Friday, May 07, 2010

What doesn't kill you makes you stronger...!


Le sport, quelle magnifique métaphore de la vie!... Je ne reviendrais pas dessus, il y a TOUT dans le sport... Quiconque en a pratiqué, individuel ou collectif, le sait. Hier soir, en attendant mon match de Playoffs, je regardais NBA TV, qui passait un documentaire sur les grandes rivalités en NBA. Au menu du jour: Magic Johnson vs. Larry Bird (au moins un des deux joueurs a été présent dans chaque finale NBA des années 80: HISTORIQUE!!!!), suivi de Detroit Pistons vs. Chicago Bulls.

Si la première a duré une dizaine d'années et a donné naissance à une des amitiés sportives les plus belles à voir sur et en dehors du terrain (Magic et Bird ont co-écrit un livre paru l'année dernière, "When The Game Was Ours", parlant de leur rivalité, de leur amitié, et chacun louant le fair play et la détermination de l'autre), la deuxième, entre Pistons et Bulls, a duré quatre ans, et a été tout le contraire du fair play...

1984: Alors que les Lakers et les Celtics dominent la NBA, Michael J. Jordan, 3ème choix de la draft, vole le show. 28 points par match lors de sa saison rookie, choisi par les votes des fans au All Star Game sans passer par la case Rookie Game, Michael "Air" Jordan s'impose comme le joueur d'avenir de la ligue. À côté, des équipes de caractère et de très bon niveau disputent chaque année la suprématie des équipes dominantes. Parmi elles, les Pistons de Detroit. Anciens recordmen des défaites d'affilée, les pistons ont vu leur destinée changer avec l'arrivée d'Isiah Thomas en 1981, Bill Laimbeer en 1982. Petit à petit, une équipe de joueurs tenaces, rugueux et combatifs s'est mise en place, avec l'objectif de plus en plus clair de bousculer la hierarchie à l'Est.

En 1987, après de multiples échecs au premier ou deuxième tour des playoffs, les Pistons ont l'armada pour la gagne: Les BAD BOYS sont là! Isiah Thomas, John Salley, Bill Laimbeer, Dennis Rodman et Joe Dumars. Physiquement impressionnants, tactiquement disciplinés, mentalement inébranlables... Dans le même temps, Jordan domine la ligue dans les statistiques individuelles (leader au score, défenseur de l'année et MVP de la saison régulière en 1987-88), mais rêve de titre avec sa jeune équipe des Bulls. L'affrontement est inévitable. Et il sera à l'avantage... des Pistons!

En jouant dur, en concentrant leur solidarité défensive sur Michael Jordan (il y a eu des séquences de jeu où il a été soumis à des prises à QUATRE!), en se montrant impitoyables sur la possession du ballon, sur les rebonds, les Pistons ont facilement muselé des Bulls un peu à court de solutions, une fois leur messie "neutralisé". Cette année là, les Pistons ont été bloqués dans leur accession au titre par les Lakers en finale, au bout de 7 matches âprement disputés (et un match 6 perdu au profit d'une "faute imaginaire"). L'année suivante, la Finale de conférence Est remet face à face Pistons et Bulls. Ce qui l'année précédente a été appliqué au fur et à mesure devient officiel: les "Jordan's Rules"! Les prises à deux ou trois sur le meilleur basketteur au monde ne sont plus intuitives, elles sont systématiques. Tant que Jordan monopolise le ballon, cette technique fonctionne, surtout que ses jeunes Bulls n'ont pas encore la tenacité pour répondre présent en cas de coup dur et de défense hermétique...

Cette année là et la suivante, les Pistons ont remporté le titre NBA, et battu les Bulls en Finale de Conférence, cela va sans dire. Ces trois années de défaites et d'impuissance ont créé chez les joueurs de Chicago une conscience de la nécessité de jouer collectivement tout le long d'une série pour la gagner. Cet adversaire impitoyable, qui a sans cesse rabroué COLLECTIVEMENT le meilleur joueur de la ligue, a réussi à mobiliser tous les autres Bulls, de façon à ce que, à partir de là, une fois la leçon intégrée, ils gagnent en équipe. En 1991, Chicago a remporté son premier titre de Champion NBA. En finale de conférence Est, ils ont balayé les Pistons d'un 4-0 sec et sans appel. Phil Jackson a dépoussiéré l'attaque en triangle de Sam Barry, coach de basket des années 40, les Bulls ont joué collectivement, Jordan a su insuffler sa rage de vaincre à l'équipe, et la rivalité avec Detroit et l'envie des taureaux d'en découdre ont fait le reste. Leurs 3 années de frustration leur ont été bénéfiques, au final; ils ont appris le dégoût de la défaite. Cela leur a forgé un caractère de champions. Et avec le meilleur joueur de tous les temps dans leurs rangs, la suite était inévitable...

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