Wednesday, April 01, 2009

PREMIER AVRIL: MATCH DES BLEUS (direct commenté, à ma sauce)

Ricardo Glenn Baptista la meilleure blague de 1er avril: faire croire à la France entière qu'elle avait une équipe de foot! and the winner is... RAYMOOOOOOOOOOOOOOOND!!!!!!!!!!!!

Ricardo Glenn Baptista at 9:15pm April 1
commentaire en direct: 13min20- et si les bleus arrêtaient de reculer???
Ricardo Glenn Baptista at 9:17pm April 1
14min40: coup de chaud, sans conséquences... ouf!
Ricardo Glenn Baptista at 9:21pm April 1
19min00: Ribéry veut marquer de 30m... c pas tous les jours Noel, Francky!
Ricardo Glenn Baptista at 9:39pm April 1
36min00: je m'ennuie...
Francis Tognisso at 10:00pm April 1
ZAP
Ricardo Glenn Baptista at 10:11pm April 1
50min00: un lituanien fait un retourné acrobatique à 30m du but. RAS...
Ricardo Glenn Baptista at 10:13pm April 1
52min17: Benzemoule s'échauffe...
Ricardo Glenn Baptista at 10:18pm April 1
56min21 benzemoule à la place de gourcuff... ya quoi sur les autres chaînes?
Ricardo Glenn Baptista at 10:19pm April 1
"les Bleus, premiers pas dans la police" sur M6... des bleus qui n'y connaissent rien au boulot, ya déjà ça sur TF1!
Ricardo Glenn Baptista at 10:21pm April 1
59min27: Sagna perce, Benzema rate!
Ricardo Glenn Baptista at 10:21pm April 1
60min15: Riton vendange une tête...
Ricardo Glenn Baptista at 10:22pm April 1
60min50: Ribéry se prend un coude droit dans la gueule!
Ricardo Glenn Baptista at 10:23pm April 1
62min17: but? non, mais on se réveille doucement...
Ricardo Glenn Baptista at 10:26pm April 1
63min45: Lassana Diarra a failli marquer... il y a un peu de jeu depui quellques minutes.
Ricardo Glenn Baptista at 10:28pm April 1
67min00: 2 têtes bleues ds le vide, le ballon passe...
Ricardo Glenn Baptista at 10:31pm April 1
68min50: Ribéry se fait encore casser. trop technique, il agace les lituaniens!
Ricardo Glenn Baptista at 10:35pm April 1
73min26: on y croit mais c'est à côté, Gignac tape le petit filet extérieur...
Ricardo Glenn Baptista at 10:36pm April 1
75min00:BUT DE FRANCK RIBERY!!!!!!!!!!!!! (on se doutait que ça devait venir de lui...)
Ricardo Glenn Baptista at 10:39pm April 1
77min40: Rbéry se fait hacher les jambes... encore...
Myriam Kamel at 10:42pm April 1
81min00 : Et Michalak, il rentre quand ?:-)
Ricardo Glenn Baptista at 10:45pm April 1
83min40: Henry s'amuse, mais ça ne donne rien...
Ricardo Glenn Baptista at 10:48pm April 1
85min33: Benzema, frappe puissante, mais au dessus!
Ricardo Glenn Baptista at 10:51pm April 1
90min00: +3min
Ricardo Glenn Baptista at 10:54pm April 1
92min38: dernier sprint de Ribéry, encore gâché par Henry
Ricardo Glenn Baptista at 10:55pm April 1
93min00: fini. bonne nuit!

Sunday, March 29, 2009

Once upon a time, not long ago...


Jodeci, Dru Hill, Blackstreet, Keith Sweat, Johnny Gill, Bobby Brown, Boyz II Men, Next, H Town, Silk, Jagged Edge, Shai... If you don't know half the names on this list (and it could go on and on and on...), this means you're too young; it means you are unable to understand why I have such a hard time listening to R&B today. Any of these guys/ groups had exactly what nowadays bands lack: charisma, attitude, writing skills, incredible voices, in one word, TALENT!

Apart from some rare exceptions, today's R&B is filled with fake ass wannabe posers with not so bad voices but no feeling whatsoever! What contemporary urban singer would have the balls and the talent to sing a classic such as "If You Think You're Lonely Now" (Bobby Womack) and still make you shiver, just like K Ci Hailey did? What new generation cat can still write a hot song without the words "shine", "swagger", "bling" or "bitch"? I mean, these guys, despite their sudden disappearence from the music business, made a lasting impression on many generations, just like Marvin Gaye or Donnie Hathaway before them. Who do you think will remenber about Omarion, Chris Brown and other dollar earning 20 years old one hit wonders 10 years from now? Even one hit wonders back in the day had real HITS! And don't even get me started on Hip Hop! A Tribe Called Quest, De La Soul, Pete Rock, The Pharcyde, Lords Of The Underground, Naughty By Nature... Real beats, rhymes from the heart, crazy and witty wordplay you'd like to find in some of nowadays artists... FUCK IT, MAN, I REALLY MISS THE 90's!!!

http://www.youtube.com/watch?v=ZBgn8iFaOAM&feature=related

Ma2MOI+ELLE


Mademoiselle, seras tu MA demoiselle?
paraît qu' j'suis mad, moi, d'elle!
toujours la même ritournelle...

Pas le temps de voir venir et j'suis sous le charme de la belle,
oubliés tous les soucis je n'ai plus d'yeux que pour celle
qui fait chavirer mon coeur et m'obscurcit la cervelle
Son parfum vaut bien tous ceux de la maison de Chanel,
Mélange de mer, de coco, saupoudré d'un peu d'canelle.
Son sourire est une vision, ses yeux éclairent mon ciel;
le seul son de sa voix me fait faire des trucs démentiels!
Pour elle j'irais à pied de Paris à la Moselle...

Je ne suis pas de ceux qui croient aux sentiments éternels
et l'usure du temps détruit même les histoires les plus belle
mais tant qu'le feu sera là, j'serais loyal et fidèle
on aura de beaux enfants, au moins une bonne ribambelle
j'leur enseignerais le ballon, t'enseigneras la marelle
je ne suis pas de ceux qui croient aux vœux dits dans une chapelle
pour te prouver mon amour j'ai beaucoup mieux que l'autel
un tourbillon de bonheur, de temps en temps une querelle
malgré tout, une certitude, pas de vie à deux sans elle!

Mademoiselle, seras tu MA demoiselle?
paraît qu' j'suis mad, moi, d'elle!
toujours la même ritournelle...

L'enfant seul

by Oxmo Puccino

T'es comme une bougie
Qu'on a oublié d'éteindre dans une chambre vide,
Tu brilles entouré de gens sombres voulant te souffler
Celui qui a le moins de jouets
Le moins de chouchous
Celui qu'on fait chier
Le cœur meurtri et meurtrière est ta jalousie;
L'enfant seul se méfie de tout le monde, pas par
choix, mais dépit, pense qu'en guise d'amie
Son ombre suffit
Une solitude qui te suit jusque dans le sexe
Mon texte coupe l'enfant seul en deux espèces :
Ceux qui baisent à l'excès mais souhaiteraient se
Fixer à une femme plutôt qu'à mille fesses
Quand l'autre sorte écoute souvent la même
Chanson dans le poste, et porte le deuil d'une
Relation morte et reste l'œil humide.
La tête baissée laisse le cœur sur l'estomac,
L'estomac sur les genoux, ma tristesse n'a d'égale
Que le coup de gueule muet de l'enfant seul
Que nul ne calcule

{Refrain:}
T'es l'enfant seul
Je sais que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ?
Bref, au fond tous la même souffrance

Mes mots s'emboîtent les gens s'y voient comme
Dans une flaque d'eau, ça leur renvoie un triste reflet
Mais est-ce ma faute ?
T'es l'enfant seul c'est pas facile, on se comprend
Peu l' savent
Que je le sache ça te surprend.
Il mate par la vitre la solitude qui le mine
Fait passer la quinine pour un sucre
Faut être lucide, il faut qu'on se libère, disent-ils
Ils n'en discutent pas, confondent la rime et l'acte
La fuite et le suicide, un pact', une promo sans tract
Pas trop de mots nobody n'a capté le sale souhait
L'envie de se laisser par le cou pendu,
Pour punir les parents qui, pour aimer l'enfant,
Ont trop attendu, car si l'amour est une course
L'enfant naît c'est le départ en tête, l'embêtement
En passe-temps en fait des parents bêtes !
Maîtrise lancinante, sentiments en ciment sinon
Dans six ans on me retrouve ciseaux dans le crâne
Dans le sang gisant

{au Refrain}

L'enfant seul c'est l'inconnu muet du fond de classe
Celui de qui l'on se moque, rond comme
Coluche, ou le boss dans le hall, au groupe
Massif l'os dans le steak haché plantant
Chaque postulant à un poste,
Vu que les conneries de gosse des rues couvrent
Souvent un jeune qui souffre d'un gros gouffre affectif
Grandir sans père c'est dur
Même si la mère persévère
Ça sert mais pas à trouver ses repères c'est sûr !
Perdre sa mère c'est pire ! Demande à Pit j't'assure
T'as pas saisi enlève la mer de la Côte D'Azur
Quand ces gosses poussent leur souffrance aussi
Nous savons tous que personne ne guérit de son enfance
Même un torse poilu ne peut oublier sa vie de
Gosse du divorce rossé par son beau-père.
L'enfant seul c'est toi, eux, lui, elle
Oxmo Puccino voix de miel

Friday, March 27, 2009

Blog big up!


J'ai pas l'habitude de me promener dans les blogs de gens que je ne connais pas. Je l'ai fait au début de mon aventure bloguistique, histoire de voir ce que pouvaient bien dire les gens sur leur espace de liberté. J'ai vite été calmé, et me suis dit qu'il valait mieux m'en abstenir, pour préserver mon intégrité créatrice (on va dire ça...). C'est qu'on trouve vraiment de tout dans la blogosphère, et pas que du très bon...

Heureusement, il n'y a pas que du mauvais non plus. Au hasard de mes lectures récréatives, je suis tombé sur l'adresse du blog d'une jeune femme d'aujourd'hui, qui parle de sa vie et donne son avis avec un certain panache. Je m'y suis rendu, piqué par la curiosité qui me caractérise, et je n'ai pas été déçu.

Un blog très personnel, dans lequel il est question de ses expériences dans plusieurs domaines (amour, sexe, shopping... c'est une fille, quoi!), plein d'humour, une plume vraiment aiguisée, un esprit vif et pétillant... bref, je vous le conseille fortement, si vous êtes adepte de second degré, d'anticonformisme et de choses bien écrites qui font travailler les cellules grises en même temps que les zigomatiques!

http://www.navie.fr/

Pourquoi j'écris?


C'est une excellente question. Bien évidemment, JE me l'étais déjà posée, mais ON ne me l'avait jamais posée. Bon, tenir un blog pendant deux ans et demi avec des grosses périodes creuses, ce n'est pas exactement être Balzac. Ni Oscar Wilde. Ni Brett Easton Ellis. Ni Beigbeder (quoique...). mais le fait est que, oui, j'écris. Comme des millions de personnes qui créent leurs blogs pour parler de leur vie, de leur avis sur la crise au Moyen Orient, de leur obsession pour les papillons sauvages de Birmanie (paraît que ça n'existe plus. La Birmanie, pas les papillons sauvages. maintenant c'est le Myanmar. Pour ce qui est des papillons, ceux de Birmanie, je ne suis pas sûr qu'ils aient existé un jour, c'était juste comme ça, pour faire de l'humour...)

Tous les jours, des anonymes mettent en ligne leurs mots, les uns après les autres, et les donnent à lire à leurs proches, à leurs ennemis, à des inconnus. Tous ont l'impression de faire quelque chose de suffisamment important (du moins pour eux) pour le tenir sur la durée, l'enrichir avec le maximum de contenu possible. C'est l'équivalent d'un journal intime d'adolescente, en quelque sorte.

Seulement voilà, je suis un homme de 29 ans, pas une adolescente décrivant ses premiers émois avec Kevin sur les bancs du lycée. J'ai presque 30 ans et deux amours: mon enfant et les mots. Bien que je me sois considérablement calmé dans ma boulimie littéraire, j'ai englouti des dizaines de livres par an presque depuis que je sais lire. Tom Sawyer a dû être le premier livre sans images que j'ai lu en entier. Puis je suis passé aux Agatha Christie. Puis au Parrain de Mario Puzzo. Puis à tout ce qui me tombait sous la main. En Angola, fin des années 80 début 90, les librairies ne couraient pas les rues. C'est peut être une des raisons qui m'a toujors fait envisager les livres comme une richesse incommensurable. Pas de Gibert Jeune, pas de livres de poche à 5 euros. Un nouveau livre, pas encore lu (car j'ai été contraint par necessité parfois de relire certains livres, tellement je n'avais rien à me mettre sous la dent), c'était une semaine supplémentaire de voyage dans le temps et l'espace, d'évasion, d'imagination bouillonante... Dans une enfance où j'ai découvert, comme tous les enfants, que je n'étais pas le centre du monde, et qu'il y avait des problèmes autrement plus graves que les miens (des guerres, des centrales nucléaires qui explosent, des pays où on vit sans eau courante ou électricité, des parents qui divorcent... merde, suis revenu à mes problèmes! On ne se refait pas...) j'ai cherché en permanence des mondes où, le temps de parcourir quelques dizaines ou centaines de pages, je me mettais à la place des personnages et j'en étais à nouveau le centre...

C'est ainsi que je suis arrivé en France, en 1994, à l'aube de mon 14ème anniversaire, pour trouver des garçons et filles de mon âge qui lisaient très peu, voire pas du tout! Comment ça? Ils ont des rayonnages pleins à craquer de livres, autant d'invitations au voyage, comme des billets d'avion pour toutes les destinations possibles, et ILS NE LISENT PAS? Drôle de comportement... Au lycée, j'ai découvert des gens pour qui lire était une souffrance, et pendant qu'ils houspettaient contre les digressions de Balzac dans Le Père Goriot, "trop descriptif", "trop chiant", je me promenais en calèche dans le Paris du XIXème siècle, je côtoyais les dames aux parures élégantes et les dandys à chapeau haut de forme que Balzac emmenait à l'Opéra, je logeais dans une chambre d'étudiant misérable avec Rastignac, ses rêves de grandeur étaient les miens, son apprentissage "du monde" était le mien... Et j'ai tant aimé ce voyage que j'ai rempilé avec deux autres oeuvres du maître, pas obligatoires, juste pour le plaisir...
La même chose s'est produite quand Jules Vernes m'a plongée en sous marin ou envoyé sur la lune, quand Chrétien de Troyes m'a emmené dans le chevaleresque du Moyen Âge, ou quand Alexandre Dumas m'a présenté le gascon le plus téméraire ayant jamais existé. Et je ne parle là que de classiques de la littérature Française, en soi assez riche pour tenir hors de ce monde pendant toute une vie n'importe quel rêveur tel que moi! Mais que dire de Pepetela, qui m'a raconté l'histoire d'Angola en utilisant "notre langue", de Manuel Rui qui a adopté un cochon dans les rues de Luanda, de Pessoa qui m'a présenté ses hétéronymes, de Camões qui m'a fait naviguer dans les rêves de gloire de sa Nation, qui pour se réaliser a annexé la mienne (entre autres...); et Shakespeare, qui marie un Maure avec une Vénitienne, Mark Twain qui m'a fait me perdre avec Becky dans la grotte de Joe l'Indien, Stevenson qui m'a fait chercher des trésors en compagnie de pirates, Conan Doyle qui m'a fait jouer à des cluedos autrement plus sophistiqués que ceux que peut contenir la boîte de jeux, Garcia Marquez qui m'a tendu un traquenard dont j'ignorais tout... Bref, j'ai resisté avec Aragon, suis devenu fou avec Beckett, j'ai combattu à Troie grâce à Homère, visité l'Enfer avec Dante; puis j'ai aimé... un nombre incalculable de femmes! J'ai kidnappé Hélène, pleuré la Bonacieux, chanté sous la fenêtre de Juliette, rendu folle d'amour Yseut, Pénélope a tissé pour m'attendre...

Tous ces voyages, autant d'opportunités de découvrir le monde tel que l'ont vu ou rêvé de grands (et moins grands) esprits, m'ont fasciné... Et ce d'autant plus que chacun se faisait dans une langue, un style, une forme différente. Cette puissance que contiennent les mots, cette capacité à transporter sans faire bouger d'un centimètre, cette façon unique d'émouvoir, d'effrayer, de tenir en haleine... Le seul pouvoir que j'ai jamais voulu détenir, c'est celui là.
Ayant vécu dans ce monde imaginaire toute ma vie, d'enfant éveillé jusqu'à l'âge avancé d'adolescent attardé que j'ai atteint aujourd'hui, j'ai rarement compris le vrai monde et mes contemporains, occupé que j'étais à ne pas être avec eux. Ils faisaient du vélo? Je lisais dans mon coin. Ils couraient dans la cour de récré? Je dessinais dans la salle de classe. Ils embêtaient les filles? je leur écrivais des poèmes que moi seul ai lu. J'ai utilisé l'écriture comme thérapie très tôt. Quand je vais mal, et ce presque depuis que je me connais, je noircis un cahier en quelques heures. Des mots, des dessins, des gribouillis, des fragments de phrases, des illuminations, tout y passe. Je ne m'arrête qu'une fois "vidé", le poignet douloureux et le corps las (oui, je parle toujours d'écriture!). J'ai toujours écrit pour moi. j'ai souvent détruit mes éxutoires, et quand je ne l'ai pas fait, je les ai gardés cachés. Les exposer à des yeux autres que les miens était l'équivalent d'un viol sans égal... ou peut être le souhaitai-je au plus profond de moi, juste pour savoir si... Si quoi?

Donc... je voulais savoir. Savoir si j'étais capable de faire réfléchir, de faire -à mon humble niveau- voyager, ressentir. Si j'arriverais à toucher d'éventuels et hypothétiques lecteurs. J'ai alors décidé d'écrire un blog, de m'exposer, à la lecture, au regard, à la critique, à l'interprétation d'autrui. Le seul parti pris: pas de partis pris! J'écris sur ce qui me passe par la tête, quand ça me passe par la tête. Pas de fil conducteur, pas de thème unique, pas de langue unique. En Portugais, Anglais et une grande majorité de textes en Français, ce blog me ressemble. J'y inscris mes envies, mes goûts, mes dégoûts, mes coups de coeur, mes coups de gueule, mes peines, mes joies, mes rêves, ma réalité. J'y cite, j'y interroge, j'y critique, j'y encense, j'y rêve, j'y vais... Pas un article qui ne parle pas de moi, aussi éloigné que puisse sembler le sujet abordé. Du narcissisme à l'état pur, vous dis-je! Je m'y exprime à la première personne le plus souvent, j'y vois un reflet de ce que je crois être ou avoir été à des moments de ma vie. C'est en toutes circonstances, MA vision, qui n'engage que moi et personne d'autre, qui n'est pas absolue du tout, juste mienne. On n'est pas sans savoir que dans toute oeuvre, l'auteur de celle ci y projette beaucoup de sa personnalité. Peu importe le thème, si c'est une fiction ou la réalité, quand on passe du temps sur un texte, à corriger des formulations, des virgules, des fautes de frappe, c'est beaucoup de nous mêmes que nous y mettons; beaucoup plus qu'on ne veut bien l'admettre. Certains disent qu'on écrit pour être aimés, pour un besoin de reconnaissance; d'autres qu'on écrit comme on construit des bâtiments ou on fait des enfants: pour être éternels. Peut être. Sûrement, même, dans une certaine mesure. Mais il n'y a pas que ça. En écrivant, même avec mes mots maladroits, avec mes parenthèses trop nombreuses, avec mes points de suspension qui n'en finissent pas (autant de signes très révélateurs de mon écriture donc de ma personnalité), je cherche avant tout à recréer un monde au centre duquel il y'a... moi! Histoire d'apprendre à m'aimer un peu, aussi, si je peux...


(Merci à BS d'avoir posé la question, tu m'as obligé à la formuler, à mettre la réponse par écrit. Grazie ancora...)

Tuesday, March 24, 2009

Comment passer à côté de l'essentiel...


Sherlock Holmes et le dr Watson vont faire du camping ds les landes d'Écosse. Ils plantent leur tente, descendent une bouteille de whisky en fumant la pipe et en discutant philosophie, puis ils s'y endorment.

Quelques heures après, Sherlock Holmes se réveille, réveille son ami et lui demande:

-Cher ami, regardez donc au dessus de votre tête et dites moi ce que vous voyez.

Watson lui répond:

-Je vois des dizaines, des centaines d'étoiles.

-Et vous en concluez quoi?

- Astronomiquement, qu'il existe des dizaines de milliers de galaxies avec autant de planètes; astrologiquement que Saturne est en Vénus donc nous aurons une journée chanceuse; temporellement, qu'il est à peu près 3h15 d'après la hauteur de l'étoile polaire;

théologiquement cela me renvoie à notre insignifiance dans cete galaxie et à la toute puissance de Dieu;

et météorologiquement, que nous aurons une journée sans nuages demain. Correct?

et Holmes lui répond:

-Vous êtes fort observateur et perspicace, cher ami, mais vous avez raté l'essentiel: on a volé notre tente, voilà tout!

Quelques trucs qui m'énervent et/ ou me font mourir de rire au ciné!


- Nicolas Cage qui est considéré comme un grand acteur alors qu'il a une expression faciale et demie, pas plus!

- Les colombes dans les films de John Woo. Il doit avoir un contrat à vie avec un éleveur d'oiseaux, et se sent obligé de placer au moins une scène avec des volatiles (au ralenti sur fond de musique classique, s'il vous plaît!) dans chacun de ses films (The Killer, M.I. 2, Paycheck, Face Off, la liste est longue...!)

- Les comédies dont les bandes annonces contiennent les seuls gags drôles du film en question, mais quand tu vas le voir tu t'ennuies pendant une heure et demie (Coco, si tu me lis... tu m'as pas du tout éclaté!)

- La multiplication de biopics, comme si les scénaristes Hollywoodiens éaient encore en grève! C'est céder à la facilité que de faire que des films basés sur la vie de personnages ayant existé, succès de box office assuré mais zéro pour la créativité et la nouveauté. Et le fléau touche la France aussi (Mesrine, Piaf, Chanel... bientôt un biopic sur Balladur, tant qu'on y est?)

Monday, March 23, 2009

Letting go...


Comme tous les mecs, j'ai eu des vêtements qui me tenaient énormément à cœur mais qui ne faisaient pas l'unanimité auprès de mes proches du genre féminin (mère, soeur, cousines, copine...)
J'avais donc un pantalon cargo à peu de choses près comme celui qui illustre cet article, très confortable, dans lequel je me sentais très bien. Il était trop long, extra large, mais je l'adorais. Au bout de quelques années de port intensif, il avait le bas tout déchiré, et a fini par ne ressembler à rien. Il a donc subi plusieurs tentatives plus ou moins subtiles d'attentat de la part de ma copine de l'époque avec qui je vivais, puis de ma mère, qui a essayé de le recoudre, de le cacher, de le jeter... À la fin, de guerre las, après de longues années de bons et loyaux services, affrontant les multiples contrariétés dressées devant lui, ce fameux pantalon a fini par rendre l'âme. Le coeur déchiré et la larme à l'oeil, j'ai dû l'emmener à sa dernière adresse...

La vraie question est la suivante: même si je ne suis pas totalement desintéressé de mon look, il est parfois salutaire d'avoir ce genre de vêtements, dont le seul confort (et malgré son esthétique parfois douteuse) suffit à créer un attachement inexpliquable... C'est une forme de résistance contre une certaine dictature du paraître, à laquelle nous sommes tous plus ou moins soumis. C'est aussi une forme de résistance active à ce phénomène de modelage d'autrui à l'image qu'on en attend. Il n'est pas rare que les gens ,en particulier les femmes, aient envie de "relooker" leurs mecs, d'en gommer les aspérités, d'effacer ce qu'elles perçoivent comme des petits défauts, et qui sont pourtant (à mon sens) essentiels à la survie de la personnalité de chacun. Je ne dis pas qu'on doive s'habiller comme des camionneurs tous les jours pour prouver qu'on en a, mais le fait d'avoir un domaine réservé, même aussi anodin qu'un jogging moche ou un pantalon troué, me semble vital. out comme ça peut l'être pour l'homme en question de savoir quand laisser tomber ces mêmes "jouets. L'équilibre du "moi" est parfois à ce prix là...

Paris State of Mind

Paris. La cohue. Les transports en commun bondés. Les incivilités élevées au rang de banalités. La course permanente. L'invisibilité dans cette masse informe. Nous, habitants de Paris et de sa région, sommes des abeilles dans une ruche. Il faut en sortir de temps en temps pour se rendre compte du chaos organisé qu'est la vie dans la capitale française. Je le fais au moins une fois par mois. C'est dépaysant de sortir, aller dans le sud, retrouver un rythme de vie plus tranquille, des gens plus tranquilles, moins stressés, moins sur le qui vive. Mais pas trop longtemps. À la longue, ça me manque. Quand je reviens de mon weekend mensuel, quand je descends du train à la Gare de Lyon, je constate immédiatement un changement d'attitude des gens autour de moi. Je retrouve cette electricité, cette tension, cette agressivité passive, prête à éclater à n'importe quel moment, venant de n'importe qui. Les abeilles savent exactement où aller, et elles ne se posent pas de question, elles foncent. Quelques touriste ou provinciaux se retrouvent pris au piège, au milieu de cette foule écrasante. Ils sont repérables à des kilomètres, à leur air perdu... Mais autour d'eux, ça va à 1000km/h, non stop. Paris est une maîtresse dure et indomptable. Pour survivre à ses nombreux écueils, il faut absolument s'aguerrir, s'endurcir, penser avant tout à soi. C'est à ce prix là qu'on ne se laisse pas engloutir, c'est à ce prix là qu'on évite de disparaître dans le ventre de la bête. Paris IS MAGIC. Paris IS TRAGIC. Paris is SWEET. Paris IS BITTER. Paris IS BEAUTY. Paris IS UGLINESS. PARIS IS A STATE OF MIND!

Tuesday, March 17, 2009

Brown Sugar...

BROWN SUGAR, by D'Angelo (1995)


Let me tell you 'bout this girl
Maybe I shouldn't
I met her in Philly and her name was Brown Sugar
See we be makin' love constantly
That's why my eyes are a shade blood burgandy

The way that we kiss is unlike any other way that
I be kissin' what I'm kissin' what I'm missin'
Won't you listen

Brown Sugar babe
I gets high off you love
i don't know how to behave

I want some of your Brown Sugar
Sugar

Oh Sugar when you're close to me
You love me right down to my knees
And whenever you let me hit it
Sweet like honey when it comes to me
Skin is caramel with those cocoa eyes
Even got a big sister by the name of Chocolate Thai

Brown Sugar babe, I gets high off your love
I don't know how to behave

Now that be how the story goes
Brown Sugar got me open, now I want some more
Always down for a menage troi
But I think I'ma hit it solo
Hope my niggaz don't mind

Stick out my tongue and I'm 'bout
ready to hit this pretty gritty
bitty with persistance
Yo, I don't think ya'll hear me
Brown Sugar babe
I gets high off your love
Don't know how to behave

(artwork by Simon Jones: http://www.simonjonesdesign.com)

Monday, March 16, 2009

weather like this...



...makes me wanna fall in love!

Friday, March 06, 2009

21 Questions 2009







21 - For real: is Michael Jackson coming back ON STAGE?
20 - Are there still people out there willing to see him perform live? I mean, he is 50+ years old, and don't appear to be in the best shape of his life...
19 - There is an International arrest warrant against the Sudanese President, but does he even look like he is WORRIED?
18 - How cool is it that the entire African Union stood by his side? Do the other Presidents show solidarity only to prevent the same thing to happen to themselves next?
17 - Is the french soccer team going to make it to the next world cup?
16 - And why is Raymond Domenech that guy we just LOVE to hate?
15 - Why does everyone keep saying that Hip Hop Is Dead? Haven't y'all listened to The Mighty Underdogs or The Sound Providers? (you need to turn off that Mtv, now...)
14 - This one is rhetorical: isn't The Boondocks the BEST CARTOON EVER?????
13 - It's the world crisis out there, but why aren't we surprised there's never been so many BILLIONAIRES in the world? And how fucked up is that?
12 - If you don't own a Rolex by the time you turn 50 years old, is your life REALLY a faillure?
11 - According to that (this one is for Jacques Seguela), when is the good age to sport a Jaeger Lecoultre on your wrist?
10 - Is ostentatory bling bling WRONG when there is people starving throughout the world?
09 - I know Sam Cooke sang it a long time ago, but do you still believe "A Change Is Gon' Come"?
08 - Even if I am not a religious person, why am I so deeply touched by Anthony Hamilton's song "Pass Me Over"?
07 - Don't you hate that you love Jason Mraz's songs so damn much?
06 - What in the hell is Lebron James waiting for to WIN THE FUCKING NBA CHAMPIONSHIP????
05 - Creepy, cold blooded, heartless killer fronting like he is Man of the Year... don't you feel like Dexter could be you next door neighbour and you would never know a damn thing about it?
04 - Haven't you been disapponted with David LaChapelle's Exhibition @ l'Hotel de la Monnaie? Might as well just buy the damn catalog and go home!

03 - Whatever happened to WRITING LETTERS? Does anyone even know the price of a stamp anymore?
02 - Isn't that a bitch that the sun is shinning bright today but its hell FREEZING out there?
01 - Isn't Thaïs STILL (and FOREVER) the most beautiful child on the face of the earth?

3 things I like about me (and you should too...)


I AM A CHILD- not an actual child, but somehow, I kept this ability to see the world with the eyes of a 4 year old, discovering everything as if it were completely new (it comes handy to understand my daughter, at times I feel we have te same mental age...); in a way, the more aware I am of the ways of the wicked world I live in, the more it makes me tough, but I never want to lose touch with the child within, because sometimes he's all I can reach to for comforting...

I AM COMPLEX- just as any other human being; no one is all white or all black (metaphorically speaking...). The thing is, me, I totally assume my complexity, I play with it, cause it's a hell of a funny thing to do. We tend to place people in boxes and not always try to go beyond what we see. Well, I am a lot more than what you can see or sense at first sight; and in order for you to see it fully, you'll have to be patient and perseverant, 'cause I don't come out of the den easily...

I AM HELLA FUNNY- come on, you can try to deny it but I am... don't be a hater, now, you KNOW I am funny... no? Well, suppose that is a very personal advice. But what I mean by this is that I try to take life lightly, though the burden can be heavy sometimes. What's the use of always whining, life is too damn short. Besides, it is scientifically proven than a good laugh a day will improve your life expectancy... So if you had a bad day, just switch your brain OFF, think of the funniest thing you can and add yourself a couple of hours in life... it might be useful, by the end!

my life on the internet...


L'ordinateur personnel est devenu VRAIMENT PERSONNEL!!! Pour une question de confort, et vu que toutes sortes de sites demandent un identifiant et un mot de passe, j'active sur mon ordinateur la fonction "mémoriser mon mot de passe".
FaceBook, Deezer, Google, Blogger, Youtube, Dailymotion, mySpace, Skype, MSN, Hotmail... Un mot de passe différent pour chaque, je m'y retrouve pas, je suis obligé de cliquer trop souvent sur "mot de passe oublié" pour qu'il me soit renvoyé, ça devient lassant, à terme. Donc, depuis mon laptop, accès automatique à tous mes sites.

Au final, je me demande à quel point ce déballage volontaire de ma vie sur internet est réellement sous contrôle. L'offre de réseaux sociaux, de blogs et autres sites"do-it-yourself", de divertissement sur internet, en somme, a atteint son paroxysme, bien loin des débuts balbutiants de IRC ou ICQ, pionniers du chat de masse. Mais qui a VRAIMENT accès à tout ce que je fais sur internet, et surtout quel usage peut il en être fait? Est-ce que mes photos de soirée, dansant sur un bar, me porteront un jour préjudice si jamais je recherche un autre emploi? Est-ce que le fait d'écrire sur des thèmes polémiques (ce n'est pas trop mon cas, je reste super extra light dans mes propos) peut me mettre à mon insu dans une quelconque liste de gens "à surveiller"? Est-ce que la paranoïa est le prix à payer pour avoir craqué et adhéré à tout plein de trucs plus ou moins intéressants, juste pour satisfaire un besoin créé de toutes pièces par les développeurs de sites pompes-à-fric (pas directement, l'accès à FaceBook, etc. est gratuit, mais ils se font des cou****s en or avec la pub, les contrats de partenariat, le développement d'applications, etc...)?

Finalement, a-t-on le droit de crier au loup en parlant de Big Brother, alors même que nous nourrissons volontairement ces bases de données géantes? Big Brother may be watching us, but he sure as hell isn't forcing our hands, yet... We are feeding the beast ourselves! On s'indigne à propos de l'existence de fichiers STIC, EDWIGE et consorts, mais nous sommes les premiers à nous surexposer. À croire que si on n'est pas présent sur la toile d'une façon ou d'une autre, on n'existe pas...

Thursday, March 05, 2009

Life according to Seguela (extrapolation)









si à 6 ans t'as pas eu une flik flak; si à 10 ans t'as pas eu une casio shock; si à 15 ans t'as pas eu une swatch; si à 20 ans t'as pas eu une guess; si à 30 ans t'a pas eu une festina; si à 40 ans t'as pas eu une tag heuer; si à 50 ans t'as pas eu une rolex; si à 60 ans t'as pas eu une Cartier Tank; c'est que t'as quand même raté ta vie!

Jacques Séguéla, ou l'art de raconter des conneries plus grosses que lui! la seule question intéressante est de savoir quand est-ce que c'est l'âge de porter une Jaeger Lecoultre!
(le pire c'est qu'il y a des mecs qui croient dur comme fer que c'est un passage obligé!)

Tuesday, March 03, 2009

Ba(p)tista and the hats!



Mon personnage préféré dans Dexter? Angel Batista... I wonder why!!

Look at me, by Ph

Look at me,

Look beyond what your eyes can see,

Then you will find me;

Then you will see me.

Look at me,

Look at my eyes if you wan’t to see my soul;

Look at my life if u wan’t to see my strength, then

Look at me,

Look at me…

Forget the color of my skin or the clothes that I wear,

Forget how much I weight or how much money I make

Then,

Look at me,

Look at me,

Look beyond what your eyes can see,

Then u’ll find me;

Then u’ll see me

Just…Look at me,

Look beyond what your eyes can see,

And you’ll find…Me.


Filipe Cardoso

Sunday, March 01, 2009

The Dark Passenger


Dexter est un homme mort à l'intérieur. Il a l'apparence de l'être humain lambda, il travaille, a des rapports sociaux considérés comme normaux, mais au fond, c'est quelqu'un dépourvu de la capacité de s'émouvoir, de ressentir. C'est en tout cas ce qu'il veut nous faire croire...
C'est un héros avec une part d'ombre énorme, il fascine et répugne en même temps, il est juge et bourreau, et le plus troublant c'est le fait de le voir prendre plaisir à faire ce qu'il fait. En tant que narrateur, il nous fait part de ses pensées, de ses souvenirs, de son évolution au long des épisodes...

Dexter est, au final, comme beaucoup d'entre nous. Toutes proportions gardées (nous ne sommes pas tous des serial killers en puissance), nous avons tous une part d'ombre en nous, plus ou moins grande, plus ou moins difficile à supporter. Cette part d'ombre peut se manifester des façons les plus diverses. Nous sommes tous à la recherche d'un sens à donner à notre existence, et quand nous ne réussissons pas à le faire, un sentiment de vide nous envahit. Nous avons le choix soit de nous laisser aspirer par ce vide, soit de le combattre. Certains le combattent en se consacrant aux autres; d'autres en se tournant vers eux mêmes; certains vers la religion; d'autres se réfugient dans les paradis artificiaux, dans la violence contre eux mêmes, contre les autres, d'aures encore dans la création... les possibilités sont illimitées!

Il n'y a pas de Bien absolu, ni de Mal absolu. Il y'a, à mon humble avis, des circonstances qui nous poussent à faire ou pas usage des ressorts qui existent en chacun de nous pour faire face aux situations. Courir ou affronter, lutter ou sombrer, tuer ou être tué. L'histoire est vieille comme le monde. Nous avons tous en nous la capacité de faire le bien comme le mal. La différence se fait seulement au niveau de la conscience et de la capacité ou pas de faire un choix (ou de le subir) au moment où celui ci se présente à nous. Dexter se dit qu'il tue parce qu'il a cette pulsion incontrôlable. Il se déculpabilise d'une certaine façon en ne tuant que "des méchants", se basant sur le "code d'Harry".
Mais, ayant fait ce choix, nous ne saurons jamais ce qu'il se serait passé s'il avait choisi de combattre sa pulsion, de se dénoncer, de se soigner, ou même de tuer de façon indiscriminée, juste pour satisfaire sa pulsion.
Décidément, l'âme humaine est un lieu bien sombre parfois, en proie à bon nombre de conflits... Bienvenus dans le moned de Dexter!

Saturday, February 28, 2009

correspondanse


Non, le titre de cet article ne se résume pas à une grossière faute d'orthographe. Je parle bien de correspondanse, et non pas de correspondance; c'est un néologisme que j'emploie ici pour décrire la joie des échanges épistolaires. Vous savez, quand vous envoyez une lettre à quelqu'un par courrier. Ah bon? vous ne le faites jamais? Pas étonnant. C'est une magnifique habitude que j'ai perdue aussi. Et pourtant, j'adore écrire de longues lettres, dans lesquelles je raconte des milliers de trucs différents, passe du coq à lâne. En un rien de temps, je noircis des pages et des pages. Du moins, je le faisais, du temps où j'écrivais encore... Aujourd'hui, on se dit qu'on 'a plus le temps, internet nous a donné l'impression que le monde s'est raccourci, que les distances ont été virtuellement abolies. C'est de l'instantanée, du NOW!

Mais qu'est donc arrivé à la correspondanse, à ce rituel de prendre le stylo et écrire à en avoir mal au poignet, de plier les pages et les insérer dans une enveloppe, la timbrer, la déposer dans une petite boîte jaune et attendre... Attendre qu'elle arrive à destination, que la réponse nous parvienne à son tour... à force d'aller trop vite avec internet, on passe à côté du vrai plaisir de certaines choses, qui ne peut être obtenu qu'avec de la patience. Car le temps, on peut en faire notre plus fidèle allié à condition de l'accepter non pas comme une contrainte, mais comme un catalyseur. En prenant notre temps, on permet la montée progressive de l'excitation, l'attente devient partie intégrante du jeu...

Ça me manque d'écrire des lettres. Il serait peut être temps que je m'y remette...

Monday, February 23, 2009

David 1 - Goliath 0


Cher lecteur,

Mon côté cinéphile ne vous a pas échappé. Sans me prendre pour ce que je ne suis pas, j'ai donné maintes fois dans ce blog mon avis sur des films qui m'ont touché, une critique naïve et premier degré comme j'en suis capable, n'étant pas critique de cinéma.

Parmi les films que j'ai vu récemment, deux ont retenu mon atention: "Slumdog Millionaire" et "L'Étrange Cas de Benjamin Button". J'ai écrit deux articles très personnels et différents sur mon ressenti au sortir de chacun des deux films. Tandis que Benjamin Button, avec son budget faramineux, son Brad Pitt magistral, son scénario tiré d'une nouvelle de Fitzgerald et ses 13 nominations faisait office de favori aux Oscars, Slumdog, avec ses acteurs inconnus, son budget modeste et sa touche Bollywood, était considéré comme la bonne surprise de l'année, un outsider different des super productions made in US.

Je ne vais pas dire après coup lequel j'ai préféré, lisez les articles les concernant pour savoir de quelle façon ils m'ont touché différemment, ces films. Mais il est toutefois assez réjouissant de constater que, aujourd'hui, malgré les milliards que représente l'industrie cinématographique dans le monde, on arrive encore à faire rêver les gens avec trois fois rien, pour peu qu'on ait une histoire à raconter et un peu (beaucoup) de savoir faire pour mener son orchestre et tenir le spectateur scotché à son siège. Alors, Slumdog Millionaire et ses 8 prix raflés aux Oscars, nous rappelle que le cinéma, c'est avant d'être une question de moyens, une question de coeur et d'envie...

The Invisible Man


It's the story of a man. A man among men, who, for being just another man, stopped being an actual man. He first became the shadow of his old self. He kept living and working and laughing and crying and doing whatever a man is supposed to do, but he was already unable to feel all those things. He was the only one to know that everything had changed, no one else seemed to notice.

Then he became a Ghost. People around him felt his presence, but it was like he no longer had substance. They wondered if he was still a flesh and bone human being. He wandered amidst the crowd, no longer performing those human features he desperately tried to keep up with before. He lost shape, odour, touch, became more of an idea, a souvenir, than a person.

It took him years to disappear before the very eyes that saw him everyday, those same eyes who wondered for a minute then stopped paying attention, bees in the hive, busy with heir own lives...

It's the story of a man. A man who seeked for a little warmth in this cold, cold world. A man whose mind was put to a test in the madness of this age we live in. A man facing a destiny, trying to fulfill it, relentlessly fighting for his right to be. Until he was no more...

Profético

Este blog é nada mais do que profético; quando leio alguns dos artigos que escrevi há mais de dois anos atrás, dou-me conta de quanto eles se tornaram realidade. Alguns dos meus medos aqui expostos vieram à tona, e o triste sentimento habitual daquele que vê chegar uma catástrofe sem a poder impedir invadiu-me. Ao reler os famosos artigos, eu disse para comigo mesmo: "eu sabia..."

Kitsch Corps et Bling Bling à l'hôtel de la Monnaie


J'ai connu David LaChapelle à travers le magazine Vibe. Il a fait une des couvertures les plus choc du magazine, avec la rappeuse Lil' Kim maquillée comme une poupée et la bouche ouverte de façon à faire penser à une poupée gonflable! Shocking, et la série de photos à l'intérieur était tout aussi provocante. Par la suite, son nom n'a cessé de circuler dans le milieu hip hop en tant que réalisateur de clips(pour Kelis, Lil Kim, Macy Gray, Christina Aguilera, etc...), de documentaires ("Rize", documentaire sur le Krump), photographe (il a refait une couverture polémique montrant le non moins controversé Kanye West coiffé d'une couronne d'épines, se prenant pour Jesus himself!).

Curieux du travail de cet artiste à l'univers kitsch, de couleurs acidulées et de corps magnifiés, je suis allé voir son exposition à l'Hotel de la Monnaie, à Paris.
Le travail en soi ne m'a pas déplu, l'artiste employant l'humour aussi bien que des codes de la culture urbaine qui me sont familiers pour traiter ses thèmes de prédilection: la surconsommation de notre société,le culte du corps, l'adoration des stars aujourd'hui, les 15 minutes de gloire de plus en plus accessibles et éphémères, les dérives commises au nom de la religion...

Le vrai problème de cette exposition, c'est sa brièveté. Il y a des commentaires sur des oeuvres qui n'y sont pas, et pour cause, on fait le tour de l'expo en 20 minutes (ceci en prenant son temps!), il y a des photos emblématiques, voire des séries entières qui n'y figurent pas. Quand on nous la vend comme " la plus vaste et la plus complète [expo de LaChapelle] jamais organisée à ce jour en France", on est en droit de se demander s'il y en a eu d'autres, et si oui, ce qu'elles contenaient!

Bref, grosse déception à peu près rachetée par la librairie, où je me suis acheté le catalogue de l'exposition, et ai pu avoir un vrai aperçu de l'ensemble de cet artiste...

Wednesday, February 11, 2009

How many times can the lightning strike the same person?

"Have I told you I've been struck by a lightning seven times?"
All along the movie, we hear this old man tell Benjamin about when, where and how lightning managed to hit him several times, when he was just doing regular everyday life tasks, minding his own business... This metaphore for fate, for the randomnness of the events that occur and change (or not) the course of our lives was used as a leitmotiv during the whole motion picture.

Most people who hadn't seen the movie yet asked me what it was really about, and how good it was. Well, it 's the story of a man that is born old and gets younger as years go by. It's a story about people's attitude towards life. It's a tale of innocence, about appreciating simple things in life, and taking the best out of it. It's about not taking for granted one second of our lives, about learning to accept death, loss, and still believe that, while we are still breathing, the best may be still yet to come.

It's an "award" type of movie, the kind of odyssey beautifully directed, with an amazing casting, beautiful music, decor and special effects (Brad Pitt's performance, playing Benjamin Button throughout his whole life is simply stunning), the type that would bring tears out of the coldest stone hearted eyes. But, if we look past the cinematographic work, if we focus on the story, on the psychology of the character, we find a lonely person swimming against the tide, aware of the suddenness of life and the unpredictable paths it may lead us to. It all concurrs to a rather pessimistic conclusion at first sight, for he not only loses all of those he met and loved, but also sees them getting older as he keeps getting younger himself.

But there are some elements of hope. The lightning strikes 7 times the same person. Out of chaos, we don't know why, there is some consistency. And this man survives the 7 strikes long enough to talk about them for decades... It made me wonder wether or not the lightning had stroke me yet or not, in a good or a bad manner. I guess it does strike me every now and then, as it does to a lot of people everyday. But are we wise enough to aknowledge how lucky we are to still be here and talk about it? do we understand how these blows in our lives are just little rocks in the long road we go down, and are supposed to teach us a lesson? In the end, when we look at te big picture, which lightning strikes do we remember, and which ones make a real difference in our lives?

"Even the sun goes down, heroes eventually die
horoscopes often lie and sometimes why?
nothing is for sure, nothing is for certain, nothing lasts forever,
but until they close the curtain..."

Outkast, Aquemini

"I had two big accidents in my life Diego, the trolley and you. You are by far the worst."
Frida Kahlo to husband, Diego Rivera

Tuesday, February 03, 2009

SIGNATURE






On me demande souvent pourquoi je porte un chapeau... Est-ce pour "me la péter", comme je l'ai souvent entendu? Pour "copier Ne Yo?", une autre phrase assez courante.
La vraie raison est beaucoup, mais beaucoup plus simple: Parce que j'aime ça! Je suis assez frileux, et j'aime depuis toujours porter des bonnets, casquettes etc. C'est donc tout naturellement que, en essayant un chapeau appartenant à ma cousine, je l'ai aimé, j'ai commencé à le porter, puis j'en ai acheté un, histoire d'avoir le mien. Puis un autre. Et encore un autre. Au fur et à mesure, c'et devenu aussi naturel pour moi de porter un chapeau qu'un pantalon ou une chemise. Je comence à avoir une bonne petit collection, même si j'en ai perdu quelques uns, donné un...

La question qui se pose est donc la suivante: à partir de quand un accessoire, que ce soit un chapeau, des lunettes , une écharpe, un dos nu (!) devient notre "signature". Je ne porte pas le chapeau dans un but conscient de me différencier; là ou je les achète, tout le monde peut les acheter, ils sont en vente libre, donc là pour tous. Force est de constater que, malgré la "mode" actuelle des chapeaux, on n'en porte pas tant que ça. Pas au quotidien, en tout cas. Alors que une personne portant une casquette tous les jours ne va pas forcément être repérée comme "la personne à la casquette", il en va autrement avec le chapeau.

Ça me plaît, le fait que, même sans le vouloir, le fait de porter un chapeau m'ait conféré une identité, une manière de me différencier, partout où je vais. C'est la sacro sainte recherche de "l'unicité", la volonté d'être plus que juste un parmi tant d'autres. Le chapeau est devenu une partie de moi. Ma signature vestimentaire. Parfois, il arrive qu'on ne me reconnaisse pas sans, c'est dingue...


Wednesday, January 28, 2009

Slumdog on the Indian Express


"On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.

Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hàie, hàie, hàie
Ça fait déjà un fameux bail [2x]."

Le Tourbillon de la Vie, Jeanne Moreau


Hier soir j'ai Vu le film Slumdog Millionaire, de Danny Boyle. L'histoire incroyable d'un garçon issu d'un bidonville de Mumbai/ Bombay et qui s'apprête à gagner le gros lot dans l'émission "Qui Veut Gagner des Millions?"
Mais avant tout, l'histoire d'une vie, du tourbillon d'une vie. Jamal, jeune orphelin livré à lui même dès son jeune âge, accompagné dans ses péripéties par son frère aînée et l'amour de sa vie, Latika. La chanson de Jeanne Moreau retrace bien le chassé croisé qu'ont été les vies de ces deux jeunes héros, sans cesse séparés, sans cesse retrouvés... Je n'ai pas été insensible à la poésie de ce film; au rythme de flashbacks mouvementés, on retrace la vie d'un garçon le temps d'un interrogatoire, et le tout tourne autour de deux éléments récurrents: Latika et... le train.


Le Train? quel rappot avec le train? Bah oui, le train, les trains sont les lieux privilégiés de leur relation idyllique. C'est dans un train, alors qu'il a 7 ou 8 ans et y dort pour s'abriter de la pluie que Jamal voit Latika pour la première fois; c'est en fuyant Mamane, leur tortionnaire, qu'il monte dans le train et perd pour la première fois la trace de sa bien aimée... Ce train l'emmène vers de nouvelles aventures, mais jamais il n'oubliera celle qui a été sa compagne de misère, le rayon de soleil de sa sombre et brutale enfance, son troisième mousquetaire...

C'est donc logique que ce soit à la gare qu'il lui donne rendez vous pour un nouveau départ une fois qu'ils se retrouvent, adolescents. Ce rendez vous est mis à mal par toutes les forces contraires du destin, mais c'est cette même gare qui finira par les réunir...
Le regard de Jamal traverse des rames de train pour se fixer sur son aimée, pour qu'enfin leur destin s'accomplisse. Ce film raconte une vie, un destin, de façon fulgurante, sans temps morts, on a droit aux paysages, aux odeurs, aux sons qui titillent notre imaginaire quand il s'agit de l'Inde... on le traverse comme on prend le train, et on n'est pas déçus au final, car peu importe la destination, le voyage est exquis et vaut le détour... de quoi me donner envie de prendre le train en cette veille de grève générale de la fonction publique en France! Heureux qui comme Jamal a fait un beau voyage...

Monday, January 12, 2009

Oscar Grant, première victime de bavure policière en 2009. BONNE ANNEE!!!


Oscar Grant. 22 ans. Père d'un enfant de 4 ans. Afro-américain. Son tort? Etre rentré chez lui en metro, le jour de l'an après une soirée arrosée. Il n'est jamais arrivé chez lui. En chemin, il a rencontré la police, alertée par une bagarre dans un train (à laquelle Oscar n'était pas mêlé). Interpelé, couché face contre terre, menoté, maitrisé par trois policiers, il représentait peut être encore un trop gros danger aux yeux de celui qui a sorti son arme pour lui tirer une balle dans le dos!

Les problèmes, les tensions raciales, la brutalité policière éxercée impunément à l'encontre des minorités et non sanctionnées (ou alrs de façon anecdotique, la plupart du temps: Rodney King, Amadou Diallo, Thimoty Thomas, "just to name a few victims)... Tout cela reste très présent dans le quotidien des Noirs américains, et malgré les pas de géants qui ont été donnés depuis le début de la lutte pour les droits civiques, il reste un long chemin à parcourir. La vague d'espoir suscitée par l'élection d'Obama est secouée par ces piqûres de rappel, trop nombreuses pour qu'on puisse parler d'accidents isolés et dont la portée ne serait pas raciale. The world needs change, Mr. Obama. America needs change. Desperately. there is still a lot to be done.

http://br.youtube.com/watch?v=0OJTa9F2O14