Tuesday, May 25, 2010

amigos para siempre...


Amitié: nom féminin (latin populaire amicitas, latin classique amicita)
-Sentiment d'affection entre deux personnes; attachement, sympathie qu'une personne témoigne à une autre. Être lié d'amitié avec quelqu'un.
-Bienveillance, gentillesse, courtoisie chaleureuse manifestée dns les relations sociales, privées, mondaines. Dire un mot d'amitié. Faites nous l'amitié de venir dîner.
-Relations entre collectivités fondées sur le bon voisinage, la bonne entente, la collaboration. Conclure un traité d'amitié.
in dictionnaire Larousse


Le comble de l'égoïsme? L'amitié. C'est un concept totalement mégalo qui nous fait nous dire qu'on est une bonne chose dans la vie de ceux de qui nous sommes censés nous soucier. Qu'on est là pour eux, pour les écouter, pour les conseiller, pour les secouer au besoin. La vérité est que, tout ça ne sert qu'à remonter l'idée qu'on a de nous mêmes, car nous avons tous des histoires d'auto-estime à résoudre plus ou moins. Alors nous nous rendons indispensables, limite envahissants dans la vie de ceux que nous disons nos "amis", car il faut entretenir ce rapport de bienfaiteur avec eux. On est là, on les écoute, on a tout vu tout fait donc on est à même d'avoir une opinion sur tout, alors que souvent on ne fait que transposer ce que nous avons vécu nous mêmes, et essayons souvent de résoudre nos problèmes à travers eux...

Un ami est censé être à l'écoute du problème de l'autre, non pas y voir un reflet de soi même, et c'est ce qui arrive souvent, trop souvent. Pour atteindre cette belle et idéale notion d'amitié telle qu'elle est définie et rêvée par les philosophes, il faudrait qu'on soit capables d'oublier nos propres existences, nos propres caractères, nos propres peurs, et se focaliser sur ceux de l'autre. Car bien évidemment, quand tout va bien, on n'a pas de preuve à faire, juste à être là et profiter des bons moments, passer du bon temps, boire, rire, danser... Mais en cas de coup dur, sommes nous capables de mette de côté nos petites personnes pour être ne serait-ce qu'à l'écoute de ce qui se passe chez l'autre sans que celui ci n'ait besoin de le verbaliser?

"- Ça va?
- Ouais bof...
- Qu'est ce que t'as?
- Rien, c'est rien...
- T'es sûr?
- Ouais, ça va aller...
- OK. Tu sais quoi, truc de malade, tu vas halluciner quand tu sauras ce qui m'arrive..."

Un interlocuteur un tant soit peu fin comprend que son ami ne va pas spécialement bien. Il essaye de savoir ce qui ne va pas par acquis de conscience, sachant que l'autre, s'il a un véritable problème, peut parfaitement se renfermer de plus belle (on ne se livre pas comme ça, il est rare qu'on dise de but en blanc au premier "Ça va ?": "Non, ça va pas je déprime!"). Mais la question pour la forme est posée, et s'il ne veut pas parler, il peut au moins écouter parce que moi j'ai des choses à dire, à partager, des avis à demander... Mais ouais, mais au fond, quand on te répond "ça va aller (futur) c'est que maintenant (présent) ça ne va pas. Pas obligé d'insister jusqu'à lui tirer les vers du nez et lui faire déballer ce qu'il a sur le coeur, mais de là à zapper totalement son état d'esprit (qu'on a forcément décelé, puisque cet ami n'est pas "comme d'habitude") pour mettre en avant NOS problèmes, c'est un peu fort en chocolat! Certes, on a tous besoin de nous appuyer sur les autres quand ça va pas, encore faut il calculer dans quelle mesure on n'est pas en train de devenir un fardeau, car ça ce n'est pas être un ami. Un ami devrait savoir respecter les besoins de solitude de l'autre, les besoins de silence de l'autre, les besoins de présence, juste présence de l'autre. Un vrai rapport d'amitié est un mélange d'intimité et de pudeur, de parole et d'écoute, de douceur et d'électrochoc. C'est, comme dans toutes les relations humaines, un dosage difficile à trouver, car souvent on s'habitue à avoir tel ou tel type de rapport avec quelqu'un, et quand l'autre a besoin de l'inverser, d'être l'écouté plutôt que celui qui écoute, on ne sait pas faire. Alors des rancoeurs se forment, des distances se créent, des conflits éclatent, ou pire, n'éclateront jamais... Et on se dit "untel n'est pas l'ami que je croyais...", sans nous douter une seconde que l'autre peut se dire exactement la même chose à notre propos.

Ce blog est avant tout un instrument d'introspection et de remise en cause de moi même, et ce que je pourrais être amené à reprocher à n'importe qui, je pourrais à coup sûr me le reprocher à moi même. Et là c'est un de ces cas de figure. J'ai à des moments trop parlé et pas assez écouté; j'ai à des moments trop voulu secouer et pas assez laisser le temps agir; j'ai à des moments parasité sans me soucier de l'état de celui ou celle sur qui je me reposais et déversais mon mal-être pour me sentir mieux. Je ne suis pas parfait, c'est sûr, personne ne l'est. Je ne cherche pas à l'être, mais ce serait une erreur de constater des failles, de les identifier, et ne pas chercher un tant soit peu à les corriger. Alors, à tous ceux à qui je tiens ou j'ai tenu, à tous ceux qui sont ou ont été mes amis, à tous ceux que j'ai perdu de vue, que le temps ou parfois mes agissements ont éloigné de moi. sachez que, quel que soit le cas de figure concerné, si un jour j'ai eu le privilège de vous compter parmi mes amis, c'est qu'il y a eu une raison. Je vous demande de me pardonner mes fautes, et de continuer, pour ceux qui peuvent, pour ceux qui veulent, à me supporter, à m'aider dans ma quête d'équilibre, de justesse dans ma vie. Car je pense sincèrement qu'on peut et on doit, malgré nos imperfections, continuer d'être là les uns pour les autres. C'est peut être pas grand chose, mais c'est tout ce qu'on peut faire...



P.S.:Je remercie dores et déjà ceux qui, à la lecture de ce texte, me gardernont quand même dans leur cerlce d'amis... Pour les autre... bon vent, et bonne chance! Je ne vous (h)ai(s) point.

1 comment:

Unknown said...

"Le cœur mesure de 14 à 16 cm et son diamètre est de 12 à 14 cm. Sa taille est d'environ 1,5 fois la taille du poing fermé de la personne."

Tu as de grandes et belles mains Ricardo Glenn Baptista.
Faites pour prendre les nôtres quand elles se sentent froides, pour nous étreindre quand on se sent délaissé.
Faites pour nous foutre une claque quand le besoin se fait sentir... faites pour ouvrir les pages de nos secrets et en lire les chapitres qu'on aurait oubliés.

Tu es à mes yeux un ami sincère, précieux et fiable. La branche d'arbre, imparfaite, mais qui ne cèdera pas, même par grande tempête.
Tu es le lien qui m'a gardé dans le monde précieux de nos amis.
Tu es ce sel que j'ai envie de rajouter sur toute les pages de ma vie.

Personne n'est parfait. Mais ces imperfections font que chaque personne est unique et intéressante.

Reste tel que tu as toujours été pour moi. Reste toi.