Monday, March 08, 2010

The limits of awakeness...



Je critique un film que je n'ai pas vu. Ce n'est pas bien. Ou plutôt: je critique un film que je n'ai pas réussi à voir. Pas faute d'avoir essayé... C'est juste qu'au bout de 15 minutes (pour les plus courageux) ce film devient un soporifique plus puissant que le vallium et le témesta conjugués! Alors oui, je suis un profane, je n'ai pas toutes les références de Monsieur Jarmusch, ni son érudition, ni son sens de l'esthétique léché ou que sais je encore. Je suis juste un regardeur de films. Parfois j'aime, parfois j'aime pas. Parfois je suis submergé par le film, l'histoire, et parfois le film me donne juste envie de zapper! Isaac de Bankolé en mystérieux tueur à gages neurasthénique, qui parcourt Madrid avec son regard vide et ses costumes très droits, ce rythme délibérément monotone, le ton monochorde de ces 15 premières minutes que j'ai vu et revu avant de capituler à chaque fois... Où est passée l'envie, dans ce film? La capacité de donner envie de savoir où va le personnage, ce qu'il va faire, pourquoi? Je ne l'ai pas ressentie. J'avais envie d'aller me faire un sandwich, me couper les ongles ou lire un livre à chaque fois que j'ai essayé de regarder ce film. Tout sauf le regarder. Pourquoi des réalisateurs à l'étiquette "intello" se sentent obligé de faire des films qui rebuteront 90% de la population humaine? pour se sentir incompris, différents, pour prouver leur avant gardisme, leur supériorité sur moi, public lambda? Je ne suis qu'un regardeur de films... Et pour moi, chaque film doit me faire l'effet de Citizen Kane (qu'ironiquement, beaucoup considèrent soporifique mais je trouve juste passionnant!): si j'ai pas envie de poursuivre le "Rosebud" du début à la fin, quitte à en être détourné par la maestria du conteur qui guide mon voyage, alors c'est pas la peine. parce que au final, un film, c'est aussi et avant toute chose de l'«ENTERTAINMENT»!

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