Monday, May 24, 2010

Who Is John Wall?

Vous non plus, à moins d'avoir vécu aux États Unis ces 12 derniers mois ou d'être fan de basket universitaire américain, vous ne savez pas qui est John Wall. Eh bah, John Wallest un de ces joueurs voués à devenir des phénomènes. 19 ans, 1 année de basket universitaire dans les pattes et hop, j'ai tout vu, tout fait, tout prouvé à ce niveau, je fait le grand saut vers la ligue pro, les millions de dollars, la hype et la pression correspondantes. Meneur au physique très athlétique: 1m93, 88kg et 2m07 d'envergure!

Je sais, on donne les mensurations des basketteurs comme si c'était des mannequins voire pire, du bétail, mais ce sont des détails qui ont leur importance dans ce sport. Quand on peut rencontrer des meneurs de 1m80, l'avantage de taille peut être considérable et jouer un rôle primordial dans l'organisation du jeu de l'équipe. Le meneur est LA pièce maitresse d'une équipe de basket. il remonte le ballon, annonce les système, donne le rythme , distribue les passes... Il doit être doté d'un jeu complet, d'un shoot fiable, d'une capacité à aller provoquer dans la raquette, d'une vision étendue du terrain, des phases de jeu, et d'une grande rapidité d'exécution.

Revenons en à notre Mr. Wall, donc. Issu du lycée de Raleigh, North Carolina, il est arrivé àl'University of Kentucky en pleine gloire, jouissant déjà d'une réputation plus qu'honorable, en tant que basketteur. Un an dans le fab 5 de Kentucky, favori au titre NCAA sorti prématurément, et voilà la presse sportive unanime dans ses louanges, les recruteurs, qui ont passé toute l'année à le voir jouer ne tarissent pas d'éloges à son sujet, "the Kid is ready!" Un joueur complet, le potentiel necessaire pour devenir un futur Kobe, LeBron, voire Jordan, osent les plus optimistes! Après des récompenses individuelles multiples, des records battus à son université en tant que Rookie, John, qui avait hésité à sauter le pas directement du lycée à la NBA, n'hésite plus.Il sera sûrement le numéro 1 de la Draft, et atterrira à Washington, où le trouble fête Gilbert Arenas n'est plus le bienvenu.
Wall est donc le nouveau phénomène à suivre, comme l'ont été Jordan, Kobe, Shaq ou plus récemment Lebron James, mais aussi des joueurs qui ont connu une destinée moins glorieuse dans la ligue comme Penny Hardaway, Grant Hill, Damon Stoudamire (Damon WHO?) or Chris Webber. High expectations, big disappointments, that's part of the game. Ce qui frappe depuis quelques temps, c'est non seulement les contrats faramineux que ces joueurs peuvent toucher en pub avant même d'avoir foulé un parquet NBA, mais l'exposition dont ils jouissent de plus en plus tôt, devenant des icônes nationales grâce au net (youTube, boosteur de carrières et de popularité) fait que souvent, bien plus qu'auparavant, ils perdent le sens des réalités et se brûlent les ailes. Parce qu'une chose, c'est être encensés par ceux qui apprécient votre potentiel, votre sens du spectacle - ce sont autant des showmen que des sportifs, les joueurs NBA, il faut le savoir... - mais le secret pour une carrière (et non pas un passage fulgurant de la gloire à l'oubli) c'est, outre être épargné par les blessures, de réussir à garder les pieds sur terre. Quand on a 90 millions de dollars pour un contrat publicitaire, quand on est adulé par les lycéens, universitaires et fans de sport en général alors qu'on n'a que 19 ans, quand on a une danse à notre nom qui devient un phénomène de mode viral sur le net (tapez "john wall dance" sur youtube, vous saurez que, si de ce côté de l'océan il est un parfait inconnu, aux US il est plus célèbre que Kamel Ouali grâce à la choré de l'année!!!)... l'exercice de l'humilité peut paraître difficile, voir impossible. Le style de vie, les sirènes de la gloire, l'encensement, l'argent, les femmes, les voitures, les bijoux, les pages people des magazines... Il faut être fort psychologiquement, et très très bien entouré pour ne pas sombrer dans la folie des grandeurs! Alors quand je demande qui est John Wall, la question est erronée, je devrais plutôt demander "QUI SERA JOHN WALL?" Encore un one year wonder, un joueur au mental friable, miné par les blessures ou le manque d'envie de se donner à fond, ou au contraire un fier guerrier concentré sur son objectif, prêt à tout pour accomplir son rêve et ramasser des bagues de champion? L'avenir nous le dira... En attendant, voyons ce qu'il vaut dans la cour des grands, s'il peut devenir comme il le souhaite "le meilleur meneur de l'histoire de la NBA" (rien que ça!...)

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