Friday, December 17, 2010

Bringing Love Letters back


"Dear fans, dear audience,

I Know it's been a while. A LOOOOOOONG while. You've probably wondered if I still had any in me at all. I have been through my share of trials (not a figure of speech) and tribulations, facing all sorts of legal issues, wether on the private or the professional level, beef, backstabbing and a lot of hating directed towards me. Still, I have been blessed with the ability to drop consistent albums every now and then.

I'm not going to backtrack my entire career one single at the time. Since "She's Got That Vibe", I have the feeling I lived a thousand lives. Things sped up to a pace that almost got the best of me. I am a Christian Man, and it's only fair I recognize I did my share of sinning. But what choice did I have? I have lived a hectic crazy life, I have been distracted from my true goals and spirituality. See, I truly believe I have been blessed. It would be unwise not to aknowledge such beautiful gift from the Lord. He gave me the ability to touch the hearts of Men. Through words, melodies, music. I have been growingly overwhelmed by the reactions of my public in live concerts, I may have lost focus and humility at times, but trust me, you would have too... I've sold out tours, had women throwing their panties AND themselves at me on stage, I felt empowered by al that love and energy. Which led me to misinterpret the global meaning of it all. I started making music a lot more to please the people, and less to touch their hearts. And by doing so, I was only partially pleasing them. Ok, nothing wrong with an occasional club banger or ego tripping song here and there, but the fire of vivid storytelling that put me in this position in the first place, I seemed to have lost it somewhere, somehow... The very core and essence of my feel good music was still there, though, it just didn't make the magic happen so often as before. I had to take some time out for focus, had a lot of growing up to do, a lot of righting wrongs to do. I wanted, needed desperately to make peace with some issues, before I was able to give back to you what I knew I could.

So here it is. "Love Letter" is my Redemption Album. A declaration of love to my audience, with whom I've been in this long term relationship. The longest relationship I've ever been in. Maybe you had the feeling that I got used to you, that I took you for granted. That I was not making efforts to keep you satisfied. It might have happened. For that, I apologize. Sometimes, all it takes is a handwritten, sincerity-fueled love letter to let you know the fire still burns in me. For you.

So, with this album, I take it back. Back to the essence of Soul. I dig inspiration in the legends, from Soulmen such as Marvin Gaye (his spirit has guided me through my best work along my career) or Ray Charles, to crooners such as Sinatra or Nat King Cole, another Messiah when it came to delivering heartfelt messages. I dropped it simply, yet effectively. I've put my sweat and work into it. I've put my heart into it. I've put my memories, my tears, my joys and pains into it. I've given the best I've given in years, because I didn't want you to listen to a good album with a couple classic songs. I wanted to give you a CLASSIC ALBUM. One you would dance and groove and cry and make love to in years to come. Relentlessly. I wanted it to be timeless, soulful, beautiful. Like the way I feel inside today. Because you have not left me down, it was my turn to return the favor. Thank you for sticking by me. Thank you for giving your boy Kels the opportunity to do it again. Because no matter how good I think this album is, it will not be a damn thing if you don't embrace it. So buy it. Download it (legally, please! Brother got a family to feed!). Borrow it. Listen to it. And again. And again. Feel it. I made it for you all.

Thanks for the unconditional love and support. Yours dearly,


Robert Kelly"

Thursday, December 16, 2010

Last night I saw an NBA GAME... a REAL ONE!



Le lieu - Madison Square Garden - est mythique. L'affrontement est colossal. Jugez plutôt:

- dans un coin, les Boston Celtics, 2 finales NBA ces 3 dernières saisons, le collectif le plus dangereux de la ligue, une profondeur de banc à leur faire gagner des matches avec l'équipe B;
- dans l'autre coin, les New York Knicks, franchise qui revient de saisons de torpeur, en pleine renaissance sous le leadership d'un Amare Stoudemire digne de ses années dorées pré-blessure aux Suns, emmenant les siens à une série de 8 victoires consécutives, enchaînant autant de matches à plus de 30 points. COMBAT DE TITANS, JE VOUS DIS!

Je pourrais vous raconter le match en détail, tellement j'en ai souffert... Les écarts n'ont jamais été très importants, on a approché en permanence les 10 points de différence sans jamais les dépasser, il me semble. Les Celtics, privés de VRAI pivot (O'Neal & O'Neal blessés, Perkins pas encore revenu de sa blessure de la Finale 2010 face aux Lakers), Semih Erden a dû faire l'affaire. Péniblement. Gallinari, Wilson Chandler Et Stoudamire se sont mis d'accord pour lui faire passer une soirée des plus cauchemardesques, le mettant sur pratiquement tous les "poster dunks" (mention spéciale pour le reverse de Gallinari sur sa tête) dans le rôle de la victime consentante et résignée...

À 83-90 pour New York après trois quarts temps, rien n'était joué. Les Celtics disposaient de 12 minutes pour faire déjouer leurs redoutables adversaires de la soirée, pour ne pas se faire larguer au tableau d'affichage. Et ils l'ont fait en faisant ce qu'ils savent faire le mieux: en défendant, en ne lâchant RIEN! Une frayeur éloigne Rajon Rondo du terrain (entorse) alors que, avec 14 passes, il est le véritable métronome de Boston, qui recolle au score. Mais plus de peur que de mal, il revient prêter main forte aux siens dans les dernières minutes de ce match qui commence à tourner à leur avantage. À 2 minutes de la fin, Kevin Garnett rate un lay up, prend le rebond, remet la balle dans le cercle: 111-113!
Les Knicks remontent le terrain mais ratent leur panier ,et derrière, panier facile pour les Celtics. Nouvelle perte de balle des Knicks, de plus en plus fébriles, et Ray Allen les punit de son habituel panier à trois points au meilleur moment: 116-113. Le vent a tourné pour Boston. Il reste une minute à jouer... Remontée des Knicks, Gallinari réussit son lay up et souffre une faute en prime. Petit +1 et les deux équipes sont à nouveau à égalité! Possession de Boston, 12 secondes à jouer, la balle est remise à Paul "the Truth" Pierce. Et il la trouve, la vérité! Il longe le parquet sur la largeur, se retrouve en 1x1 face à Stoudemire, petite feinte de corps, fadeaway jump shot, le long bras de son adversaire direct est hors de portée du ballon: 118-116!!!!!!!! L'euphorie gagne les Celtics, il reste 0.4 secondes à jouer, le plus dur semble fait! Paul Pierce célèbre une victoire pas encore acquise, Nate Robinson se jette sur lui et se retrouve par terre, les verts ont donc réussit leur coup!!! Sauf que... Le coach de New York demande un temps mort. La stratégie semble évidente: à ce stade, il faut tout faire pour démarquer le joueur qui a la main chaude, et prier pour qu'il dégaine plus vite que son ombre. Amaré Stoudemire, 39 points, 10 rebonds et 3 contres dans la soirée, semble être cet homme. Il assume ses responsabilités, d'autant que Garnett est en retard en défense. Il reçoit le ballon, pose ses appuis, s'élève immédiatement, à 30 cm de la ligne des 3 points, sans opposition... Et soudain le MSG s'enflamme!!!! LA BALLE EST DEDANS!!!!! LE BUZZER BEATER DU STOUD' (qui a entendu scander "MVP! MVP!" tout au long de la soirée) A TUÉ LE MATCH! Mais était-ce bien un buzzer beater? A-t-il déclenché son tir avant le retentissement de la fatale sirène? Après visionnage vidéo (Dieu merci, ce n'est pas du foot!!!) l'affaire ne fait pas un pli: PANIER REFUSÉ!



Le ballon quitte la main du joueur après que la lumière rouge se soit allumée, après la fin du temps réglementaire... de dizièmes de seconde ont volé cette victoire aux Knicks à domicile, les Celtics ont commis le Hold Up PARFAIT, et signent une 11ème victoire d'affilée. Peu importe qui, aux yeux des uns ou des autres, méritait de gagner. Les Knicks ont dominé sans se distancer suffisamment pour se mette à l'abri; les Celtics, poussifs tout le long, ont trouvé les ressources pour tenir, et ont su revenir dans une partie loin d'être évidente. Et si l'équipe de New York n'a pas à rougir de sa performance, la vérité du jeu, elle, est immuable. Fin de série pour les Knicks, mais une grosse confiance engrangée, et la certitude que le message est passé pour toutes les équipes de la ligue: "cette année, faudra compter sur les KNICKERBOXERS!" New York a à nouveau une équipe qui remplit le Garden, en termes de billeterie et d'émotions. Cette fin de match dramatique à souhait, digne d'un film de suspense Hitchcokien, est une des raisons qui m'a fait aimer le basket, étant adolescent. Cette montée d'adrénaline, cette tension dans le money time, ces coups d'éclat et changements successifs de leader ao scoring board... Cette impression que tout peut se jouer au dixième de seconde près (comme ce fut le cas!)... Ce déploiement de volonté, ce mental d'acier mis à rude épreuve, ces nerfs rongés par la fièvre de la gagne qui se lit jusque dans la concentration des joueurs, et l'impression que 5 minutes en basket, ça peut durer une heure, une éternité... Comme le dit le slogan de la ligue qui me fait rêver depuis tout petit: "if you don't like this, YOU DON'T LIKE BASKETBALL!"

Monday, November 29, 2010

his Beautiful Twisted Dark Fantasy...


À ce stade, vous aurez compris que ce blog est (aussi) une collection de coups de coeur, de réactions à chaud sur des choses qui m'ont interpelé, et notamment des "choses musicales". C'est la parfaite définition de ce dernier opus du fou génial qu'est Kanye West. Une CHOSE MUSICALE. Une chose indéfinissable, une chose qui dépasse les frontières des genres musicaux, qui nous emmène directement dans un univers unique, SON univers, qui a beau contenir les mêmes ingrédients de ceux de beaucoup de ses contemporains, donne naissance à un résultat complètement différent, atypique, unique. Kanye West mêle ses revindications politiques à son amour pour les bijoux clinquants et les fringues de couturier, ses relations tumultueuses avec les femmes et son haut degré de conscience sociale, son combat contre l'injustice et son combat pour maintenir son immense ego satisfait ET sous contrôle... Le tout avec beaucoup de dérision, beaucoup de sincérité, beaucoup de naiveté et de cynisme... et surtout, une virtuosité musicale à toute épreuve!

Cet homme n'a plus rien à prouver de ce côté là, il a d'ores et déjà écrit une belle page du hip hop mondial avec ses productions, pour d'autres artistes ou pour lui même. Son plus gros "échec" commercial, "808s & Heartbreak", a vendu 1.3 millions de copies rien que sur iTunes l'année de sa sortie. Il s'assoit donc sur ce succès commercial pour s'accorder d'autant plus de liberté créative, explorant des horizons divers, parfois assez éloignés du hip hop à base de samples soul des années 70 qui l'a fait connaître. Kanye West est, au même titre qu'OutKast, un ovni de la scène musical contemporaine, et il peut s'accorder les délires qu'il veut musicalement parlant. Il a assez de nom, de poids dans l'industrie du disque, d'ego et de grande gueule pour dire: "FUCK YOU! je vais faire la musique que JE veux, que J'AIME, et même si elle est différente de ce à quoi je vous ai habitués, même si les critiques me descendent en flèche, je vais la faire comme je l'entends. Et je vous garantis que vous allez l'aimer, tôt ou tard!" Et c'est exactement ce qu'il fait!

Kanye a dépassé le simple stade de la musique, il veut donner au monde une vision, sa vision condensée, décalée, rêvée, FANTAISISTE de la vie ici bas... Je ne fais pas de review de son nouvel album, "My Beautiful Twisted Dak Fantasy", je vous laisse le soin d'en découvrir le court métrage/ maxi clip ci dessus. Il résume tout ce qu'on pourra dire sur son album, sur sa mégalomanie, sur ses fantasmes, sur son Art. Oui, Kanye West est un ARTISTE au sens large. Et un Artiste POPulaire. Kanye n'est plus SEULEMENT Hip Hop*, il s'est ouvert au rock, à l'electro, à la soul, à la folk, au classique, il a mélangé tout ça dans son cerveau de malade et nous a sorti une POP bien particulière, forte, parfois dérangeante, souvent marrante, toujours intriguante, mais surtout intelligente. Je ne suis pas fan de tout ce qu'il a fait (808s est l'album de Mister West que j'aime le moins, je le trouve trop expérimental mais pas assez abouti, mais ça c'est mon avis perso...) mais je suis fan de sa démarche, de sa volonté de se renouveler, de se réinventer, de pousser toujours le bouchon un peu plus loin; je suis fan de sa mégalomanie justifiée par les heures de travail acharné dont le résultat est toujours de nature à me faire réagir, par la positive ou la négative. J'aime les artistes qui me font réfléchir à ce qu'est leur art, à la façon dont je la perçois et la reçois, et à ce qu'ils se proposent de faire avec. Pour cela, et même si le titre de l'album n'est plus celui que vous aviez prévu, you did a Good Ass Job, Mr. West!
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*l'a-t-il jamais été un jour, d'ailleurs?

Friday, November 19, 2010

Largués sur scène...


La vie, la vraie, n'a pas de didascalies. Les indications scéniques ne sont pas inscrites quelque part en italique, on nous dit pas comment jouer, où se placer, quoi dire à tel ou tel moment, où et quand marquer une pause, où et quand se retenir ou exploser... La vie est la scène d'un spectacle d'improvisation en continu, où l'on connait (et encore) la situation de départ, et on doit s'efforcer d'arriver au bout avec le moins de heurts possibles. Mais comme c'est en continu, la seule fin, c'est la sortie de scène définitive. Rideau sur une vie, mais le spectacle continue. Pour les autres. Avec les autres. Nous sommes des personnages en quête d'auteurs. Plutôt que de nous en remettre à un quelconque scénariste, nous devrions essayer nous mêmes, autant que faire se peut, d'écrire les Actes et les Scènes au fur et à mesure que nous les vivons, que nous les improvisons... En fonction des actions - réactions - interactions, fixons nous des objectifs, des envies, des buts, et avançons vers, sachant qu'on ne sait pas combien de temps il nous reste encore sur scène.

Aimons. Donnons. Partageons. Jouissons pleinement du privilège d'être acteurs dans cet Hollywood à ciel ouvert qu'est notre existence sur cette planète. Apprenons à faire abstraction des milliards de caméras, soyons aussi naturels que possible, sans viser l'Oscar, sans d'autre prétention que d'être les meilleurs possibles, dans ces rôles que nous n'avons pas choisis, mais que nous nous devons d'assumer, en bons professionnels de la vie que nous nous efforçons d'être. THE SHOW MUST GO ON!...

Thursday, November 04, 2010

Comment assumer sa BoBo attitude, par Glenn


BoBo = Bourgeois Bohême. Individu appartenant à la classe moyenne haute, mais sympathisant avec les codes et modes de vie des bohémiens et autres révolutionnaires se battant contre l'ordre établi à plusieurs niveaux. En gros, un mec qui a eu la chance de grandir à l'abri du besoin, dans un joli pavillon paisible, issu d'une famille de cadres, qui a les moyens de s'acheter le dernier iMac quand il sort, mais qui soutient les idéaux défendus par Che Guevara, Mai 68, cite à profusion les poètes maudits et manifeste contre l'expulsion de sans papiers en arborant un chandail JPG (le couturier excentrique, pas le format de compression d'images...), avant d'aller refaire le monde à la terrasse du Flore (si dans votre esprit vous vous demandez: "le Flore?..." vous n'êtes pas BoBo, vous voilà rassurés...).

Notez que je n'ai strictement rien contre les BoBos, je me soupçonne d'ailleurs fortement d'en être un par moments*! Ce que je voudrais c'est comprendre. Comme d'hab. Comprendre ce déni des "valeurs" de sa classe, sans pour autant renoncer aux privilèges; comprendre ce qui peut faire qu'on se mette dans la situation paradoxale de profiter des avantages de la bourgeoisie tout en mettant à mal, par le idées qu'on défend, le maintien de ceux-ci. Comme Frédéric Beigbeder qui a été (grassement rémunéré pour être) le responsable de la communication et image de Robert Hue, candidat communiste, pendant les présidentielles de 2002, alors qu'il est issu d'un milieu à mille lieues** de l'Internationale (Papa chasseur de têtes, grand frère homme d'affaires parmi les plus côtés de l'héxagone, lui... ÉCRIVAIN! La brebis galeuse, le bohémien, le paresseux, quoi...).



Le BoBo est-il un bourgeois immature en pleine crise d'adolescence? Se doit-il de passer par là, de se rebeller avant de devenir ce qu'il est, comme le dit si bien le slogan légendaire de la marque Lacoste?

Commençons par identifier le BoBo. Nous avons dressé son portrait socio-professionnel, décodé son génome, en quelque sorte... Mais est-il repérable "à l'oeil nu", comme ça, dans la rue?

Le BoBo est difficile à repérer pour l'oeil non averti. Ceci dit, une fois qu'on a en main les clés pour décoder, ça semble clair et limpide comme de l'eau de roche. Le BoBo aime se camoufler en "gent du peuple". Le BoBo va arborer un look négligé savamment étudié, poussant à l'extrême le mimétisme avec ceux qu'il admire. Il va porter la barbe de 15 jours, dont la longueur de poil sera minutieusement entretenue au quotidien, il va porter des vêtements qui, au premier abord, ne vont pas différer de beaucoup de ceux de la classe ouvrière, à quelques "détails" près. Son pull asymétrique diforme aura une petite étiquette Hermès, ses baskets de baroudeur seront signées Hugo Boss, son col roulé sous sa veste à coudières renforcées sera un Bompard de bonne facture, sa sacoche en véritable cuir de vachette proviendra des usines Calvin Klein, son keffieh portera un discret logo LV... Parce que, quand même, ce n'est pas parce qu'on imite les pauvres qu'on doit aussi en imiter l'inconfort! Le BoBo (tel Johnny Depp, un des spécimens les plus représentatifs) est donc attiffé comme un clochard, mais avec des fringues de prince! Cette allure doit trancher avec le costume trois pièces gris en semaine, polo Ralph Lauren et chaussures de voile le weekend, qu'on est en droit d'attendre de lui. Le BoBo voit dans son choix de vie une porte vers la liberté, un répit, une façon de repousser l'échéance fatale...

Oui, le BoBo a des responsabilités sociales que tôt ou tard il sera appelé à assumer, et IL NE LE VEUT PAS! Il le faudra pourtant, la survie de sa CSP+ en dépend grandement, mais il ne saurait s'y résoudre. Renoncer à la liberté de refaire lee monde sans commencer par changer sa vie en premier lieu, renoncer aux soirées de bohême dans le 10ème ou le 20ème arrondissement, là où vivent les "vrais gens" (sous entendu: "nous, les bourgeois, n'en sommes pas"), avec de vrais problèmes, le sel de la terre tandis que nous n'en sommes que le caviar... Cette recherche est, avant toute chose, une recherche de sa propre Humanité, une façon de demander pardon pour ce que leurs parents ont fait aux moins fortunés, et surtout de ce qu'ils s'apprêtent à faire à leur tour...

Être BoBo, c'est s'acheter une forme de bonne conscience, c'est demander pardon pour n'avoir pas eu à galérer, pardon parce qu'il s'identifie à "l'autre" gamin, le bien né, dans la chanson "Nés Sous La Même Étoile" d'IAM... Être BoBo, c'est avoir conscience que l'on va reproduire, tôt ou tard le schéma de ses parents... Mais le BoBo n'a pas l'excuse de dire qu'il ne "savait pas"...

Donc, pour en revenir au titre de cet article, il n'y a pas de formule miracle pour assumer son BoBo-isme. D'ailleurs, aussi incroyable que cela puisse paraître, beaucoup de BoBos, passée la période de culpabilité judéo-chrétienne, assument de façon décomplexée leur côté gauche caviar, je veux bien abollir les privilèges mais pas les miens. C'est aussi cela, la beauté de l'être humain: sa grande capacité de s'adapter à TOUT...

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*mon cas de figure est assez atypique, et ne rentre pas stricto sensu dans ce moule, ni dans aucun moule d'ailleurs... je suis un OutKast, même au sein de ma propre famille!

** je ne résiste pas à la tentation de faire remarquer l'allitération tautogrammatique du plus bel effet: "un milieu à mille lieues"! je me kiffe quand j'écris des choses comme ça tout à fait par hasard!

Sunday, October 17, 2010

Le Chat de Baudelaire est toujours vivant...

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun.

Charles Baudelaire

Thursday, September 30, 2010

Digging in the Crates - "Back in the days when we were younger..."


I developped a pretty awesome way to travel. It's called YouTube. It takes me back to the past. My memory brings a specific tune, a specific song I heard at a particular moment in life; I type the name of the song on YouTube, play the video, and share it on facebook with the people most likely to understand the way I feel about that song, that period of my life! Being the shy person that I am, music has been a means of communicating with others since my teenage years. I pass the message through this or that song since I was a shorty, cause I was never the type to spit my feelings out there boldly like it was no thang.

I flirted on Tevin Campbell's "Can We Talk", got crazy wild on Naughty by Nature's "Craziest", got groovy on Zhané's "Hey Mr. DJ", got horny on Silk's "Freak Me", celebrated love on Aaliyah's "Never Giving Up" (one of the most beautiful moments of my whole LIFE is associated to this song. A person, a place, a kiss...); I got cocky with Jay Z, rebelled with Dead Prez, trained poetry with Common, spitted my lungs out trying to follow Big Pun's flow; I got mad with Eminem, got rich with Biggie; declared my flame on Maxwell's "Fortunate", and cheated to TLC's "Creep"... I got broken hearted on Usher's "You Got it Bad", recovered with Ne-Yo's "Go On Girl" (yes, definitely, "I'm too fly to be depressed"...); Outkast ATLienated me BIG TIME, Miss Erykah Badu made me call Tyrone on my own phone, Lauryn Hill Miseducated me, and JODECI brought out the FREAK in me! Snoop Dogg made me an Angelino citizen, Dr. Dre composed the soundtrack I rode to the beach; Ludacris kept me laughing with his crazy tunes ("MOVE BITCH!" - you know who you are, frenemy!)... Fuck it, I could write my autobiography with titles and quotes from songs EXCLUSIVELY, and it would be a best seller!

Man, at this point, it is no secret for you, who have read my blog (or just this one particular post), that music is a very important part of my approach to life. So really, when I am polluting your FB wall, I am just time travelling, trying to take you along on my daily journey, delivering parts of my intimate life and thoughts in a discreet, yet ALL OUT THERE way... I know, I am strange, exhibitionnist enough to hold several blogs and write things I never talk about in person, and at the same time,' so secretive that I need to go through a coded language to strip my soul. I never said I was your regular cat. Or maybe I am... maybe we are all alike. Maybe you are just like me...

Thursday, September 23, 2010

Google Up Your Life!


Ceci est une capture d'écran de mon ordinateur le jeudi 23 septembre 2010, à 11h49 du matin. En consultant mon mail ce matin, comme tous les matins, des publicités diverses et variées apparaîssent sur la marge de ma fenêtre. Pas de secret, c'est comme ça que l'on peut avoir des mails gatuitement, naviguer sur certains pages sans payer, etc. Le prix à payer pour la gratuité des services internet de base tels que le courrier électronique, est de subir la publicité intrusive de leurs divers sponsors et partenaires. C'est tellement ancrée dans nos habitude qu'on en vient à ne plus y faire attention. La Redoute, sites de rencontre, vente de matériel informatique, amazon, sont entre autres les "spams" les plus courants. Mais depuis quelques temps, je remarque une grande récurrence de publicités concernant des appareils photo. Or ceci correspond à la période où, m'étant acheté un appareil photo et commencé à m'intéresser à la technique et à l'art photographique, j'ai fait pas mal de recherches là dessus sur internet.

Et là, comme par enchantement, À CHAQUE FOIS que je vais sur ma page hotmail, j'ai les mêmes annonces, les mêmes pubs, les mêmes liens... À croire que quelqu'un veut VRAIMENT me pousser à consommer, en mettant en permanence sous mon nez des liens pour des sites de vente de produits qui m'intéressent. Sur Facebook, ce sont les liens pour des siites de rencontres (qui ont coincidé avec mon changement de statut amoureux de "en couple" à "célibataire"...); le grand complot universel??? GOOGLE IS WATCHIN YOU??? NOUS SOMMES SOUS ÉTROITE SURVEILLANCE??? Tous nos faits et gestes sont suivis, épiés, exploités? OUI. Et non. Mais là, pour le coup, OUI!

Sans aller jusqu'aux farfelues théories de complot, on ne peut nier que des géants comme microsoft et google, de par nos mouvements sur la toile, de par les formulaires que nous remplissons pour accéder à ces services gratuits en ligne, récoltent une masse d'informations impressionnante sur nous, et s'en servent afin d'orienter au maximum ce qu'ils nous donnent à voir/ consommer. C'est presque du sur mesure, quelques mots clés sont suffisants, et tout d'un coup, on se retrouve avec des liens priceminster pour des affaires interessantes en termes d'appareils photo numériques, ou à prendre connaissance de l'existence de 237 réseaux de rencontres, soirées pour célibataires ou lieux de speed dating dans votre ville de résidence (avec l'adresse IP, cela s'adapte... je le constate lorsque je voyage avec mon ordinateur!)

Pas de énième mise en garde contre le grand méchant État dans l'État qui nous tient tous en laisse, pas de vision Matrixo-apocalyptique, pas de "BIG BROTHER IS WATCHING YOU!" sur fond de musique angoissante... Juste un constat empirique du fonctionnement de cette grande machine dans laquelle nous nous mettons volontairement. Petite expérienc que l'on a dû faire (si non, on devrait!) juste comme ça pour voir: tapez votre nom sur plusieurs moteurs de recherche, vous aurez une idée de comment une personne qui n'aurait QUE votre nom pourrait recouper des informations vous concernant...

(PS: en écrivant sur plusieurs blogs, en étant hyper actif sur facebook, myspace, google, etc, j'ai conscience de donner une masse assez impressionante d'infos sur moi... ET ALORS??? Encore faut-il savoir quoi faire avec...)

Monday, July 12, 2010

21 questions 2010 spécial SPORTS EDITION


21 - Les vrais fans de basket, puristes nostalgiques de la "bonne vieille école" et qui en ont connu les VRAIS maillots sont aussi tristes que moi: pourquoi Champion USA n'est plus l'équipementier officiel de la NBA? Je suppose que Nike, Adidas et Reebok ne pouvaient se passer d'une aussi grande manne d'argent... et c'est "notre" marque qui en pâtit, devenant sponsor d'équipes universitaires, désormais... (point positif: les maillots Champion sont désormais collector!)


20 - Vainqueurs méritants de la Coupe du Monde, les espagnols sont montés sur la plus haute marche du football mondial, confirmant ainsi tout le bien qu'on pensait d'eux, de leur jeu, de leur tiki-taka, et surtout de leur collectif. Del Bosque, double vainqueur de la Champions League avec le Real, d'où il a été viré pour ne pas avoir été capable de gérer les egos des Galactiques, vient-il de prouver que le foot est un jeu d'équipe et non de stars?


19 - En plus de tout cela, l'équipe Championne d'Europe en titre a gagné le Mondial "sans" sa star annoncée, Fernando Torres, qui a très peu joué. C'est David Villa qui a éclos à la place, ainsi que Llorente, Pedro, Navas, en plus des confirmations des "vieux" Puyol, Xavi, Iniesta, Casillas... Est-ce que d'autres équipes aux individualités plus médiatiques mais au jeu plus délité en prendront un petit peu exemple et essaieront la prochaine fois de jouer ENSEMBLE?


18 - Maintenant que la Coupe du Monde est finie et que Paul le Poulpe en a été le grand vainqueur, est-ce que les allemands vont le mettre à la casserole? Non, parce que j'ai une ou deux idées recettes, s'ils veulent...



17 - Iker Casillas qui embrasse à pleine bouche sa compagne Sara Carbonero, journaliste sportive, après la victoire de l'Espagne en finale de la Coupe du Monde... En direct et devant toute la planète! C'est juste l'exact opposé de Raymond et sa demande de looser à Estelle Denis... C'est quand même autre chose, la Victoire, non? (je parle du fait de vaincre, pas de la fille de Raymond et Estelle, qui ironiquement se prénomme Victoire... la preuve qu'il a peur de rien, Le Ray-Ray... Et que le ridicule ne tue pas!)



16 - Cristiano Ronaldo qui, à défaut d'avoir fait LE GRAND MONDIAL annoncé, nous annonce peu après l'élimination du Portugal qu'il est devenu père d'un petit garçon... C'est pas un peu du détournement d'attention, pour faire oublier le manque de ketchup?*
(*Cristiano Ronaldo, interrogé sur le fait qu'il ne marquait pas depuis 16 mois en sélection, a répondu: «les buts, c'est comme le ketchup. Il suffira que le premier sorte, et tout suivra d'un coup». La preuve que non, Criatiano, la preuve que non...)


15 - Et parlant de manque de ketchup: Espagne Championne du Monde, 7 matches, 8 buts, quatre 1-0. Peut on faire plus réaliste que ça???? (Le Portugal en a mis 7 rien que contre la Corée et il a été éliminé par l'Espagne; l'Allemagne a mis quatre buts à l'Angleterre, quatre à l'Argentine, est sortie sur 1-0 par l'Espagne... CQFD!)


14 - Pour le Ballon d'Or 2010 (désormais unifié avec le trophée Joueur de l'Année de la FIFA) un problème se pose: Cristiano Ronaldo est passé à côté de la Coupe du Monde, Messi a peu ou pas été décisif, Kaka n'est même plus en lice vu sa saison décevante avant même la Coupe, Rooney est sorti de la compétition avant de mettre le turbo, Sneijder qui a tout gagné avec l'Inter a perdu en finale... Et si cette année, pour l'ensemble de son oeuvre, MAGISTRAL au sein du Barça comme de la Roja, c'était Xavi, le lauréat? (à moins que David Villa fasse une entame de saison stratosphérique avec le Barça, ou que Forlan, meilleur joueur de la CdM et vainqueur de la Ligue Europa avec l'Atletico, ne soit choisi...)


13 - "Je vous garantis personnellement que les Cleveland Cavaliers gagneront un titre NBA avant que l'auto-proclamé «King» n'en gagne un!" Dan Gilbert, Proprio des Cavs, dans une lettre aux fans paru sur le site de son équipe, suite à la signature de LeBron James à Miami. Ma question est simple: il se dope à quoi, ce mec? Parce que non seulement il a gagné le Prix de l'Aigri de l'Année, mais le pire c'est qu'il a l'air d'y croire, quand même, à ses conneries!...


12 - Et puisqu'on parle de la signature de l'année, Wade, Bosh et James à Miami... Combien de temps pensez vous que peut durer l'entente entre ces trois egos? Est-ce qu'une somme de stars fait une équipe, en basket? (en foot on connaît la réponse...) tiendront-ils la distance jusqu'au titre NBA?


11 - Et puisqu'on y est: en signant à Miami, les trois joueurs renoncent à des contrats MAX, c'est à dire qu'ils ne toucheront pas le salaire maximal possible par saison (soit 21 millions de dollars/an, 126 sur 6 ans). Au lieu de ça, ils toucheront 18,35 millions/an environ chacun. Enfin, presque, puisque Dwayne Wade a accepté de baisser ENCORE en dessous des 18 millions pour dégager un peu d'argent pour permettre à la fanchise de recruter. Pourquoi les deux autres n'ont pas fait pareil? Ils croient vraiment pouvoir gagner des titres rien que tous les trois?


10 - Est-il admissible que TOUS les grands joueurs de la NBA refusent de représenter les États Unis aux prochains Championnats du Monde de Basket, en Août/ Septembre? Qu'est-il arrivé à la fierté de représenter son pays dans une compétition Internationale? Non pas que Derrick Rose, Russell Westbrook, Tyreke Evans, Amaré Stoudamire, Rudy Gay ou David Lee soient de mauvais joueurs, loin s'en faut, mais qu'est-il arrivé au principe de jouer avec la meilleure équipe possible? les franchises NBA ont décidémment trop de pouvoir... (ou alors ce sont les dollars qui en ont!)



9 - Pourquoi a-t-on l'impression que, avec les absences de Tony Parker, Ronny Turiaf, Mike Pietrus, Antoine Diot, et l'incertitude sur Joakim Noah, l'équipe de France fera une belle figuration à ces mondiaux de basket de Turquie avant de partir par la petite porte?


8 - La Coupe du Monde l'a presque occulté, mais en gagnant coup sur coup Roland Garros et Wimbledon, en récupérant la place de numéro 1 Mondial, Rafael Nadal a-t-il signé son VRAI GRAND RETOUR après ses bobos physiques, et est-il disposé à en découdre avec Federer comme en 2008?


7 - Christophe Lemaître, sprinteur français, a couru le 100m sous les 10 secondes - 9'98" - battant par la même le record de France de Ronald Pognon (j'adore ce nom!). Est-ce que cette info serait passée inaperçue s'il ne s'était agi d'un sprinteur blanc? (du reste, il est devenu le premier blanc à courir sous les 10 secondes dans l'histoire de l'athlétisme...)


6 - Pourquoi les années passent, et le Tour de France, même si c'est l'événement sportif annuel le plus médiatisé en France (ça laisse rêveur, hein?) je m'en fous toujours autant???


5 - Saviez-vous que, plus que Dunga ou même Felipe Mello, le footballeur dont on parle le plus cet été au Brésil est un illustre inconnu du foot hors frontières? Bruno Souza, gardien de but du Flamengo, est suspecté d'avoir assassiné une ancienne maîtresse qui disait qu'il était le père de son fils... Il l'aurait menacée de la tuer si elle n'avortait pas. Ne l'ayant pas fait, elle est revenue vers le joueur, enfant sur les bras, demander qu'il en assume la paternité, et là aurait été brutalement tabassée par l'interessé et des amis jusqu'à sa mort! Les telenovelas au Brésil, c'est pas qu'à le télé que ça se passe...


4 - Où en est Tiger Woods de son retour à la compétition? Quelqu'un a des nouvelles ou il est encore trop occupé à gérer son divorce pour être à nouveau efficace sur un green? Non pas que je sois un spécialiste de golf, mais bon...


3 - Arrivée de Bodmer (Lyon) et Nenê (Monaco) pour un total de 9 millions d'euros de transferts. Même si l'intersaison n'est pas finie, pourquoi j'ai quand même l'impression, une fois n'est pas coutume, que ce n'est pas encore cette année que le PSG sortira la tête de l'eau?


2 - Quid des États Généraux du foot français promis par Sarkozy? Roselyne Bachelot et Rama Yade seront-elles les sauveuses du sport français?




1 - Et enfin, après cette DOULOUREUSE campagne, cette traversée du désert de quatre ans (voire plus, la finale de Coupe du Monde de 2006 ayant été l'arbre cachant la forêt) et cette mort annoncée et arrivée, la douloureuse question qui nous brûle les lèvres et que nous n'osons poser à voix haute: QUE RESTE-T-IL DU FOOT FRANÇAIS?


Friday, July 09, 2010

Larissa, Octopussy et la Coupe du Monde 2010



En dehors des habituels vainqueurs (Nike et Adidas, dores et déjà champions du monde toutes catégories confondues de produits dérivés cet été), cette Coupe du Monde a eu plusieurs révélations, confirmations, déceptions et insolites. Puis, comme c'est quand même un événement planétaire regardé par des milliards de spectateurs dans la planète, c'est une bonne occasion pour se faire connaître, faire naître des légendes ou abattre des idoles.

Il y a eu le feuilleton de l'équipe de France, premier éliminé de poids d'une coupe du Monde où peu croyaient en leurs chances d'aller loin, à commencer par les joueurs eux mêmes; il y a eu les champions du monde en titre, sortis par la petite porte, sans gloire ni scandale, juste par des matches nuls (vraiment nuls!) et une défaite... côté révélation, le Ghana a confirmé tout le bien qu'on pensait de lui, équipe Africaine solide, jeune et ambitieuse, qui a joué contre l'Uruguay le match le plus dramatique et prenant de cette compétition; il y a eu le Brésil de Dunga le mal-aimé, sorti prématurément de la compétition par Felipe Mello (c'est moche de montrer du doigt, mais en gros c'est ça!); il y a eu l'Albiceleste de Maradonna qui a montré ses limites, et malgré la présence du meilleur joueur au Monde, n'a pas pu empêcher la correction 4-0 de la part de la Mannschaft; ne parlons pas du Portugal et du pâlichon Cristiano Ronaldo qui, après une piètre performance et une attitude déplorable pour un capitaine, a essayé de détourner l'attention en annonçant une récente et soudaine paternité!

Côté confirmation, y a eu l'Allemagne "schwarz, rot und gold", qui a étrillé bien des adversaires avec sa jeune équipe multi-culturelle, symbole de la société actuelle comme a pu l'être la France "black blanc beur" de '98. Déjà finaliste à l'Euro 2008, elle est une fois de plus tombée face à l'Espagne; cette Roja qui a mis du temps à se mettre en route, concédant d'entrée une défaite contre la Suisse, avant de se hisser en finale avec l'éclosion attendue d'un David Villa en forme olympique, et l'éclipse décevante d'un Fernando Torres moins en jambes, moins présent, mais toujours Xavi et Iniesta en métronomes de la possible meilleure équipe du Monde ces deux dernières années; en Finale face à eux, les Pays Bas, seule équipe invaincue de ce Mondial (et même depuis deux ans!), avec une jeune garde qui a peu à envier aux Gullitt, Rijkaard et Van Basten de '88. Il leur manquerait que la victoire pour asseoir leur nom à côté de ceux des prestigieux aînés!

Voilà pour le côté sportif. En extra sportif, nous avons eu les vuvuzelas, ces infernales machines à faire bourdonner les télés, le débat plus que jamais présent autour de l'arbitrage et de la vidéo, les joueurs qui ont râlé contre Jabulani, le ballon aux trajectoires iprévisibles d'Adidas, qui a beaucoup frustré les gardiens et les tireurs, et surtout, deux célébrités nées du jour au lendemain: Paul le Poulpe et Larissa Riquelme!
Le premier, le fameux Octopuss, a gagné sa célébrité en prévoyant avec exactitude tout au long du tournoi les résultats de la Mannschaft, y compris la défaite contre l'Espagne et une victoire contre l'Uruguay dans le match pour la 3ème place (à confirmer demain). En quelques clics, ce poulpe est devenu la star du net et de facebook, avec des videos de ses exploits divinatoires circulant sur tous les walls, des groupes pro-Paul et anti-Paul poussant comme des champignons... Pas de doute, pour le buzz, on n'a pas encore trouvé mieux que facebook, qui favorise la com' virale comme jamais aucun autre medium* auparavant! Il y a fort à parier que le jour où il passera à la casserole, il y aura bien un groupe FB qui lui rendra un dernier hommage...
L'autre star de ce mondial est un mannequin de lingerie, paraguayenne, du nom de Larissa Riquelme (un rapport avec le footballeur argentin? je pense pas!...), qui, au vu des bons résultats de sa formation, et voyant que ses photos en train de les soutenir mettaient en émoi le monde entier, a promis de courir nue dans les rues d'Assuncion en cas de victoire du trophée par le Paraguay. Les chances étaient minimes, mais cela a suffi pour que ses photos, en tant que supportrice aussi bien que mannequin, refassent le tour du net, et que la machine à fantasmes se mette en marche, tous les mâles de la planète se mettant secrètement à espérer une improbable victoire de son pays... Malgré l'élimination, et pour ne pas laisser retomber le soufflé de la célébrité, la belle a tout de même décidé de poser nue pour un magazine, arguant que c'était "le plus bel hommage qu'elle puisse rendre" aux valeureux guerriers qui ont si bien défendu les couleurs nationales. Ce que lui a rapporté cette petite opération de com' partie "apparemment" d'une blague, nous ne le savons pas, mais il y a fort à parier que les sollicitations professionnelles et/ ou médiatiques afflueront de façon exponentielle...

Après tout, la Coupe du Monde de football, c'est un mois de fête, de folie, d'exposition d'autant plus grande qu'elle n'a lieu que tous les quatre ans, alors chacun y va de sa façon pour marquer le coup... Et j'avoue que ces histoires d'Octopuss(y) et de mannequin au physique de James Bond Girl ont rendu celle ci PARTICULIÈREMENT divertissante, à défaut de sportivement intéressante... Allez, il reste deux jours de fête avant que Larissa se rhabille (ou pas!), que Paulo finisse dans une assiette et que l'Afrique du Sud retourne à sa vie d'avant Coupe du Monde, avec le sentiment de devoir accompli et d'une organisation qui n'a pas de quoi les faire rougir.
Reste à souhaiter que la Coupe (et Larissa) revienne(nt) vite en Afrique...

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*medium = singulier de media en latin "correct". Si dans le langage courant l'usage de média au singulier est admis et toléré, c'était tout de même truculent de placer le mot rien que pour le double sens!

Tuesday, June 29, 2010

wise advice #2: respect a woman's shoes!


Don't even ask me why. They just do. Women LOVE SHOES! No matter how young or old, rich or poor, pretty or ugly, THEY ALL LOVE SHOES! A regular guy will need to have an average 7 pairs of shoes in his closet: 2 pairs to go to work, 2 fancy pairs to suit up to, and three pairs of sneakers. Of course, I am not counting "active" pairs for regular sports practice, such as basketball, running, etc. I am talking street sneakers, here. A regular woman will easily DOUBLE that number PER SEASON! I've had a girlfriend who travelled with an entire big ass shoe-filled Samsonite! For a weekend getaway, she would take no less than six pairs, only to wear two...

It is no secret for any human being that women love to buy outfits they will wear once in their life and throw into a corner until it has become "fashionable" again. For some odd reason, even if they often buy the shoes to fit a particular outfit, they don't seem to fall out of love with them as much. It is an illusion to think that a woman can ever be satisfied with the millions of pairs she already has! For women, shapes, colors, models, designs, fabrics, EVERY LITTLE DETAIL justifies the purchase of another pair, no matter how similar to a dozen she already has they may seem to you. That's YOU seeing, and "YOU DON'T KNOW A THING ABOUT SHOES, to begin with!" All it takes is for her to see a brand new model of Ferragamos, Manolos, Louboutins or the affordable knockouts, and IT'S ON! It doesn't matter if they can only wear them with THAT one dress, if they cost half a salary, if they hurt their feet like hell, if she loved them SHE HAS GOT TO HAVE 'EM! It's that simple...

"So what I have 347 pairs of shoes, and my shoes closet is bigger than your clothes closet? I don't have THESE shoes! And I KNOW you are not cruel enough to believe I can go ANOTHER DAY WITHOUT THESE BEAUTIES!!!"

Yes fellows, we can argue about a lot of things, we can rebel against dishwashing or putting down the toilet seat, or even come home drunk on a regular basis... She will throw a tantrum every once and a while, but deep inside, SHE KNOWS that's who we are. So we shall not stand in the way of our loved ladies and a new pair of shoes. THAT'S WHO THEY ARE!


(And I kinda have to admit it: though substance, brains, conversation, down-to-earthness are qualities I appreciate A LOT in a woman... I'm a sucker for girls who dress in style and have a pair of shoes for every occasion in life... I know, call me shallow!)


"Give a girl the right shoes, and she can conquer the world."
Marilyn Monroe

Monday, June 28, 2010

Arbitrage, télé, hors-jeu, etc...


Ça n'a échappé à personne, c'est la Coupe du Monde de foot. Cela veut dire des journées entières à suivre des matches (2 par jour), à vibrer, à sauter de joie, d'indignation, de rage, de bonheur... 22 individus courant sur un terrain après un petit bout de cuir rond, ça déchaîne des passions! Ne me demandez pas pourquoi, je ne l'ai pas inventé, je me contente de vibrer à mon tour. Au centre de toute cette animation, cependant, un bémol: l'arbitrage. Contrairement à d'autres sports comme le rugby ou le tennis, au football on laisse à l'arbitre le soin de juger seul les situations de jeu litigieuses. Blatter, Platini, la FIFA, l'UEFA sont contre la video dans l'arbitrage, pour que l'humain prime, pour que le jeu ne perde pas sa "marge d'erreur". Seulement voilà, il y a des millions de téléspectateurs passionnés qui, eux, ont le droit à l'arrêt sur image, à l'instant replay. Et lorsqu'ils voient un décalage entre la réalité des images et la décision de l'homme en noir, ils peuvent être révoltés. Exemple: 8èmes de finale, Allemagne - Angleterre. Les allemands mènent 2-1 en première mi-temps, lorsque Lampard balance un boulet de canon sur la transversale, qui rebondit BIEN À L'INTÉRIEUR DE LA LIGNE avant de ressortir dans les bras du gardien, Neuer. Un but valable... pas accordé! L'action fut rapide, les angles de vue sûrement défavorables pour juger en un clin d'oeil s'il y avait but ou pas. Alors pas de but. À 2-2, il y aurait eu un match complètement différent; mais il n'en fut rien. Abattus, les anglais, pourtant en regain de forme, vont rentrer dans la 2ème mi-temps un peu trop amorphes, et subiront la loi des teutons jusqu'à la fin... 4-1 à l'arrivée, score sévère et quelque part injuste, mais surtout pour ce dont il a privé l'Angleterre À un instant capital du match. Avec la vidéo, en 30 secondes chrono, un replay et c'était bon... Argentine - Méxique, scénario similaire, mais dans l'autre sens: après un tir arrêté par le gardien mexicain, Messi récupère le ballon et le remet à Tevez, en position de hors jeu, qui fusille à bout portant le portier mariachi. 15 secondes de coup d'oeil sur un écran pour vérifier, le but n'aurait pas été accordé, et la victoire argentine n'aurait pas souffert de cette malheureuse tâche, parfaitement inutile, tant ils ont été supérieurs aux Mexicains, de même que les allemands, qui ont dominé des anglais sous morphine... Ils n'avaient pas besoin de ça, de ce doute raisonnable, somme toute. Et si... et si le but avait été accordé/ annulé? Nous ne le saurons jamais... du moins pas pour ces matches là. Mais prions pour que bientôt, la question ne se pose plus du tout...

wise advice #1: make time!


make time for yourself. forget about the world every once in a while and focus on YOU, focus on what YOU NEED. you may have a lot going on, a lot of responsibilities, family, work, bills, friends, and so on, and so on... but if you lose the ability to isolate yourself from everything and just recharge your batteries, do things selfishly for yourself, to make yourself feel good, then there is no way you'll ever be ok to deal with others, and in very short term, it will be detrimental to you and others. so do act selfishly, don't be afraid to neglect those close to you, cause you're really just taking care of yourself so you can take better care of them; be the best individual you can be, treat yourself. it's the only way you'll feel good enough to treat others, afterwards...

(DO IT WHILE YOU CAN... ONE NEVER LIVES ENOUGH TO REALIZE HOW QUICKLY TIME FLIES!)

Thursday, June 24, 2010

Père exemplaire...


J'ai reçu un mail au titre évocateur: "Père Exemplaire". Dedans, une série de photos des enfants d'Obama jouant dans le jardin de la Maison Blanche en attendant l'arrivée de Papa. Quand il surgit, effusions de joie, il prend la plus jeune dans les bras, elles s'affairent autour de lui, des étoiles dans les yeux, pour lui raconter leur journée. C'est une belle scène de famille, dont l'authenticité n'est pas à mettre en cause, même si ça fait partie d'une stratégie de communication d'exploiter cette image de "family man". Depuis Kennedy, c'est la première fois qu'il y a des enfants à la Maison Blanche. Il y a eu des ados, la Clinton, les Bush, et nous savons qu'à cet âge là, il est plus difficile, voire dangereux de trop appuyer sa com' sur eux, car ils sont imprévisibles (comment ça Jenna Bush est une ivrogne? c'est pas bon pour l'image de Mr. 43rd, ça!). Mais un enfant, DES enfants, c'est une aubaine au niveau de l'image.

Le cliché de John John Kennedy jouant sous le bureau de son père est encore un des plus iconiques de la photo de presse américaine. Obama, l'homme le plus occupé au monde, trouve le temps de se faire prendre en photo dans des scènes familiales avec ses enfants, souriant, disponible, heureux de les retrouver. C'est beau, et même si on sait qu'il travaille énormément, il aurait fait aménager son emploi du temps de façon à rater le moins d'étapes importantes possibles dans la vie de ses filles. Je lui tire son chapeau. Il semblerait qu'il ait le sens des priorités; mais je pense aussi à tous les pères qui n'ont pas d'équipe de com' derrière eux, qui n'ont pas des photographes sur eux en permanence pour capter le moindre de leurs petits moments de bonheur avec leurs enfants, qui ne peuvent remanier leurs emplois du temps pour aller aux matches de foot de leurs fils, aux spectacles de fin d'année de leurs filles... Ces millions de pères qui doivent parfois sacrifier leur temps pour offrir ce qu'il y a de meilleur à leurs enfants, et ce faisant, ne sont pas aussi disponibles, aussi présents qu'ils voudraient et devraient l'être. Oui, ce n'est pas facile d'être un père exemplaire. On doit juste espérer qu'un jour nos enfants comprendront que ces sacrifices, c'est pour eux qu'on les a faits...

Wednesday, June 23, 2010

Rise, Rose, Risen... And standing tall ALWAYS!


Mme Caillaud, my english teacher from high school, made me discover a life changing author: Maya Angelou. From her biography to her poetry, this woman has been an inspiration for me ever since I read her world famous "and still I rise".

Marguerite Ann Johnson was born in the late 1920's, lived and witnessed the struggle of african americans, went through extreme poverty, family dismemberment, various personal dramas (raped by her mother's boyfriend and muted herself in consequence), still was able to overcome all the hard times and cared enough to fight for others, who were in an even worse position than herself. She became a civil rights activist, a dancer, an actress, a poet, a well renowned writer (under the wing and guidance of James Baldwin): Maya Angelou was born!...

She took her suffering and that of others and turned it into words of hope, laughters of joy and pride. She has shown to be incredibly ressourceful to achieve her dreams and goals, live her life freely, and still is, to date, one of the most loved and respected women in America. I just wanted to take an opportunity to express my gratitude for her works, for her inspiration, on my behalf and all of those who had their lives touched by her words. Tupac Shakur, one of her best known fans, has written a lot of poetry, and here is one of my favorite poems by him, which describes exactly what I feel about you, Mrs Angelou:

The Rose That Grew From Concrete

Did you hear about the rose that grew
From a crack in the concrete?
Proving Nature's law was wrong, it
Learned to walk without having feet.
Funny it seems, but by keeping its dreams,
It learned to breathe fresh air.
Long live the rose that grew from concrete
When no one else ever cared.

By Tupac Shakur

Thank you very Much Dr. Angelou for teaching me how to rise again... and again... and again! I too have got oil wells pumping in my living room!

artwork: Kevin A. Williams
https://www.blackartvisions.com/images/irise.jpg

On est beaux, on est jeunes, on a 30 ans!


Nous sommes de jeunes cadres dynamiques, des fin vingtenaires - début trentenaires, urbains, cosmopolites, habitant la grande ville et en croquant les vices et les plaisirs à pleines dents. De jeunes gens ambitieux, professionnellement, personnellement, familialement. Qui ne voulons pas entièrement renoncer à la vie à laquelle nous nous sommes habitués depuis l'époque de nos études. Les soirées, les aperos, la vie de noctambule, les plaisirs devenus vices et inversement... Renoncer à ce style de vie, ce serait, à cette période charnière de nos vies, dire un adieu définitif à notre jeunesse, à nos années insouciance. En même temps, nos objectifs professionnels se doivent d'être atteints, et c'est maintenant que ça se passe; nous sommes au sommet de nos capacités, en haut de la pyramide, NOUS SOMMES CEUX QUI SONT CENSÉS DOMINER LE MONDE SOUS PEU!

En parallèle, le besoin de stabilité émotionnelle, amoreuse et familiale fait envisager des changements, des pas "d'adultes": vie à deux, engagement, enfant, mariage... C'est la période, l'horloge tique, les aventures sans lendemain n'ont plus le même attrait qu'i y a 2, 3, 5 ans... Construire, BORDEL! On veur construire en parallèle les différents piliers, édifier notre vie sur un support solide, lâcher prise de certaines choses pour mieux en attraper d'autres. Et au milieu de tout ça, dans un tourbillon de folie, de changements en tout genre dans notre société, dans les modes de travail, dans les modèles familiaux... Le choc des générations, on se le prend en pleine face comme aucune génération avant nous (c'est ce qui doit se dire chaque génération qui passe par là!), l'ère de la communication virtuelle abolit les frontières, facilite les connexions mais inhibe comme jamais l'établissement de rapports vrais, chaleureux, humains... Nous avons le monde au bout des doigts, de nos laptops, iPhones, BlackBerrys et autres appareils de flicage massif, mais nous sommes éloignés comme jamais de ceux que nous croisons tous les jours à la boulangerie, sur le trottoir d'en face, dans le métro... Pour nous ratacher à des racines, outre les familiales dont nous venons (ou cherchons encore) de prendre notre envol, nous avons notre tribu. Un mix de potes de lycée, de potes de fac, de potes de sortie, de potes de potes, d'héritages amicaux d'anciennes relations amoureuses... On en a parfois plusieures, des tribus; dans des milieux et des cercles différents (dans des pays différents, pour les plus cosmopolites d'entre nous!).

Cette tribu peut commencer comme un large "melting-pote", mais se réduit, le plus souvent, à des groupes de gens qui nous ressemblent. Pas tous, pas de la même façon, pas sur les même points, mais cette "famille choisie", elle va prendre le relais de la famille de sang (le temps qu'on se réconcilie avec), et avant qu'on ne s'en rende compte, on sort moins en boîte ou dans des pubs, on prend beaucoup plus de plaisir à nous retrouver chez les uns et les autres, pour des bouffes, des apéros, des vacances ensemble... On échange sur un plan plus personnel, plus rapproché, et c'est parmi ces gens là qu'on choisit les témoins des moments importants de notre vie. Cette tribu, parfois composée de micro-tribus, des atomes plus proches au sein d'un groupe plus large, ce sont ceux qu'in appellera des "amis proches", des "amis intimes". Ceux que nos enfants appelleront "tata" et "tonton" alors qu'il n'y a strictement aucun lien de parenté. Ce sont ceux qui paraitront sur nos centaines d'albums photos dans notre disque dur externe des années "jeunesses". Cette tribu, ce sont ceux qui atténuent les doutes, les douleurs et les défis qu'on traverse à cet âge crucial. Ces amis là, is nous soutiendront. Certains se perdront en route, séparés par la vie, mais ceux qui resteront... Ce sont ceux qui rendront supportable le fait de vieillir, car ils vieilliront avec nous. Ils seront notre mémoire de quand nous étions beaux, jeunes, trentenaires et éternels...

Tuesday, June 22, 2010

La boucle est bouclée...


12 Juin 1998. La France débute SON Mondial à domicile de la meilleure des façons: 3-0 contre l'Afrique du Sud. S'ensuit une chevauchée fantastique et innatendue des guerriers de Jacquet, qui verra son apothéose avec la victoire du pays organisateur sur le même score en finale... contre le Brésil! La Légende de l'Équipe de France est née! en 30 Jours, les éternels poisseux, souvent placés, jamais gagnants, ont exorcisé des dizaines d'années de frustration, étant une des rares grandes nations de football en Europe encore vierge de titres mondiaux (comme la Hollande, l'Espagne, le Portugal...).

La France était championne du Monde, chez elle, devant son public! La France Black Blanc Beur, la France plurielle, la France de l'harmonie, de la Liberté, de l'Egalité et plus que jamais de la Fraternité gagnait un visage, 23, même! Cette France là, batailleuse, solide derrière, avec des milieux de métier et un créateur de génie, avec des jeunes prometteurs et des anciens solides les encadrant, cette France qui a préféré se passer de stars telles que Ginola ou Cantona pour tout miser sur le collectif, cette France là a fait rêver les adeptes du ballon rond, a été une aubaine pour les hommes politiques, les marques, les publicitaires, les sponsors... Quand 2 ans après, lors de l'Euro, ils ont doublé la mise, le doute n'était plus permis: cette France là pouvait tout faire, tout réussir! LA FRANCE EST DEVENUE UN GÉANT DU FOOTBALL MONDIAL! Zidane, Henry, Trézéguet, Anelka... Les meilleurs clubs se les arrachent, les millions pleuvent, leur Gloire est à son apogée... Mais la fin est proche...

..............................................................>>>>>>>>> (FFWD x 12)

22 Juin 2010. Oublions un Mondial 2002 désatreux, avec élimination au premier tour. Oublions un Euro 2004 avec élimination en quarts de final par la Grèce, pays vainquer de la coupe. Oublions un Mondial 2006 poussif, où la sortie des poules ne fut pas facile, où Zidane dut apporter une dernière fois sa magie pour emmener cette équipe friable en finale, perdue contre l'Italie. Oublions un Euro 2008 encore une fois terminé en phase de poules, c'est à dire avant même d'avoir commencé. Oublions les critiques à Raymond Domenech, le selectionneur qui a si bien se faire haïr unanimement par les media, le public et ses joueurs. Oublions les deux premiers matches de la France en ce Mondial 2010, sans imagination, sans création, sans beauté, sans envie, sans... RIEN! Oublions les insultes d'Anelka au coach parues dans l'Équipe, son expulsion en pleine Coupe du Monde par la FFF, la mutinerie des joueurs lors de l'entrainement qui a suivi, l'impression d'abandon de navire, de démobilisation collective et le triste spectacle que l'Équipe de France a présenté au monde...

Ça fait beaucoup de choses à oublier, tout de même, mais essayons! que reste-t-il? Une chance mathématique, mince et improbable, mais qui existe, quand même. Sur un sursaut d'orgueuil, sur un match fou, une partie emballée, une volonté de montrer un autre visage, une véritable FIERTÉ de porter le maillot avec le coq... En face, l'Afrique du Sud, cette fois-ci le pays organisateur... C'est drôle, le destin et ses petites ironies! Il faudrait faire mieux que le 12 juin 1998, espérer une victoire d l'Uruguay ou du Méxique, puis marquer, marquer, marquer... Seul cela pouvait accorder un sursis à cette équipe qui n'en est plus une, à cette campagne désastreuse pendant laquelle la France aura été la risée du Monde du football. Elle n'a échappé à ça en 2006 que en se sublimant face à l'Espagne, en étant réaliste contre le Brésil, en étant très solidaire contre le Portugal. Avec un certain magicien aux pieds d'or, qui a survolé la compétition, le temps de quelques roulettes, feintes, passes et démarrages dont il a le secret. Seulement il n'est plus là. Ni sur le terrain, ni en coulisses. Et c'est là que ça explose. Qu'il faudrait commencer le chantier. Mais il est trop tard, là tout ce qui compte, c'est de gagner BIEN ce match contre le pays hôte, pour pouvoir envisager une suite.

20ème min de jeu: but de Khumalo pour l'Afrique du Sud
26ème min de jeu: expulsion de Gourcuff côté français
37ème min de jeu: but de Mphela pour l'Afrique du Sud
70ème min de jeu: but de Malouda pour la France
82ème min de jeu: "pour parachever sa consternante prestation de 6 ans, Domenech fait entrer Govou à la place de Diarra" (in lequipe.fr, direct commenté du match)
90+3 min de jeu: Coup de sifflet final.

La France concède une défaite face au pays hôte su le score de 2-1. Insuffisant pour qualifier l'Afrique du sud, car dans le même temps le Mexique, à égalité de points avec eux, a une meilleure différence de buts.

La France a donc perdu, est éliminée de la Coupe du Monde de football 2010, et rentre à la maison le coeur lourd et les crampons traînants... La boucle est bouclée, l'aventure se termine comme elle a commencée, face à l'Afrique du Sud, mais de façon diamétralement opposée. La gangrène a bien pris la carcasse d'une Équipe de France trop imbue d'elle même, peu portée sur le dialogue avec son public et ses media, et souffrant de ce fait d'un désamour qu'elle n'a jamais su contrarier sur le terrain ces dernières années. Le successeur de Raymond Domenech aura plus de boulot que n'importe quel autre Sélectionneur jusqu'à présent dans l'Histoire de cette équipe. Bonne chance, et bon vent les Bleus. La victoire n'est définitivement plus en vous...

Breaking Free...


Mon amour était comme une prison pour toi; je t'ai étouffée en essayant d'avoir toute ton attention, jusqu'à t'en suffoquer. Même si tu le voulais au début, et t'as cru que tu tiendrais jusqu'au bout, c'est devenu trop lourd à porter... Tu as vite compris que cette prison enfermait mon manque de confiance en moi, et que tu étais seule a détenir la clé de TA liberté. Alors tu l'as prise et tu es partie, loin de cette prison dorée mais prison qd même, dont je n'ai tenté de fermer les portes que quand je t'ai sentie sur le départ...

Je ne te veux plus enfermée à double tour, j'aimerais tellement q tu me reviennes libre... et avoir la force de ne pas craindre de te perdre, et laisser les portes ouvertes, et que tu restes quand même...

C'est le schéma de ma vie, et j'espère un jour réussir à l'arranger... Je voulais juste être heureux avec la femme que j'aimais...

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(inspiration: "Slowly, Surely", by Jill Scott)

Thursday, June 17, 2010

UNITED STATES OF HIP HOP! (I had a dream...)


I was having trouble sleeping last night (as usual), so I decided to take my favorite sleeping pills: music! Instead of making me sleep, it made me dream... Public Enemy once sang about America's "Fear of a Black Planet". Well, today, the President of the US is of African descent, hip hop is THE main cultural movement in the world, and Africa is rising from the doom... so I don't know if the black planet is already here, but it sure as hell is getting less "white dominated". So in my "rêverie", I was wondering... what if hip hop was more than just a music, a culture, what if it was A NATION!? Who would rule the United States of Hip Hop!?!?!?

This is how I got to joke about it with Nina, my hip hop female alter ego, just as passionate as I am, and having the same problem sleeping... We got delirious, talking about OUR culture taking over the White House (we most definitely wouldn't paint it black, sorry George Clinton...) and blessing the world with a real NEW ORDER, where Beats, Rhymes and Life would be the motto. Here's the Government that came out of this "dream" of ours:




President: Shawn Carter, aka Jay-Z

I already hear the purists arguing with our choice: "he went pop, too mainstream, we need an underground nigga that represents the culture to the core, not a sellout!"
Let me tell you that Hip Hop culture evolved a lot through the years; commercial success was the greatest achievement after years of struggle in the underground. Today, hip hop is a force to be reckoned with, and entrepreneurship made it an economical asset with a lot of weight in the world. Rappers are no longer behind the mic only. They are behind the desk running their own businesses, making huge profits, and giving back to their communities.
Jay-Z did just that, becoming one of the most successful and respected businessmen in AMERICA (CEO of ROC, ROC-A-WEAR, Def Jam, shareholder of the New York Yankees and New Jersey Nets... should I continue?)!
He is also about the only rapper today that is able to gather all the families inside the Movement, and still not compromise his integrity and street credibility. Jay-Z is not a sellout, he's a SELLER! And a goddamn visionary too!

"When your cents got that much in common
And you've been hustlin' since, your inception,
Fuck perception, go with what makes sense
Since I know what I'm up against
We as rappers must decide what's most important
and I can't help the poor if I'm one of them
so I got rich and gave back , to me that's the win-win".

Enough said!

Vice President: Lonnie Rashid Lynn, aka Common

When you think about hip hop the way it should be, no gimmicks, no catchy dumb hooks and hollow contents, when you think about writing skills, mad wordplay and a sharp look at the world, you have got to think about Common. He represents what is right and righteous about Hip Hop, he is in a quest of inner peace and political awareness, of love for the arts and ego tripping humouristic songs (all of them with a message), he is that futuristic rapper not afraid to explore new musical dimensions while at the same time paying hommage to the elderly... Common is every rapper's favorite rapper, the one they wish they were... Common is The Light to be followed.

"If revolution had a music I'd be theme music
My music you either fight, fuck or dream to it
My life is one big rhyme I try to scheme through it
Through my shell, never knew what the divine would bring to it
I'd be lying if I said I didn't want millions
But more than money saved I wanna save children
Dealing with alcoholism and afrocentricity
A complex man drawn off of simplicity."

Secretary of State: John Legend (+Robin Thicke)

Foreign Affairs are a serious business to take into consideration, and since it's hip hop culture in its wide form we are talking about, I think John Legend would be perfect to assume the role of pacifier and bond with other countries/ musical nations. He is a Soul/ R&B singer whose songs have a very hip hop feeling. His first album in particular, mostly produced by Kanye West, has set an example of hip hop beat and R&B melody. Songs like I Can Change or Number One are very much on the border, so he is perfect to understand other Nations's sensitivity and bring hip hop to them in a non hostile manner. Robin Thicke's smooth falsetto might just provide the perfect support for the mission of taking hip hop out to the world (plus, we needed a white dude in the government!)

State's Spokesperson: Kanye West

He is known for speaking his mind rather freely. He is not afraid to tackle George Bush Live on national television, he will get up his seat and snatch the microphone from another person's hand and steal her momentum just because he disagrees with an award... But most of all, he expresses himself in his music, talking about issues we are all aware of but unable to face in the bold way he does. This man made a song about his dying grandmother, about black people in the US spending money they don't have, about a car accident that almost killed him but eventually drove him to stardom, damn it, he even had the WORLD dancing in the name of Jesus...IN THE CLUBS!!!!!!!!! So he epitomizes freedom of speech to a point that we could not have anyone else being Hip Hop's spokesperson. With him speaking out for us, THE WORLD WILL LISTEN! Wether they want to or not...

Attorney General (Justice): Nasir Jones, aka Nas

Here is the son of a Jazz musician from Mississipi, who has known the darkest hours of segregation and racism at the very heart of the dirty racist south... Here is a child raised in QueensBridge, grew up during the crack epidemic in the ghetto, the black on black crime, has had friends arrested or killed in the cold mean streets of QB. He depicted this sad reality the best in his debut album, 5 mic earner Illmatic. With a heritage of strength and courage to face the adversity, after witnessing misery, injustice and brutality in the poor black population of America, Nas has developped a heightened sense of Justice, and would definitely use his leadership to ensure its enforcement throughout the Nation.

Supreme Court: Robert Kelly, aka R. Kelly

This man has been persecuted; this man has been accused; this man has been dragged in the mud; this man has been indicted; this man has been taken to court under 14 counts of child abuse and child pornography; this man has been hated; this man has created one of the biggest controversies in America these last years concerning sex scandals (only topped by Michael Jackson); this man has made a living writing, singing and performing songs mainly about love and SEX; this man has been cleared of all charges after almost 10 years of trial; this man has all the reasons to love the United States Courts and the way it serves its Justice: being on top of it makes total sense. Revenge is a dish best served cold.

Department of Economy: Sean Combs, aka Puff Daddy, aka P Diddy, aka Diddy

If you think of hip hop in the early nineties, and its Grand Leap into mainstream audience, you have to have this man in mind. Puff Daddy has proven himself to be a talented record company owner, music producer and IMAGE WIZARD! He almost single handedly made hip hop family friendly for corporate America, while still dropping some of the hardest Classic albums hip hop has known (did you really think Ready to Die was a pop album?). He made Shiny Suits the shit, he took FLOSSIN' to a whole different level, he made Hype Williams a superstar with the craziest, most expensive videos at the time, where reality met rapidly his dreams of grandeur. Yes folks, diddy knows how to multiply his dollar stacks. Don't worry if he writes rhymes. He writes checks. Big fat ones.

Department of Education: Talib Greene, aka Talib Kweli

Hip Hop's most prominent backpacker. He took the world by storm with just two albums: Reflection Eternal, with DJ Hi Tek and Black Star, with Mos Def. He is the posterboy for conscious hip hop. His name, Talib, means student in arabic. And he has been trying to share his knowledge, make a wake up call for every man woman and child, so that we find in ourselves the ressources to fight this Beautiful Struggle we call life. Talib is the big brother we would love to have, he is the soft spoken patient brother that will educate you and make you think about what you are really doing with your life. Talib, you studied enough. It's time to teach, now.

Department of Agriculture: Calvin Broadus, aka Snoop Dogg

This Dogg has made his fame and fortune by letting the world know he had the Green Thumb. In Hip Hop Nation, the weed is like official, if not mandatory! No one would be a better promoter than the Big Snoop from Long Beach, he sure as hell would provide top quality for the whole population to be stress free and laid back. Just the way he is. Just the way we like him.

Department of Energy: Andre Benjamin, aka Andre 3000 and Antwon Patton, aka Big Boi (OutKast)

Outkast's duo has been one of the most inovative hip hop acts of the last 20 years. Since their debut album Southernplayalistikcadillacmusik, they evolved in many diferent directions, exploring, going back and forth, reinventing their own unique sound. One thing that defines this group more than anything, in my opinion, is their versatility, the way they are able to float on different waters without losing their identity. That identity is one of an energetic duo, who matured over the years, went fom boys to men, affirmed their individual personalities and still managed to get together and make perfect alchemy. OutKast is all about alchemy. It's putting together RAW ENERGY and crafting it with maestria to turn it into clean cut diamond-like music gems. They transform without changing the core of the product. They wear many costumes and masks, express many moods and issues, but stay the same beneath the layers: they are the closest thing to the future of hip hop one could ever imagine (and wish)! Dealing with Energy is just a natural task for them, and they will transform it into some clean non-nuclear fuel for the Nation to ride on!