Thursday, November 27, 2008

un truc à te dire... (une non déclaration)

je sais pas comment te le dire, ni comment ne pas te le dire, je ne sais pas si je dois te le dire, ni si tu me croiras si je te le dis, je sais que je devrais pas te le dire, j'ai trop hésité avant de te le dire, peut être est ce trop tôt pour te le dire,ou bien trop tard, tant pis, je vais le dire, j'avais vraiment trop peur de le dire, de peur de comment t'allais réagir, mais au final je DOIS te le dire, peux pas faire autrement que le dire, je tourne autour du pot pour le dire, c'est une grosse connerie, je sais, de le dire, une fois que c'est dit, c'est dit, rien à dire, si jte le dis peux pas le dédire, mais tu aurais fini par le déduire, faute de t'avoir j'peux plus te le dire, faute de te voir, je vais te l'écrire, j'sais toujours pas comment te le dire, j'joue avec les mots, c'est dur à écrire, jme rends maboule à force d'écrire tout sauf ce que j'ai envie de te dire... puis laisse tomber, jpeux pas te l'écrire, j'ai oublié c'que j'voulais te dire!

Tuesday, November 25, 2008

Heartless, Kanye West


[Chorus]
In the night, I hear 'em talk,
the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless..
How could you be so heartless?
Oh.. How could you be so heartless?

[Verse 1]
How could you be so, cold as the winter wind when it breeze, yo
Just remember that you talkin' to me though
You know need to watch the way you talkin' to me, yo
I mean after all the things that we've been through
I mean after all the things we got into
Hey yo, I know of some things that you ain't told me
Hey yo, I did some things but that's the old me
And now you wanna get me back and you gon' show me
So you walk around like you don't know me
You got a new friend, well I got homies
But in the end it's still so lonely

[Chorus]
In the night, I hear 'em talk,
the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless..
How could you be so heartless?
Oh.. How could you be so heartless?

[Verse 2]
How could be so Dr. Evil, you bringin' out a side of me that I dont know...
I decided we weren't gon' speak so
Why we up 3 A.M. on the phone
Why does she be so mad at me fo'
Homie I dont know, she's hot and cold
I won't stop, I won't mess my groove up
'Cause I already know how this thing go
You run and tell your friends that you're leaving me
They say that they don't see what you see in me
You wait a couple months then you gon' see
You'll never find nobody better than me

[Chorus]
In the night, I hear 'em talk,
the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless..
How could you be so heartless?
Oh.. How could you be so heartless?

[Verse 3]
Talkin', talkin', talkin', talk
Baby let's just knock it off
They don't know what we been through
They don't know 'bout me and you
So I got something new to see
And you just gon' keep hatin' me
And we just gon' be enemies
I know you can't believe
I could just leave it wrong
And you can't make it right
I'm gon' take off tonight
Into the night...

[Chorus]
In the night, I hear 'em talk,
the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless..
How could you be so heartless?
Oh.. How could you be so heartless?

BURN, HOLLYWOOD BURN!

Le cinéma, quelle belle invention. Soudain, les Lumière furent et la Lumière fut, on a pu capter non plus l'instant mais le mouvement. Art à part entière dès sa création, il a inspiré d'autres arts, engendré des chefs d'oeuvre. Des premières expérimentations photographiques sur la décomposition du mouvement ( Eadweard James Muybridge) à la première séance de cinéma payante, le 28 décembre 1895, que de chemin parcouru. On pourrait ensuite commenter l'influence qu'a eu cet outil dans la vie et la construction du XXème siècle, mais ce qui m'intéresse est ce qu'il en est aujourd'hui.
De nos jours, quand on dit cinéma, on pense immédiatement Hollywood. C'est la Mecque actuelle, le lieu incontournable, l'usine à rêves, démesurée. La maîtrise de l'image, de plus en plus pointue, donne lieu à des exercices magnifiques, des tours de force en termes d'effets spéciaux que les frères Lumière n'auraient pas osé imaginer en leur temps. Mais quid de la faculté de raconter une histoire?

Je le dis sans honte, j'ai grandi avec le cinéma et la télé, ils ont eu un rôle majeur dans la formation de mon imaginaire, presque aussi important que les livres. J'ai dévoré avec délectation, et ce depuis mon plus jeune âge, les classiques Disney, les grands péplums ("10 Commandements", "Samson et Dalila"," Cléopâtre", et j'en passe), le suspense avec Hitchcock (j'en suis un inconditionnel, et hier encore je me suis régalé en revoyant "L'Homme Qui en Savait Trop"), la comédie musicale avec "West Side Story".

On peut me dire un peu pompeux de ne citer que des chefs d'œuvres reconnus de l'Histoire du 7ème Art. Je m'en fous, dans la mesure où ce sont avant tout des films qui m'ont fait voyager, vibrer, ressentir des émotions semblables à celles de la "vraie" vie, et surtout, m'ont permis de m'évader. En regardant L'Homme Qui En Savait Trop" hier, je me suis souvenu de mon voyage à Marrakech, de la place Jamaa el Fna noire de monde autour des saltimbanques et autres montreurs de serpent. et j'y suis retourné. J'ai eu l'étrange sensation que, avant même d'y aller, je la connaissais déjà, seulement je ne me suis pas souvenu du film une fois sur place. J'ai eu un double voyage dans le temps, un vers le moment où j'ai vu le film pour la première fois et découvert le dit lieu, et l'autre vers le moment où mon pied l'a foulé pour de vrai. Bref, c'est confus je sais, mais c'est ce qui s'est passé en moi en une fraction de secondes, c'est du ressenti immédiat que j'essaye de retranscrire et ce n'est jamais facile, vous en conviendrez...


Donc j'ai grandi avec tous ces films; Mais pas seulement. Il y a aussi eu les Rambo, les Indiana Jones, les Bruce Lee, les films de ninja, les Karaté Kid, E.T., etc, etc... et plein d'autres personnes qui ont grandi comme moi à cette même époque ont ces mêmes "classiques". C'est sûrement l'effet d'une nostalgie de cette période, mêlée de dégoût de voir la profusion de conneries qu'on nous fait avaler aujourd'hui, mais je trouve qu'il est de plus en plus rare de trouver des histoires bien racontées, bien ficelées et bien prenantes au ciné. Il y'en a toujours, ne soyons pas non plus totalement pessimistes, mais ce qui "marche" pêche très souvent (trop souvent) par manque d'approfondissement et une tendance "fourre tout" pour rendre ça digeste au plus grand nombre qui m'écœure un peu. Prenons pour exemple deux péplums récents, puisqu'il s'agit d'un genre que j'affectionne: "Troie" et "Alexandre".

Tous deux sur fond historique (et mythologique pour "Troie"), ils racontent des histoires documentés depuis des centaines d'années, des histoires complexes et passionnantes. Pour des soucis de billetterie, il était presque inenvisageable pour les producteurs de dépasser les 3h de film (même avec Brad Pitt ou Colin Farrel à l'affiche, l'ado boutonneux s'ennuie vite), encore moins approcher les 4 heures comme l'a fait Cecil B. De Mille pour "Les 10 Commandements". Alors on raccourcit, on coupe, on charcute l'histoire, l'Histoire, même! Je ne peux m'attendre à retrouver tous les détails de l'Illiade dans un film de 2h30, je ne suis pas à ce point bête. Mais pourquoi, alors que la guerre de Troie a duré 10 ans, on a l'impression dans le film que ça s'est joué en un week end? Les procédés pour signaler le passage du temps ne sont plus à inventer à Hollywood, le maquillage permet de vieillir de façon crédible des personnages, alors pourquoi raconter une telle histoire avec des lacunes aussi grossières? Les moyens sont bien supérieurs à ceux dont disposait De Mille, et bien moins onéreux, alors pourquoi ne pas les utiliser? Et pour ce qui est d'"Alexandre", ça n'a pas eu l'air de choquer grand monde que sa mère ait l'air d'avoir le même âge que lui...
Et tant qu'on y est, où est passé l'idéal unificateur de ce grand conquérant, qui voulait certes étendre l'influence hellénique aux confins du monde, mais aussi harmoniser les coutumes qui étaient les siennes avec celles des peuples conquis? Ce fut lui le premier mondialiste, le premier à comprendre les avantages du métissage et de l'abolition des préjugés culturels, car ces différences nous enrichissent. Quelqu'un peut dire, en sortant du film, qu'il a eu ne serait-ce qu'une allusion à ce projet, qui fut la véritable raison de sa courte mais glorieuse expédition de Macédoine jusqu'en Inde avec la "plus grande armée de l'antiquité"?


Bref, je demande peut être la lune, mais je n'ai pu m'empêcher d'être déçu par ces films, et comme eux, il y en a d'autres qui suivent la même voie, et qui auraient dû sortir directement en DVD. Heureusement, il reste des choses regardables au ciné. Peut être que ce ne sont pas les films qui marchent le mieux, mais ceux qui donnent envie de croire que, en ces temps de technologie et de maîtrise de l'image, il y a encore des conteurs parmi nous...

sad clown


I didn't really feel like getting out of bed this morning
but a person in my position is not allowed to frown
cause facing them with anything but a large smile is disturbing
people want me to rejoyce and act happy around town
they want me to make them laugh even when the circus' burning
ain't nobody wanna hear about a sad clown

jump! stomp! shout! dance! for crying out loud!
until the need for amusement has totally fade away
do we look worried about what you might be worried 'bout?
you're here to entertain us until de break of day
we'll stand for nothing les than hilarious and wild
until you're all alone you're not aloud to cry like a child!

colourful and cheerful is what I ought to be?
no place for doubts, frustrations, or even feeling down
a constant performance, a star you want to see
why bother bout the performer when you know the show begun
nobody wants to think of us as vulnerable or weak
we're supposed to be happy, to bring you joy and fun
but no one's taking care of our own joy... no one!
that's why every clown you'll se will be a sad one.
a very sad one...

cupid's hangover part I

Je ne sais pas d’où vient la croyance populaire selon laquelle cupidon est un chérubin ailé qui se promène tout nu et décoche des flèches d’amour à tout va… simplement ridicule ! Je crois qu’on est victimes d’une imagerie judéo-chrétienne qui voudrait nous voir comme des anges ou quelque chose approchant, des êtres asexués et dévoués au service de l’humanité. Dévoués, nous l’avons été tant que nous y avons cru, et ça n’a pas dû durer plus que quelques centaines d’années.

Mais pardon, où sont mes manières, j’ai complètement oublié de me présenter ! Je suis R., un tiers de cet être mythologique que les humains appellent cupidon. Oui, je sais, je ne ressemble pas vraiment à ce que vous aviez en tête, je suis un être d’apparence adulte (d’apparence seulement, puisque malgré mes 7000 et quelques années sur cette terre – ou peut être à cause d’elles, justement – il paraît que j’ai un comportement d’adolescent attardé), je n’ai pas l’air angélique pour un sou – et pour cause, je ne suis pas un ange, pour la millième fois ! – et pour couronner le tout, je suis Noir ! Mes deux autres acolytes ne cessent de me faire des blagues au goût douteux là-dessus, disant que c’est normal que l’amour parte en couille sur terre, puisque le responsable d’un tiers des relations amoureuses est Noir, et ça se saurait si les Noirs étaient capables d’autre chose que de danser, baiser ou faire du sport ! Or il se trouve que moi, bizarrement, je ne suis doué pour aucun des trois… Ironie du sort et du Créateur, qui ne manque pas d’humour.

J’ai donc l’apparence humaine, ainsi que mes deux « associés », A. et C., les deux autres tiers de cette identité complexe et que je ne sais pas pour quelle raison on nous demande de garder secrète. C’est vrai que si on révélait nos vraies natures à tous les amoureux de cette planète, la Saint Valentin deviendrait une fête aussi joyeuse que la Toussaint ! Comment « marketer » une fête censée célébrer l’amour avec comme fer de lance trois alcooliques pervers et bagarreurs, qui passent plus de temps à essayer d’exorciser leurs démons qu’à accomplir leur mission ? Je sais, ça ne donne pas envie de croire en l’amour, mais ça n’a pas toujours été comme ça… On y a cru, un jour, comme vous, et dans le fond, nous souffrons encore de cela, et ce pour une durée indéterminée. Avec ces conneries d’amour, nous on a pris perpète, pour vous la souffrance s’achève le jour de votre mort. A la bonne heure !

Au début nous accomplissions notre mission avec sérieux et application, et nous réjouissions sincèrement de chaque couple que nous arrivions à rassembler. Aujourd’hui, non seulement ces enfoirés d’humains sont devenus presque aussi blasés que nous (et de plus en plus tôt ! On en a trouvé qui à 20 ans parlaient comme de vieux chevronnés, et avaient à peu près le vécu correspondant), mais ils sont aussi de moins en moins patients les uns avec les autres. À croire que plus ils vivent longtemps moins ils semblent disposés à se supporter « jusqu’à ce que la mort les sépare » ! Eh, oui, l’espérance de vie de 35 ans au moyen âge permettait plus facilement de croire à l’amour éternel, alors qu’aujourd’hui, il faut attendre 35 ans pour que bobonne crève ! Du coup, nous aussi on s’en fout, et aussitôt un nouveau couple constitué, nous ouvrons les paris sur la durée la plus probable de la mascarade. Je suis assez souvent gagnant à ce petit jeu là, mais faut dire que je ne prends pas beaucoup de risques, je vise jamais plus que les 3 ans… et j’ai souvent raison ! Qu’est-ce que j’ai pu les plumer, les deux autres cruches... Mais en même temps, vu mon niveau au poker, ils récupèrent assez rapidement leur mise, donc c’est de bonne guerre !

Mon acolyte A. est aussi du sexe masculin (je l’ai dit, nous sommes loin d’être asexués, et avons même une libido assez déjantée, tous les trois), a à peu près le même âge que moi (7000 et des brouettes, environ 30 à vos yeux), est du genre grand brun ténébreux au regard perçant, pouvant la seconde d’après se transformer en loufoque plaisantin, jouant les tours les plus cruels et improbables à quiconque se retrouvera sur son radar à cet instant là. Un savant mélange de Jake Gylenhaal dans « Brokeback Mountain » pour le côté « silence parlant » pseudo sexy, et de Looping de « l’Agence tous risques » pour l’humour potache. Le tout saupoudré de la douceur et la délicatesse d’un marquis de Sade (qui était au demeurant un fort charmant personnage, avec qui nous avons maintes fois eu l’occasion de philosopher).

Quant à C. c’est la fille du groupe. Un peu plus jeune, à peine 5500 ans – 26 à vos yeux – blonde, jolie, rigolote mais terriblement dangereuse pour la gente masculine… La réputation attribuée aux blondes ne saurait en aucun cas s’appliquer à elle, tant elle joue bien de ses charmes sans jamais se laisser devenir la proie des prédateurs égocentriques et un peu bêtes que sont les mâles de l’espèce humaine. C. est notre caution, notre sésame pour endormir la vigilance de nos propres victimes, et elle adore jouer ce rôle là ! Les hommes se font avoir par ses hauts dos nus, les femmes par son air complice (alors même qu’elle les aide à creuser leur propre tombe, si j’ose m’exprimer ainsi), et au final, elle obtient ce qu’elle veut de tout le monde : des verres au bar des uns, de la confiance et une baisse de vigilance (qui nous profite à A. et à moi) des autres. Je crois qu’on appelle ça le travail d’équipe …

Les questions qui vous tarabustent en ce moment précis doivent être nombreuses : comment de tels êtres au comportement aussi abject peuvent être les garants de l’amour sur terre ? Que sont-ils s’ils ne sont pas humains ? S’ils ont une vie sexuelle et/ou amoureuse, où trouvent-ils le temps de s’occuper de nos amours à nous ? Si vous vous posez ces questions, vous avez bien raison, et je vais essayer d’y répondre du mieux que je pourrai.

Nous avons apparence humaine pour la simple et bonne raison que nous avons été humains, avant de recevoir la bénédiction ( ?) de la vie éternelle de la part du Créateur. Ça s’est passé au moment où il a remarqué une baisse de natalité chez les humains. Ils (vous, donc) avaient, après des milliers d’années d’évolution, atteint un stade que l’on peut considérer comme étant proche de l’actuel, l’étape de l’homo sapiens. Une fois le cerveau passé à des fonctions plus complexes, une fois développée la capacité de créer des objets inutiles à la survie de l’espèce, l’homme s’est entouré d’un confort qui lui a fait baisser la garde et se désintéresser peu à peu de la bagatelle, trop occupé qu’il était à profiter de son esprit bien supérieur à celui des animaux. Il a donc cessé de solliciter sa femelle plus que le nécessaire pour la reproduction, et encore !

Très vite, malgré sa supériorité intellectuelle, la race humaine s’est retrouvée en danger d’extinction. Il a fallu au Créateur trouver un moyen faire que l’homme s’intéresse à nouveau à sa femelle et inversement, de façon à relancer la croissance démographique de cette espèce qu’Il avait élu comme étant sa favorite, et qui devait régner sur les autres… il a bien compris avec les dinosaures que c’était n’importe quoi, qu’il fallait que la terre soit régie par des êtres capables de la transformer, pas des grosses bébêtes écraseuses d’arbres. Mais à quoi cela lui aurait-il servi d’effacer les gros lézards de la terre et les remplacer par les Hommes si ceux-ci, dès qu’ils se sont crus malins, se sont eux-mêmes mis en danger ? Il a donc fallu faire appel à cet instinct de survie de l’espèce que l’intelligence (le plus grand cadeau empoisonné qui soit) avait failli effacer. Il a décidé de choisir des êtres à part, qui auraient comme seule mission faire naître et perpétuer dans les cœurs des humains ce besoin de l’autre, ce lien indéfinissable et incompréhensible qu’on appelle l’Amour. Oh, bien sûr, il a utilisé aussi la formule chimique des humains pour ça, un mélange compliqué d’hormones et autres conneries, comme pour tous les animaux, mais quand celle-ci s’est révélée insuffisante, nous sommes rentrés en jeu.

Nous étions une véritable armée, des centaines de missionnaires de l’Amour dont le boulot consistait à faire croire aux humains qu’ils avaient un besoin impérieux de s’aimer pour exister. Au début, les premiers cupidons étaient de simples mortels à qui Il avait donné les dons de persuasion, de poésie, et ils devaient, par leurs créations artistiques, littéraires, musicales etc., donner un exemple à suivre en matière de comportement amoureux. Cette forme de cupidons existe toujours, ce sont des êtres dits « touchés par la grâce », les poètes musiciens et autres saltimbanques qui dégoulinent tellement de bons sentiments qu’ils ne peuvent faire autrement que de les partager avec la terre entière. Pour plus de sécurité pour eux-mêmes et pour les humains, ils n’ont plus conscience de leur mission, elle est inscrite quelque part dans leur inconscient. Donc, quand on parle de don pour la poésie, pour la musique, etc., on est on ne peut plus près de la vérité !

L’autre type de cupidons, celui dont je fais partie, a au contraire reçu la vie éternelle. Nous avons comme mission non pas arranger des couples au cas par cas (trop long et fastidieux, en plus on est incapables d’assurer un SAV digne de ce nom à trois) mais de créer des dynamiques amoureuses partout où on passe, d’inspirer les poètes en panne, d’insuffler le virus de l’amour chez les récalcitrants de façon à ce que leur transformation devienne un exemple à suivre pour les déçus et les sceptiques ! Nous n’avons été que quelques uns à avoir ce privilège au cours des millénaires, et aujourd’hui il n’en reste plus que trois, tous les autres ayant renoncé volontairement à leur immortalité pour vivre leurs amours au grand jour avec des mortels.

Les critères du Créateur pour choisir ses cupidons étaient on ne peut plus strictes : il fallait une droiture morale à toute épreuve, il fallait avoir aimé sincèrement au moins une fois dans sa vie, et avoir été responsable du bonheur d’un être aimé sur terre. Comme quoi, rien de mieux que l’amour pour nous guérir de l’amour… Aujourd’hui, même Lui a renoncé à « former » de nouveaux cupidons, tellement la tâche est devenue ardue et ses critères absolument incompatibles avec les modes de vie adoptés par les humains depuis des siècles. Du coup, il se retrouve coincé avec nous trois, blasés au possible, mais derniers témoins d’une époque révolue où l’Amour tel qu’Il l’a voulu sur terre a vraiment existé. Et étant données les expériences de nos collègues qui ont renoncé à l’immortalité pour vivre leur amour et se sont plantés au final, aucun de nous trois n’est prêt à un tel sacrifice. Puis, il faut l’admettre, l’amour, on n’y croit plus, mais les humains sont quand même vachement drôles quand ils font semblant d’y croire ! Alors, faute de mieux, on s’en amuse, on en profite (on aurait tort de s’en priver, non ?) en attendant… en attendant quoi ? Je ne sais même pas ce qu’on attend. L’éternité, ça finit quand, à peu près ? Jamais ? C’est bien ce que je me disais !

Tuesday, November 18, 2008

Never too old!

You're never too old to love the Bunny...

a brand new world?


Nom: Barack Hussein Obama II
Date et lieu de naissance: 4 Août 1961 À Honolulu, Hawaii, USA
Profession: Président des États Unis d'Amérique
Signe Particulier: Métis

Oui. Etre métis, une chose tout à fait naturelle, en somme, devient un signe particulier dès lors que l'on brigue - et on gagne - la présidence des États Unis.

Cependant, il est considéré comme le premier président américain noir. À quoi ça correspond exactement, ce terme? Pourquoi dans ce monde, qui n'a jamais été aussi métissé culturellement, on se voit obligés encore et toujours de mettre des étiquettes pareilles? Pour moi, Avant d'être un noir, un blanc, un métisse, un afroaméricain, c'est tout d'abord un homme. Un homme avec un parcours exemplaire, avec une énergie et un dynamisme et une volonté de changement qui sont louables et bienvenus dans un poste aussi important pour la planète entière que l'est celui de président des USA. Puis, si on veut se pencher sur son identité, il est aussi blanc que noir, sa mère étant blanche et son père noir. Puis culturellement, il est kenyan par son père, du kansas par sa mère, cherokee par sa grand mère maternelle (qui l'a élevé et est décédée un jour avant son élection), hawaiien de naissance, un peu indonésien (il y a vécu avec sa mère, son beau père et sa soeur pendant des années), et chicagoien d'adoption, puisque c'est la ville où il a choisi de s'établir. Cet homme est un américain avant tout, au delà des barrières visibles ou invisibles; il représente la façon dont les États Unis d'Amérique se sont construits, il porte en lui toutes les contradictions mais aussi toutes les richesses de cette jeune et puissante nation. Le vrai symbole fort, ce n'est pas qu'il soit "noir", mais que, pour la première fois depuis sa création, l'Amérique ait un Président qui la représente dans sa diversité.

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Il y a quelques semaines, ma fille, qui est métisse de père angolais et mère française, m'a dit: "mon Papa il est noir, ma Maman elle est blanche et moi je suis noire, comme mon Papa". Je ne savais pas quoi dire. J'ai fini par lui expliquer que oui, son Papa est noir, sa Maman est blanche, et elle est métisse, donc un peu des deux, qu'elle a de la chance d'avoir le meilleur des deux. Et j'ai trouvé dommage que dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, certaines personnes ne réalisent pas la chance et la richesse que c'est de puiser dans des cultures différentes, de s'en nourrir, et de ce fait d'avoir une ouverture innée sur le monde qui nous entoure. D'y mettre volontairement des barrières, vouloir mettre les gens dans des cases comme si c'était impossible d'être angolais et français à la fois, kenyan et américain à la fois, noir et blanc à la fois... c'est juste dommage...

Tuesday, November 04, 2008

makes NO sense...


lying on hot sand, there she was
dressed only in sunrays,
eyes closed, ready to play
with my inner fantasies
though it makes no sense at all

sea scented skin, salted as could be
unspoken invitation to sin
I wanted to be closer to her,
to be the wind blowing her hair
though it makes no sense at all...

the taste of lust in her smile
would make me go a thousand miles to catch
a glimpse of it, a sip of it, a drop of it...
to be the witness to such beauty
just makes no sense at all

infatuation at its highest, getting out of control
the sight of her arched back
set my senses on fire
increasing my desire, though she's untouchable
unreachable,
a beautiful woman in a still picture
and that... well,
that makes absolutely
NO SENSE AT ALL

Tuesday, October 07, 2008

J'AI PAS LE TEMPS!


ce que je "n'ai pas le temps" de faire en ce moment:
- aller dans un musée, voire une expo;
- aller au cinéma;
- emmener mes costumes au pressing (quand j'arrive à la maison j'ai la flemme de ressortir);
- écrire;
- dessiner;
- lire;
- jouer au basket;
- flâner dans les rues de Paris;

en fait, j'ai bien sûr le temps de faire tout ceci, mais je ne me le donne pas, je me laisse enliser dans le métro boulot dodo et oublie que la vie, je ne la conçois pas sans ces plaisirs simples, sans ces petits riens qui font que le grand tout devient plus supportable... le temps c'est ce qu'on en fait, et je devrais VRAIMENT commencer à mieux m'occuper du mien!

"Parmi toutes les variétés de l'intelligence, l'instinct est, de toutes, la plus intelligente" (Friedrich Nietzsche)


"l'être humain se distingue des autres animaux par son télencéphale hautement développé et son pouce préhenseur" in L'Île aux Fleurs, de Jorge Furtado

L'intelligence. ce qui nous différencie donc des animaux. Ce qui nous permet de modifier dans une échelle inimaginable notre milieu naturel, de telle sorte que celui ci (le VRAI milieu Naturel) nous devient hostile, tellement nous ne savons plus nous débrouiller sans le confort que des siècles de développement nous ont fourni. Avec ceci, le constat: l'homme, à la différence de l'animal, a développé sa capacité à réflechir au détriment de sa capacité à ressentir. je ne parle pas de sentiments, du moins pas tels qu'ils sont définis aujourd'hui; je parle d'instinct. Je suis convaincu que, comme les autres mammifères, l'homme, quel que soit son degré d'intelligence, est régi par ses instincts. Après, selon son environnement, sa vie, il sera plus ou moins capable de les refréner, de les contrôler, voire de les inhiber. Mais ils sont là, et ils ressortent quand la situation le demande. Des êtres parfaitement "civilisés" se retrouvent perdus en pleine montagne enneigée suite à un accident d'avion. Après quelques semaines sans vivres, ils mangent ceux qui ont péri: INSTINCT DE SURVIE.

Des exemples comme celui ci, pour illustrer toutes sortes d'instinct différents ne manquent pas dans la vie de tous les jours: de la femme qui protège son enfant à l'homme qui protège sa famille, tout ceci sont des réflexes naturels, des instincts qu'il serait vain et inutile de vouloir intellectualiser. D'ailleurs, "l'ordre naturel des choses" n'est jamais bouleversé chez nos amis les bêtes, alors que chez nous, les humains, êtres (trop?) pensants, il ne cesse de changer.

Nous sommes les seuls êtres conscients de notre mort, capables de penser en termes de générations à venir, et pourtant, notre "intelligence" n'a servi qu'à nous mettre dans des systèmes de fonctionnement absurdes et qui n'ont pas l'homme au centre de leurs préoccupations. Sinon comment expliquer l'excédent de production agricole jeté quotidiennement par les pays riches par souci de ne pas voir s'effondrer le prix de leurs produits, alors que l'autre moitié de l'humanité meurt de faim? Quand nous en arrivons à un système où il coute moins cher de détruire des tomates que de les envoyer en Afrique où les gens meurent de faim, et par conséquent on va au moins cher, peut on dire que cette rationalité à outrance est une forme d'intelligence? Quand on réunit les plus grands cerveaux de la planète et le résultat est la plus effrayante des armes qui soit (à l'époque, depuis on est allés bien plus loin) qui certes met fin à la II Geurre Mondiale, mais à quel prix, est-ce que l'intelligence a vraiment été mise au service de l'humanité?

Je me considère comme un être assez intelligent, je suis loin de faire l'éloge de la bestialité. Je ne fais que réfléchir à un avantage indéniable que nous avons sur les autres espèces sur la planète et la façon dont nous nous en servons... Car pour moi, l'instinct va bien plus loin que de simples pulsions, c'est tout un ensemble de choses que souvent le rationnalisme réfute, faute de pouvoir l'expliquer totalement. Les pressentiments, les intuitions, tout un ensemble de nos perceptions qui échappent à notre conscient (comme l'effet des phéromones, par exemple, scientifiquement prouvé mais dont nous ne saurions nous rendre compte), tout cela EST instinct. Or nous avons appris à nous méfier de tout cela, ce qui n'est pas logique, tout ce qui n'est pas cartésien, tout ce qui peut laisser la place à l'approximation. Car nous sommes des êtres pensants, pas des bêtes! Ne laissons pas nos hormones, nos intuitions, nos instincts régir notre vie... nous vallons mieux que ça! Oui, mais... et si c'était pas le cas?

Les lions se battent pour la protection de leur groupe, pour leur place dans la hierarchie (les dominants auront la priorité sur la nourriture et les femelles... c'est comme ça!) et pour leur territoire de chasse, qui assure leur alimentation, donc leur survie. Mais cet animal pourtant dit sauvage, ne saurait être capable d'exterminer toute la forêt sous prétexte qu'il n'aime pas telle ou telle espèce; le lion tue pour ne pas mourir, l'homme tue par cupidité. Des deux, dites moi lequel est le plus sauvage. Et revoyez votre jugement sur la sacro-sainte intelligence...


Monday, August 25, 2008

A STAR IS BORN!!!


Les Jeux Olympiques. Mis à part l'athlétisme, ce qui m'y intéresse le plus, c'est le tournoi de basket. C'est donc tout logiquement que le dimanche 24, je me lève tôt pour regarder la finale, États Unis-Espagne. La "redeem team" contre les champions du monde en titre; léquipe des stars NBA qui avait pour mission de reconquérir le trône du basket mondial contre les champions du monde, au jeu moins spectaculaire mais très efficace, avec leur pivot vedette qui joue aux Lakers, Pau Gasol. Je regarde donc cette finale, et j'en ai pour mon argent. Et mes yeux brillent pas forcément à cause des superstars américaines, mais plutôt pour les "petits" espagnols qui n'ont rien de petit dans leur jeu et dans leur appétit. Ils font jeu égal, inquiètent leurs adversaires jusqu'au bout. Et parmi les joueurs ibériques, le numéro 6 retient mon attention. Un gamin, au visage poupon et qui, du haut de son mètre 94 donnait le tournis aux américains. Un meneur agile, rapide, sans peur, qui rivalisait avec les Chris Paul et autres Jason Kidd, qui défiait Lebron ou Dwight Howard dans la raquette. Ce gamin là avait de l'allure sur le parquet. Le temps qu'il a remplacé le meneur titulaire, il s'est fait remarquer, et malgré des stats modestes, il a brillé, rendant ses coéquipiers meilleurs. il m'a fait penser à Pete Maravich (dont j'ai vu le biopic il y a des années et que j'ai vu jouer en images d'archives en noir et blanc), un petit blanc maigrichon mais téméraire, qui fait mentir l'adage selon lequel "white men can't jump"! Ce gamin, vice champion olympique, n'a que 17 ans. Il a mené en 2006 l'équipe d'Espagne de moins de 16 ans au titre européen avec des stats ahurissantes (51 pts, 24 rbds, 12 passes et 7 interceptions), méritant ainsi son ticket pour le grand bain, pour se frotter à ce qui se fait de mieux dans la planète basket. Retenez son nom: Rubio. Ricky Rubio. On n'a pas fini d'en entendre parler.

Thursday, August 21, 2008

Remember Jesse Owens...


Comme prévu, les Jeux Olympiques se déroulent en Chine. Sans incidents majeurs à déplorer, sans plus d'accrocs que d'autres Jeux. Avec son lot de records, de cas de dopage, de pleurs et de joies propres au sport, à la competition... Consécration, déception, victoire, défaite, podium, toute la planète réunie symboliquement autour du sport et de ses valeurs, qui se veulent saines: mens sana in corpore sano, fair play, solidarité et sportivité jusqu'au bout. Cela n'inclue pas la politique; ceux qui ont voulu nous priver de Jeux parce qu'ils se déroulaient en Chine, Pays qui bafoue les droits de l'homme et tutti quanti, sont les mêmes qui suivent scrupuleusement aujourd'hui le décompte des médailles françaises...


L'habitude qu'ont pris les gens de mélanger des choses qui n'ont rien à voir les unes avec les autres les fait oublier l'esprit même des jeux Olympiques, période pendant laquelle tout conflit doit être mis de côté pour célébrer la chance que nous avons de partager cette planète. Bien sûr, puisque c'est une vitrine suivie mondialement, les JO ont toujours été utilisés pour faire passer des messages. En 1972, des terroristes ont pris en otage des membres de la délégation Israelienne; en 1968, Tommie Smith et John Carlos lèvent leurs poings gantés de noir sur le podium pour manifester leur opposition au ségregationnisme.


Mais l'image la plus forte de l'histoire des Jeux Olympiques pour moi, vient de 1936. Les Jeux se sont déroulés à Berlin, en plein essor du nazisme, et Hitler a voulu s'en servir pour faire la propagande de ses idéaux de supériorité de la race aryenne. Il y a eu des tentatives de boycott, des manifestations pour que ces jeux ne s'y déroulent pas. Mais au final, s'ils ne s'étaient pas déroulé à Berlin, Hitler n'aurait jamais pris le plus beau camouflet qui lui ait jamais été infligé: Jesse Owens, athlète noir américain, a remporté 4 médailles d'or, devant ses soi disant supérieurs aryens. Sans manifester, sans crier, sans faire de bruit. Juste en étant le meilleur, et en explosant le record du saut en longueur par la même occasion. Aujourd'hui, son record ne subsiste pas. Mais son message, oui. Et il sera gravé dans les mémoires pour qu'on n'oublie pas que, même si pour certains, le sport sert à passer des messages politiques, au final, ça reste quelque chose d'assez sinple et primaire: le meilleur gagne, quel qu'il soit!
ALEA JACTA EST!

Eu sou de ninguém...(?)

SER OU NÃO SER DE NINGUÉM?
Arnaldo Jabor
Na hora de cantar todo mundo enche o peito nas boates, levanta os braços, sorri e dispara: 'eu sou de ninguém, eu sou de todo mundo e todo mundo é meu também'. No entanto, passado o efeito do uísque com energético e dos beijos descompromissados, os adeptos da geração 'tribalista' se dirigem aos consultórios terapêuticos, ou alugam os ouvidos do amigo mais próximo e reclamam de solidão, ausência de interesse das pessoas, descaso e rejeição. A maioria não quer ser de ninguém, mas que quer que alguém seja seu. Beijar na boca é bom? Claro que é! Se manter sem compromisso, viver rodeado de amigos em baladas animadíssimas é legal? Evidente que sim. Mas por que reclamam depois? Será que os grupos tribalistas se esqueceram da velha lição ensinada no colégio, onde 'toda ação tem uma reação'. Agir como tribalista tem conseqüências, boas e ruins, como tudo na vida. Não dá, infelizmente, para ficar somente com a cereja do bolo - beijar de língua, namorar e não ser de ninguém. Para comer a cereja é preciso comer o bolo todo e nele, os ingredientes vão além do descompromisso, como: não receber o famoso telefonema no dia seguinte, não saber se está namorando mesmo depois de sair um mês com a mesma pessoa, não se importar se o outro estiver beijando outra, etc, etc, etc.
Embora já saibam namorar, 'os tribalistas' não namoram.
Ficar, também é coisa do passado. (oi????) A palavra de ordem hoje é 'namorix'. A pessoa pode ter um, dois e até três namorix ao mesmo tempo. Dificilmente está apaixonada por seus namorix, mas gosta da companhia do outro e de manter a ilusão de que não está sozinho.
Nessa nova modalidade de relacionamento, ninguém pode se queixar de nada. Caso uma das partes se ausente durante uma semana, a outra deve fingir que nada aconteceu, afinal, não estão namorando.Aliás, quando foi que se estabeleceu que namoro é sinônimo de cobrança?
A nova geração prega liberdade, mas acaba tendo visões unilaterais. Assim como só deseja 'a cereja do bolo tribal', enxerga somente o lado negativo das relações mais sólidas. Desconhece a delícia de assistir um filme debaixo das cobertas num dia chuvoso comendo pipoca com chocolate quente, o prazer de dormir junto abraçado, roçando os pés sob as cobertas e a troca de cumplicidade, carinho e amor. Namorar é algo que vai muito além das cobranças. É cuidar do outro e ser cuidado por ele, é telefonar só para dizer boa noite, ter uma boa companhia para ir ao cinema de mãos dadas, transar por amor, ter alguém para fazer e receber cafuné, um colo para chorar, uma mão para enxugar lágrimas, enfim, é ter alguém para amar. Já dizia o poeta que 'amar se aprende amando' e se seguirmos seu raciocínio, esbarraremos na lição que nos foi passada nas décadas passadas: relação é sinônimo de desilusão. O número avassalador de divórcios nos últimos tempos, só veio a confirmar essa tese e aqueles que se divorciaram (pais e mães dos adeptos do tribalismo), vendem na maioria das vezes a idéia de que casar é um péssimo negócio e que uma relação sólida é sinônimo de frustrações futuras. Talvez seja por isso que pronunciar a palavra 'namoro' traga tanto medo e rejeição. No entanto, vivemos em uma época muito diferente daquela em que nossos pais viveram. Hoje podemos optar com maior liberdade e não somos mais obrigados a 'comer sal junto até morrer'. Não se trata de responsabilizar pais e mães, ou atribuir um significado latente aos acontecimentos vividos e assimilados na infância, pois somos responsáveis por nossas escolhas, assim como o que fazemos com as lições que nos chegam. A questão não é causal, mas quem sabe correlacional.

Podemos aprender amar se relacionando. Trocando experiências, afetos, conflitos e sensações. Não precisamos amar sob os conceitos que nos foram passados. Somos livres para optarmos. E ser livre não é beijar na boca e não ser de ninguém. É ter coragem, ser autêntico e se permitir viver um sentimento... É arriscar, pagar para ver e correr atrás da felicidade. É doar e receber, é estar disponível de alma, para que as surpresas da vida possam aparecer. É compartilhar momentos de alegria e buscar tirar proveito até mesmo das coisas ruins. Ser de todo mundo, não ser de ninguém, é o mesmo que não ter ninguém também... É não ser livre para trocar e crescer... É estar fadado ao fracasso emocional e a tão temida solidão.

Monday, August 04, 2008

there is no "Play it again, Sam"...

Hier, une nuit d'insomnie de plus... En zappant après avoir regardé des séries à l'intérêt discutable, je tombe sur le générique de "Casablanca". Encore un film culte d'Hollywood que je n'ai pas eu l'occasion de voir. Je le regarde donc, en VO (merci, france télévision) et il répond à mes attentes le concernant. Bogart est énorme, Bergman magnifique, les dialogues cultissimes, la musique n'en parlons pas... bref! Un très beau film, mais là encore j'enfonce des portes ouvertes, ça fait plus de 60 ans qu'il est reconnu en tant que tel, et ce par tous les grands noms du cinema. Non, la raison pour laquelle j'écris cet article, est que j'ai eu une énorme déception à un moment clé du film. Avant de le voir, Casablanca était le film de la phrase culte "play it again, Sam". quelle n'a pas été ma surprise en constatant que cette phrase n'est prononcée telle quelle à aucun moment du film. Intrigué, j'ai recherché sur internet et voici la transcription du célèbre dialogue entre Ilsa (Ingrid Bergman) et Sam, le pianiste du bar:

Ilsa: Play it once, Sam. For old times' sake.
Sam: [lying] I don't know what you mean, Miss Ilsa.
Ilsa: Play it, Sam. Play "As Time Goes By."
Sam: [lying] Oh, I can't remember it, Miss Ilsa. I'm a little rusty on it.
Ilsa: I'll hum it for you. Da-dy-da-dy-da-dum, da-dy-da-dee-da-dum... [Sam begins playing] Ilsa: Sing it, Sam.
Sam: [singing] You must remember this / A kiss is still a kiss / A sigh is just a sigh / The fundamental things apply / As time goes by. / And when two lovers woo, / They still say, "I love you" / On that you can rely / No matter what the future brings-...
Rick: [rushing up] Sam, I thought I told you never to play-... [Sees Ilsa. Sam closes the piano and rolls it away]

Voilà. "Play it once", "play it, Sam", "sing it, Sam", mais à aucun moment, play it again, Sam. Comment une telle légende peut parcourir ainsi les décennies, alors qu'elle est incorrecte? Ça pose la question du vrai intérêt que l'on porte aux oeuvres devenues cultes. On les cite sans les connaître, on perpétue des erreurs que personne ne prend le soin de corriger. Le film n'en est pas moins beau parce que Ilsa dit "Play it, Sam" au lieu de "play it again, Sam", ce n'est que mon monde de certitudes qui est balayé. Et tant mieux, car ça m'obligera à voir, lire et entendre par moi même, plutôt que de me laisser porter par l'avis général. Vox Populi, Vox Dei, mais pas toujours...

Monday, July 28, 2008

bancs de pierre


Des bancs assis côte à côte.
Des bancs en pierre, assis par paires, sans se toucher;
Des bancs publiques, pourtant pudiques
Posés par deux, pourtant uniques...
Des bancs qui voient le temps qui passe,
Des bancs qui se projettent en avant
Des bancs pourtant immobiles
Et qui n'ont pas la vie facile...
Ces bancs voisins, amis, amants,
Mais qui refusent de se mêler;
Ces bancs qu'à force qu'on s'y assoie
N'ont même plus la tête à s'aimer...
Ces bancs isolés parmi d'autres
Donnent l'illusion d'être là par deux
Ils n'ont plus pour l'autre de mystères
Et ne croient plus en nos voeux pieux.
Des bancs en pierre, posés par terre
Qui voient les fesses se succéder
Dont on se sert pour notre repos
Des bancs qu'on oublie aussitôt...
Bancs figés, inamovibles
Et qu'à force en deviennent fous,
Ces banc usés par l'erosion, le temps
Ces bancs, c'est toi, c'est moi, c'est nous...

Sunday, July 27, 2008

SLAM-Lyrical Exercise # 1


Belle marquise vos beaux yeux me font mourir d’amour
Molière lui-même n’avait certainement pas prévu qu’un jour
De telles émeraudes scintillantes couperaient mon souffle court
Et qu’en plongeant dans les tiens, mes yeux joueraient des tours
A mon cœur indompté, insensible à celles qui l’entourent

D’amour mourir me font, belle marquise vos beaux yeux
À rendre le plus dépravé des hommes un homme pieux
À fendre le plus impénétrable des cœurs en moins de deux
À force de les regarder je commence un peu à croire en Dieu

Vos yeux beaux d’amour me font, belle marquise mourir
Et c’est toucher de près au bonheur que de les subir
C’est exquis, jamais je n’ai autant aimé souffrir
Car même si c’est pas moi qu’ils regardent, ils me font dire
Qu’il y a dans le monde des yeux capables de me guérir

Mourir vos beaux yeux, belle marquise d’amour me font
Mais je veux en mourir encore et encore tellement c’est bon
J’me surprends en train de sourire bêtement, comme un couillon
Si tes yeux, ton regard, valent plus que des millions
Je suis multimilliardaire, je ne cesse de braquer ton fourgon

Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d'amour
Et j’aimerais avoir le privilège de les voir tous les jours
Car quand je les regarde, droit devant et sans détour
J’me dis que ce beau soleil en eux brillera toujours
Et ma vie est une éclipse quand tu me prives de leur contour

Mourir d’amour vos beaux yeux me font, marquise belle
Ce sont deux majestueuses pépites tombées du ciel
Ils résument tout ce que dans la vie est essentiel
Ils sont ma drogue, mon feu, ma religion et ma chapelle
Si mon corps est volage mon cœur, lui, leur est fidèle
Ils sont mon ambroisie, mon doux nectar de miel
Ils ont su enflammer mon âme pourtant rebelle
Depuis que je les ai vus mon cerveau bat de l’aile
S’ils me fixent ne serait-ce qu’un instant mes jambes chancellent
Ils n’ont pas d’alibi, ils sont tous deux criminels
Coupables tous deux de m’avoir privé devant l’éternel
De tous mes autres sens, chuis devenu un sacré bordel !
Devant tes yeux j’ai très chaud, deux secondes après je me les gèle
Rien de ce que j’mange n’a de goût, malgré que j’y mette une tonne de sel
Seule la musique de tes cils battant me semble réelle
Par contre, pour l’odorat, c’est a cause de la… de quoi j’me mêle ???

Revenons à nos moutons, plutôt à notre belle
Qui me fusille de ses œillades depuis son bar-citadelle
Ses yeux visent et tirent 100 fois mieux que Guillaume Tell
Elle fait plus d’dégâts dans mon crâne que 10 vodkas caramel
Sans tes yeux, mon cœur est comme mon foie, tout plein de fiel
Marquise, t’as un prénom d’ange mais tes yeux, eux, sont mortels
Ils m’ont redonné la vie, ce qui est sacrément cruel
Ils ont fait naître un incendie à partir d’une étincelle
Ils ont déclenché une énorme tempête de feu et de grêle
Ils ont joué comme un archet sur les cordes d’un violoncelle
La douce mélodie du prénom de _____!

Wednesday, July 23, 2008

KANYEEZEE!!!

Rappeur jet setteur lanceur de tendances, auto dénominé "Louis Vuitton Don" à cause de sa prédilection pour cette fameuse marque de luxe. Bref, un monument de frime et d'ego trip, qui serait très énervant s'il avait pas le talent et l'humour qu'il a. En plus d'être capable d'auto dérision, il pose beaucoup de questions pertinentes dans ses chansons, pointe du doigt plein de contradictions de l'être humain (lui inclus) sans se prendre pour un donneur de leçon. Il est parfois très éloigné, et parfois très proche du stéréotype du rappeur de base, mais il assume sa part d'ambigüité et de complexité, car nous ne sommes pas des êtres unidmensionnels.
Ce mec a commencé par briller comme LE producteur qu'il fallait avoir sur son album pendant deux ou trois ans, avant de prendre d'assaut le monde du rap avec ses 3 albums qui lui ont vallu bon nombre de récompenses, et dans lesquels il aborde des sujets aussi divers que les diamants de sang du Sierra Leone, le décès de sa grand mère, son accident de voiture ou les meufs qui aiment que les mecs qui ont plein de tunes... Bref, il a pas révolutionné les genre par les thèmes mais par la qualité de ses prods et par le ton sarcastique mais sincère de ses textes. Bref, pas la peine de chercher plus loin, je suis fan, je kiffe son attitude faussement humble et faussement arrogante, je trouve que ce mec assure niveau son, niveau originalité, niveau style (quoique, parfois il a des petits ratés). Keep doing your thing, Mr WEST, and keep keeping us awake and aware!

La mode, les peplum et la mode des peplum


OK. Coup de gueule fashion. il est devenu impossible, en cet été 2008, de faire 100 mètres dans les rues de Paris sans croiser 50 filles avec des sandales style gladiateur. C'est la top tendance cette année apparemment. Je vais aller à l'encontre du goût du moment, mais je les trouve particulièrement pas belles. Elles font les beaux pieds ressembler à des palmes, et les vilains pieds encore plus vilains... Je me demande qui a décidé que ce serait ça que les filles porteraient cette année.

Avant de l'avoir vu je me doutais déjà un peu, mais depuis que j'ai vu le film Le Diable S'Habille En Prada, je suis intimement convaincu qu'il y a deux ou trois mecs/meufs quelque part dans la planète, entre Paris, Milan et New York, qui décident de ce qu'on va aimer et porter pour les 2 ou trois saisons à venir. Je me demande quels sont leurs critères, ou ce qui les a inspirés pour les sandales Gladiateurs. Se sont ils gavés de peplums avant la réunion au sommet, sont-ce des fans inconditionnels de Russell Crowe (devenu icône gay depuis Gladiator), ont ils craqué sur Brad Pitt en jupette dans Troie ou sont ils tombés en admiration devant les costumes de la série Rome? J'avoue que moi même, je m'inspire beaucoup de films pour écrire, dessiner, créer, réflechir... Par exemple, en regardant 300, je me suis dit q la robe de la reine de Sparte, la femme de Léonidas, était carrément canon, et parfaitement transposable aujourd'hui. Ni une ni deux, tapez "greek goddess gown" sur google images, vous verrez que toutes les stars féminines dignes de ce nom en ont porté une lors de différentes cérémonies à tapis rouge au cours des 12 derniers mois. Le "greek look" est décidément très in, ces temps-ci... Mais autant les robes, il y'en a qui sont bien, autant les sandales, j'ai vraiment du mal... Ceci dit, ce n'est pas demain la veille que nous, humains, (et les femmes en particulier) nous débarasserons de la dictature de la beauté et du paraître, et dans ce petit jeu, fort amusant au demeurant, il y aura toujours des tendances et des ""must have", aussi éphémères que nombreux. C'est aussi ça la vie, rien comme une énorme promenade au royaume du superflu pour nous faire sentir bien, appartenir à quelque chose...

PS: pour cet été c'est mort, mais je propose que pour l'été prochain, les hommes portent la toge romaine. J'ai vu la série Rome il y a pas lngtemps et à chaque fois que César, Octave ou un autre patricien se drapait dedans je me disais: "putain, ce serait trop cool de porter ça!" Mais pour que j'ose, il faut que tout le monde le fasse aussi...

Tuesday, July 22, 2008

Meilleures reprises (aussi bonnes voire meilleures que les chansons originales)


Sexual Healing de Marvin Gaye repris par Ben Harper
No Woman No Cry de Bob Marley repris par The Fugees
High and Dry de Radiohead repris par Bilal
When Doves Cry de Prince repris par Ginuwine
Lately de Stevie Wonder repris par Jodeci
Smells Like Teen Spirit des Nirvana repris par Kelis
L-O-V-E de Nat King Cole repris par Joss Stone
Toxic de Britney Spears repris par Mark Ronson
Sweetest Taboo de Sade repris par Les Nubians
All Along the Watchtower de Bob Dylan repris par Jimi Hendrix
If You Think You’re Lonely Now de Bobby Womack repris par K-Ci Hailey
As de Stevie Wonder repris par George Michael et Mary J.Blige
Killing Me Softly de Roberta Flack repris par The Fugees
Mean Sleep de Cree Summer & Lenny Kravitz repris par Van Hunt & Nikka Costa

La Concubine de l'Hémoglobine


« J’a i vu la concubine de l’hémoglobine

Balancer des rafales de balles normales et faire des victimes

Dans les rangs des descendants d’Adam

C’est accablant, troublant, ce ne sont pas des balles à blanc

On envoie des pigeons défendre la colombe

Qui avancent comme des pions défendre des bombes

Le dormeur du val ne dort pas

Il est mort et son corps est rigide et froid »

Mc Solaar, « La Concubine de l’Hémoglobine », de l’album Prose Combat, 1994

Je considère ce premier couplet comme l’un des plus beaux de la chanson française. Au-delà du thème grave abordé par la chanson (à savoir la guerre et son absurdité), le niveau d’écriture atteint par monsieur Claude M’Barali touche simplement au sublime. C’est un authentique coup de poing, une entrée en matière d’autant plus frappante que l’instrumental est minimaliste, la voix monocorde. Le message n’en a que plus de force, la qualité du texte n’en ressort que mieux. Quand il nous balance la rafale de balles normales, on peut entendre le déchaînement en question dans l’allitération en « L », suivie d’une assonance en « AN » qui sonne comme un pleur funeste. Les images défilent devant mes yeux comme au ralenti ; la référence à Rimbaud n’est là que pour être mise en opposition : tandis que dans le dormeur du val tout commence par une évocation presque onirique du sommeil d’un beau jeune homme en communion avec le paysage, pour arriver au constat que c’est un soldat mort et non pas endormi, ici, l’on commence par l’hémoglobine, par les rafales, par le « body count ». Coup de massue d’entrée, pas de florilèges, pas de lyrisme. Le tout avec un texte dont la forme colle parfaitement au contenu. Très probablement le premier et l’un des seuls poètes que le rap français ait eu…