statut de sex-symbol/ messie de la black musique en perdition (l'avènement du bling bling semblait capable de rendre certaines valeurs obsolètes pour la jeunesse urbaine américaine), assailli par ses propres démons, D craque, s'enferme sur lui même.

Doute, pression de la maison de disque, dont les délais attendus ne sont en rien compatibles avec son rythme de création et son perfectionnisme (comme ce fut aussi le cas pour Erykah Badu, Lauryn Hill et autres artistes de cette trempe) , des déboires amoureux, décès de proches... C'en est trop pour cet hypersensible, dont la musique est un reflet et un témoignage fidèle de ses divers états... Il se réfugie dans l'alcool, la drogue, l'isolement... D'Angelo, fragilisé, enregistre à un rythme trop irrégulier, sa maison de disques le lâche, il est condamné pour conduite en état d'ivresse en 2005, et son public, qui ne l'a pas revu depuis la promotion et la tournée de Voodoo, le découvre bien différent du bel Adonis qui se met à nu dans le clip "Untitled (How Does It Feel)": il a pris 20 kg, a le visage bouffi par ses excès, la démarche peu assurée en entrant dans la cour de justice... Méconnaissable, incapable de sortir de sa spirale négative, il semble définitivement acquis qu'il est mort pour la musique... Sauf que! Certains de ses proches (le peu qu'il lui reste) assurent que D travaille plus et mieux depuis ces deux dernières années, que la sortie d'un album studio pourrait être pour bientôt...

Oui, mais quand? Cela fait presque 10 ans que son public attend, l'air de rien... Mais comme d'autres, des centaines d'autres, j'attends. Je me refuse à croire qu'un tel génie garde en lui pour toujours tout ce qu'il lui reste de musique, de vibrations, de sensations, d'histoires à raconter... alors j'attends. Que tel le phoenix, D renaisse de ses cendres...

une Ford Explorer verte...


Aujourd'hui j'ai vu une Ford Explorer verte, dans la rue. Ça peut paraître anodin, mais c'était la voiture de mon père quand j'avais une douzaine d'années, celle qu'il avait quand j'ai quitté l'Angola. Je me disais à l'époque que c'était une voiture magnifique, que je voudrais la même quand je serais grand. Aujourd'hui je suis grand, et même si je n'ai (toujours) pas mon permis de conduire, je n'en suis pas moins appréciateur de voitures. Et en voyant ce vieux modèle, cette madeleine de mon enfance, je me suis fait la réflexion que je me suis déjà fait au sujet de plein d'autres objets, éléments ou personnes de mon passé: "en fait, c'est pas si impressionnant que ça!..."

Qu'est ce qui a changé entre temps? Beaucoup de choses! Ford a lancé beaucoup d'autres modèles de 4x4, ainsi que plein d'autres marques de voitures... mais l'essentiel, c'est que moi j'ai grandi. Certains repères qui me paraissaient imposants sur le plan symbolique le sont devenus moins au fur et à mesure que je me suis construit, avec, sans ou contre eux, j'ai relativisé leur importance. Parfois à tort, parfois par défaut, mais le fait est que aujourd'hui, même si je n'ai pas (encore) ma Ford Explorer ni aucune autre voiture, j'ai définitivement cesser de penser à ces repères là pour avancer. Cela fait partie des joies et des peines du processus de passage à l'âge adulte: on réalise certaines choses, on se confronte à nos limites, celles que nos rêves d'enfant et les espoirs placés en nous ne nous ont jamais laissé entrevoir... Et ce n'est que à partir de là, de ce cruel retour à la réalité, de cette sortie de l'Eden qu'est notre enfance, surtout une couvée et (malgré toutes les difficultés) privilégiée comme l'a été la mienne, une fois qu'on se prend des coups et des claques, que l'on peut se remettre sur pied, et commencer frayer notre propre chemin. Ce n'est pas facile, mais tout le monde en passe par là, avec plus ou moins de conscience par rapport à ces changements. Mais au final, c'est salvateur.

To ease the pain
Of changing from Boyz II Men
No one to guide me

I'm all alone
No one to cry on
I need shelter from the rain

To ease the pain
Of changing from Boyz II Men
"Khalil" Boyz II Men

Wednesday, October 07, 2009

L'insoutenable lourdeur de vivre




Les sensations les plus diverses accompagnent notre cheminement dans cette vie. Les hauts et les bas, les difficultés et les moments de bonheur, la douleur, la perte, la joie, la fierté... Tout ceci se succède forcément pour chacun d'entre nous, à des degrés et rythmes complètement différents. L'intensité avec laquelle nous vivons un événement, une situation, voilà ce qui va déterminer sa plus grande ou moindre importance sur le long terme... Parfois, quand ces sensations se succèdent, s'accumulent, il n'est pas rare que nous ressentions une forme de vertige, de détachement par rapport à tout ce qui se passe, comme si nous contemplions nos propres faits de l'extérieur. D'acteurs, nous passons à spectateurs involontaires de notre propre existence. Ce trouble peut arriver aussi bien dans une situation d'euphorie ultime comme de profond désarroi. Il nous atteint de la même façon, nous laissant funambules sur un fil, capables de dévaler l'infini abîme sous nos pieds comme de prendre notre envol vers l'immensité du ciel au dessus de notre tête. Le point commun reste finalement l'instabilité du fil qui nous conduit à ce vertige, et qu'il soit vers le haut ou vers le bas, il provoque de toute façon la même crainte devant l'inconnu, cet éternel ennemi.


Vivre des événements avec une trop grande intensité, qu'ils soient bons ou mauvais, peut amener à une sorte d'aveuglement, de perte de repères qui nous rend absolument pas objectifs, obscurcit notre jugement et peut nous amener aux pensées les plus improbables.... La gloire peut faire perdre le sens des réalités à celui qui y est confronté, altérer son comportement par rapport à tout ce à quoi il a pu croire jusqu'alors; le malheur extrême causé par la perte d'un être cher peut provoquer des réactions tout aussi extrêmes, allant de la léthargie à la rage folle. La force fulgurante du sentiment amoureux peut amener des prises de décision cruciales de façon très rapide, alors qu'elles auraient été dûment pesées dans un tout autre contexte. Le vertige, peut être exaltant ou destructeur, mais dans certains moments de la vie, il permet aussi de nous sentir en vie...

Nous sommes tous soumis à nos instincts, et aussi réfléchis que ous puissions être, au fond, sous la peau il y aura toujours la chair, l'essence de notre être. Quand soumis à la peur, l'homme, en perte de repères, se soumet presque exclusivement à son insinct. Rien ne sert de raisonner au dessus du vide, il faut se concentrer sur son maintien, sa chute ou son ascension. Et des trois, lequel le plus difficile, lequel le plus dangereux...

Tuesday, October 06, 2009

REMEMBER MY NAME...!



Je pense qu'on peut parler d'une série générationnelle. Une des premières. Avant les Beverly Hills, Hartley et autres qui traitaient l'épineux sujet de l'adolescence et le passage à l'âge adulte, Fame est passée par là. Sur fond d'école artistique, où des aspirants chanteurs, danseurs, musiciens, cinéastes et auteurs en herbe viennent parfaire leur art, nous avions l'analyse de la jeunesse des années 80, leurs rêves, les dures réalités auxquelles elles étaient confrontées, les inégalités sociales, raciales, la drogue, la pression parentale, la poursuite d'un rêve...

Aujourd'hui, 30 ans après, une nouvelle génération d'acteurs, musiciens, danseurs et chanteurs prends le relais, dans un film qui surfe beaucoup sur la célébrité de l'original et de la série. Et le nouveau film, la promotion 2009 tient quelques talents indéniables. L'énergie de ces jeunes assoiffés de célébrité, qui vivent leur métier, leur art avec passion, est communicative. Quand ils font le gigantesque boeuf dans la cantine, se mettent à jouer, rapper, chanter, danser, de façon aussi spontanée qu'ils auraient accompli un besoin vital, on se dit qu'on aimerait être à leur place...

Ça faisait longtemps que voir des gens danser ne me donnait pas autant envie d'en faire de même. J'ai eu envie de jouer d'un instrument, de chanter, danser, mais je n'ai pas ce qu'il faut pour le faire. Mon art à moi, que je ne prétends pas maîtriser, tout juste je le pratique maladroitement, c'est l'écriture. J'écris comme un hobby, par besoin de m'exprimer, par amour de la chose écrite, mais je ne saurai jamais ce que ça aurait pu donner si j'en avais fait mon choix de vie...

Alors me voici, en train de pratiquer ce que je sais faire, ce que j'aime faire, ce que je rêverais de faire... Et en train de critiquer l'écriture du film, justement. Si le tempo est assez enlevé, rythmé par les performances de ces wunderkind du monde artistique, il y a trop de personnages et trop peu de temps pour qu'on les connaisse, qu'on s'y attache. On suit l'histoire de la fille dont les parents veulent qu'elle fasse de la musique classique; du garçon qui vient d'une famille monoparentale et a connu les affres du ghetto; du danseur venu du fin fond de l'Iowa pour tenter sa chance dans la Ville de Tous les rêves; de la jeune chanteuse timide, bourreau de travail mais qui a du mal à se lâcher... On suit tout ce beau monde, on commence à peine à entrer dans la trame de leur vie qu'une ellipse nous amène à l'année suivante, avec de nouveaux défis... Des histoires d'amoue se tissent en filigrane, les acteurs, inconns pour la plupart, tiennent très bien la route, mais c'est l'écriture qui a été trop ambitieuse, et du coup a raccourci un peu trop une aventure qu'on aimerait suivre longtemps encore... Pas sûr qu'après ce film on se souvienne de Denise, de Marco ou de Joy comme on se souvient encore aujourd'hui de Coco, Leroy ou mlle Grant, la mythique prof de danse dont le discours apparaît au générique de la série... Ou alors, pour que cela arrive, il faudrait, comme pour le film original, en faire une série... En tout cas, ce serait une série que je regarderais!...

Friday, October 02, 2009

Machine à Remonter le Temps I


J'écris dans mon blog selon mon envie, la disponibilité de mon cerveau, mon temps libre, mon besoin... Je le fais de façon assez spontanée, en comptant sur dame inspiration.
Dans ma soif de comprendre, de décortiquer, d'analyser, et comme je me dis que rien n'arrive par hasard dans cette vie, j'ai décidé de faire des stats, de compter mes périodes creuses et pleines, celles où j'ai été très productif niveau écriture (je ne parle que en termes quantitatifs, pour l'instant) et celles où j'ai été stérile. Ces statistiques n'ont d'intérêt que pour m'aider à répondre à certaines questions par rapport à mon rythme d'écriture: est-ce un processus régulier, y'a-t-il un cycle ou suis je plutôt tributaire de mon état d'esprit du moment?
La prochaine étape est de tracer une courbe chronologique des événements les plus importants de ma vie depuis que j'ai entamé l'écriture de ce blog, le superposer au graphique ci-dessus; ensuite, analyser les sujets traités aux périodes données, et utiliser la technique de la madeleine de Proust pour, à la relecture des textes, me remettre dans l'état d'esprit qu'était le mien lors de leur écriture, et j'aurai obtenu ma première machine à remonter le temps. La seule question que je me pose maintenant c'est de savoir dans quelle mesure toute cette "analyse" de mon activité d'écriture ne va pas en conditionner la suite, puisque une fois que j'aurai appliqué ce procédé "scientifique" à un processus que je veux le plus spontané possible, je ne sais pas dans s'il le restera bien longtemps! Il ne faudrait absolument pas que je me mette à écrire en ayant le graphique en tête, ce serait la meilleure façon de fausser mes propres statistiques... Alors si jamais cela arrive après cet article, je me demande pardon en avance...

such confusion, don't it make you wanna SCREAM?!?!?


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!
(parce que desfois ça fait du bien de crier, même virtuellement!!!)